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Trafic de drogue : La BMI met la main sur plus de 2 tonnes de cannabis
Publié le jeudi 18 aout 2016  |  L’Essor
Lutte
© Autre presse
Lutte contre le banditisme : Une importante quantité de drogue saisie
La drogue sous toutes ses formes menacent notre société




La valeur marchande de la drogue saisie se chiffre à plus de 3 milliards de Fcfa. La « marchandise » provenait du Ghana via le Burkina Faso
Le Nord de notre pays est considéré comme l’une des plaques tournantes des trafiques de tous genres : stupéfiants, armes… Le contrôle et les saisies de ces produits prohibés supposent des services douaniers compétents, performants, perspicaces et intègres. Et l’on constate avec satisfaction, depuis environ deux ans, une montée en puissance de la Brigade mobile d’intervention (BMI) de Bamako. En témoignent la multiplication des saisies spectaculaires par ce service des douanes. La dernière date remonte au lundi dernier.
En effet, la Brigade mobile d’intervention de Bamako (BMI) a saisi ce jour là 1.254 paquets de cannabis d’un poids total de 2.106,88 kilogrammes. La valeur marchande de ces produits illicites est estimée à 3.305.544.000 Fcfa. Pour avoir plus de détail sur cette saisie qui semble sortir de l’ordinaire, nous avons rencontré le chef de la BMI, Abdramane Diakité, inspecteur des douanes de son état.

Tout a commencé, selon lui, le samedi 13 août au poste de Zantiguila, dans la périphérie de la capitale. En mission de surveillance au niveau dudit poste ce jour là, des agents de la brigade en faction décidèrent de procéder, le flair aidant bien sûr, au contrôle d’un camion immatriculé AF-9225-MD en provenance de Fana, à destination de Bamako.

Le soupçon des douaniers a été éveillé lorsque le conducteur du camion leur dira tout de go qu’il ne transportait aucune marchandise. Les gabelous décideront alors de vérifier la déclaration du chauffeur. C’est ainsi qu’ils vont inspecter le véhicule de près. Après un contrôle visuel, ils feront une fouille en règle de tous les interstices du camion. Lorsque le conducteur a ouvert les portes arrière de la carrosserie, les douaniers constatèrent que le véhicule était vide.

L’inspection fine de l’intérieur permit cependant de constater que le fond de la remorque présentait des traces récentes de peinture. Toute chose qui a renforcé le soupçon de ces agents qui semblaient déterminer à pousser le chauffeur dans ses derniers retranchements.
Les hommes de l’inspecteur de douanes Abdramane Diakité, fort de ce constat, mesureront l’intérieur de l’habitacle. Ils constateront une anomalie dans la carrosserie. Ce qui les conduira à en sonder le fond. C’est ainsi qu’ils constatèrent que le bruit émis est plus sourd que les autres parois, laissant supposer une cache aménagée (création d’un faux fond) contenant des marchandises.

Comme pour obliger le chauffeur à passer à l’aveu, les douaniers l’informèrent qu’ils procéderont à un contrôle approfondi du véhicule dans les locaux de la Brigade mobile de Bamako. Ils ont signalé au chauffeur qu’il s’agit d’un simple contrôle de routine. Le conducteur ne semblait pas rassurer par cette éventualité. Et changea soudain d’attitude. Il se montra particulièrement stressé. Un agent montera dans la cabine du camion au côté du chauffeur pour conduire le véhicule dans les locaux de la BMI. D’autres agents les suivront dans un autre véhicule.

Arrivé au niveau de la bifurcation de Yirimadio pour Moussabougou en direction du 3ème pont, le chauffeur stoppa le camion. Il signala aux agents que le moteur de son véhicule est en train de chauffer à cause d’une prétendue panne sèche dans le radiateur. Il ajoutera qu’il serait nécessaire d’ajouter de l’eau dans le radiateur pour refroidir le moteur. Les douaniers n’y virent aucun inconvénient et l’autorisèrent à effectuer l’opération.

Le conducteur descendit de la cabine et muni d’un bidon, se mit à remplir le radiateur. Soudain, l’homme jeta le bidon par terre et pris la poudre d’escampette. Son apprenti tentera de l’imiter. Ce dernier est rapidement stoppé et maîtrisé par les agents de la BMI.

Abdramane Diakité et ses hommes conduisirent le camion et le présumé délinquant dans la cour de la BMI où ils procèderont en sa présence au démontage de la paroi métallique vissée. Cette opération de contrôle révèlera la présence d’un compartiment de près d’un mètre de profondeur contenant des sacs en polypropylène de couleur blanche et contenant la drogue.
L’apprenti révèlera aux douaniers qu’il s’appelait Bourama Traoré et était l’assistant du chauffeur en fuite depuis décembre 2015. Son patron qui a réussi à s’échapper, s’appellerait Seydou Diarra. L’apprenti jura qu’il n’était en possession d’aucun justificatif concernant cette marchandise.

Sans se faire prier, Bourama Diarra passera aux aveux. Il révèlera ainsi que ce camion ne bougeait du garage que lorsqu’on faisait appel au chauffeur à partir du Burkina. Cet appel était fait par un certain Abdoulaye, chargé de leur livrer la « marchandise » à Amélé, village situé à 130 km environ d•e Bobo Dioulasso.

L’apprenti précisera ensuite que la « marchandise » arrivait au Burkina Faso en provenance du Ghana. Madou Burkina faisait la réception avant de la remettre à son tour au dénommé Abdoulaye. Ce dernier transportait la marchandise dans une voiture de marque KIA jusqu’à Amélé où la marchandise était chargée dans le camion dans la cache aménagée. « L’apprenti a précisera aussi que le camion effectuait jusqu’à deux voyages par mois. Les déchargements étaient effectués à Sébénicoro dans un local qu’il prétend ne pas pouvoir situer », rapporte l’inspecteur des douanes, Abdramane Diakité.

Après avoir déchargé la drogue, les douaniers fouillèrent la cabine de pilotage où ils découvriront un cahier de bord contenant les documents de transport dont une carte grise au nom de Fousseyni Troaré, commerçant domicilié à Lafiabougou, Rue 480, Porte 61, ainsi que des effets personnels usagés.

Les douaniers ont ensuite soumis la drogue saisie au test « IDENTA ISIS ANALYTIQUE », un testeur de dernière génération remis aux douanes maliennes par leurs partenaires français. C’est ce test qui confirmera que la substance saisie était bel et bien du cannabis. Les douaniers ont donc procédé à la remise de l’apprenti et de la quantité de drogue saisie à la justice.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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