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Edito : Non, Rasta n’est pas libre !
Publié le lundi 22 aout 2016  |  Le Pays
Grand
© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.




Cela est bien une triste réalité. Le chroniqueur censuré par le Procureur puis mis sous contrôle judiciaire, peu après, a choqué plus d’un. Pas non seulement les membres de sa corporation (la presse), ses fans (auditeurs), mais même au niveau de la famille judiciaire son interpellation est diversement appréciée. Nombreux sont-ils à avancer la maladresse dans l’acte qui d’ailleurs a été qualifié autrement qu’un délit de presse. C’est bel et bien le cas. Ras est animateur, chroniqueur et son émission se fait à travers un support des médias qu’est la radio.

La justice, par l’intermédiaire, du Chef de l’Etat a compris la nécessité et l’urgence d’ailleurs de ramener Rasta chez lui et le placer sous contrôle judiciaire. Cela est bien loin d’être une victoire comme ses fans le pensent aujourd’hui. Les conditions d’une telle décision sont floues. Rasta est interdit d’animer son émission pendant un certain temps et il ne fait rien sans en avoir avisé le juge en charge de son dossier qui l’autorise. Peut-on parler alors de liberté en ce moment ? Non !

Il aurait été rationnel, du moment où les raisons de son interpellations sont partielles, de trouver des conditions moins fâcheuses de sa libération qu’au lieu de l’interdire l’exercice de son métier. Si c’est pour les injures comme relayé, par son avocat Maître Touré, alors au lieu de l’interpeller et ouvrir une enquête judiciaire pourquoi ne pas l’avertir ou même demander l’arrêt, via les associations faitières de la presse (telles que la Haute autorité de la Communication, l’URTEL ect.), des propos jugés ‘’injurieux’’ et le laisser poursuivre son émission.



Le problème se trouve à un autre niveau. Rasta, par cette décision de justice, vient d’être muselé tout simplement par qu’il étalait des actes malsains émanant de certains de nos responsables politiques, religieux, commerçants etc.

Comme l’a si bien dit un de ses avocats, Maitre Siriki Zana Koné, nous devons interroger l’histoire. Toutes les personnes qui ont tenté d’éclairer sont tombées.

Non, Rasta n’est pas libre et cela est le début d’une véritable menace pour la liberté d’expression. Aux autorités de faire un clin d’œil à l’histoire récente de ce pays. Je veux dire l’avènement de la Démocratie.

Boubacar Yalkoué
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