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L’Indépendant N° 3197 du 8/2/2013

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Restructuration des forces de défense et de sécurité : Le Comité militaire de suivi de la réforme des forces de sécurité et de défense prend corps
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  L’Indépendant


© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Le 8 août 2012, le président de la république, le professeur Dioncounda Traoré a signé le décret de création de cet organe à la tête duquel se trouve le capitaine Amadou Haya Sanogo. Le comité militaire qu’il dirige est composé de 14 membres, dont un vice-président. Il est chargé de la formation des troupes et de la supervision des opérations militaires. Et dispose d’un budget de fonctionnement. Il ne rend compte qu’au président de la République. Les membres de ce comité ont été présentés vendredi à la presse. C’était au cours d’une visite guidée à l’intérieur du camp de Kati.


Le capitaine Amadou Haya Sanogo,Comité militaire de suivi de la réforme des forces de sécurité et de défense
Cette visite conduite par le Secrétaire général du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de sécurité et de défense, le colonel Diallo et le colonel Soumaila Traoré commandant du camp Soundjata Kéita a permis aux hommes de média de mesurer l’état de déliquescence dans lequel se trouve l’armée malienne. Des bâtisses coloniales à l’abandon en passant par l’exigüité des habitations qui ne reflètent aucune hygiène de vie, le camp de Kati qui est à l’image des autres camps du pays reflète les dures conditions de la vie des soldats maliens. Le Comité militaire de suivi dont l’objectif principal est la restructuration de l’armée malienne a décidé de s’attaquer aux maux qui la gangrènent. L’une de ses principales missions consiste à la restauration de la discipline. Laquelle, explique t-on, semble s’améliorer depuis que le capitaine Amadou Haya Sanogo a effectué, il y’a de cela quelques jours une visite dans certaines garnisons du pays pour exhorter les porteurs d’uniforme au respect de la hiérarchie et de l’autorité de l’Etat. Aussi, le Comité pour parfaire le niveau des soldats maliens a réalisé dans la ville garnison un centre de formation. Auquel s’ajoute un centre de perfectionnement sportif en face du prytanée militaire pour développer les aptitudes physiques des militaires. L’autre avantage de ce centre sportif est d’apprendre aux militaires plusieurs techniques de combat rapprochés. Toutefois, dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie, le Comité a négocié une augmentation de salaire de 15%. Sans oublier l’augmentation de la prime de guerre qui est passée de 6 000 FCFA à 50 000 FCFA.

Depuis le début des opérations, une cellule de crise est ouverte par le Comité. Cette cellule qui a vocation de facilitatrice travaille avec l’état-major de l’armée malienne et suit de très près et en temps réel le déroulement des opérations sur le terrain. Quatre compagnies de Kati sont déployées, déclare le commandant de la zone militaire, ajoutant que chaque régiment peut compter près de 2000 éléments. L’infirmerie a été réfectionnée et est dotée de médicaments pour faire face au cas des blessés de guerre.

Dans le parc des engins, seuls quelques blindés en l’occurrence des BTR 70 et BTR 60 sont visibles, le reste ayant été déjà déployé sur le terrain après avoir été réparé. Le commandant du camp affiche une mine réjouie en déclarant que pendant presque dix ans, les blindés étaient hors d’usage. Et qu’il fallait que le Comité s’y mette en trouvant des mécaniciens et du matériel adapté pour qu’ils soient en bon état. Ce sont ces blindés qui sont utilisés par l’armée malienne au front. Avant de quitter le parc des engins, nous observons des mécaniciens qui s’attèlent autour d’autres blindés récemment venus du front et qui ont besoin de réparation.

Autres lieux autres réalités. Dans le garage de l’artillerie, le chef des lieux, le lieutenant-colonel Baba Cissé nous promène devant des B 21, une sorte d’arme à réaction capable d’atteindre sa cible à une dizaine de km. Là aussi, on nous signale qu’avant les événements du 22 mars, une dizaine d’engins étaient en panne. Certains ont été réparés.

Dans le service du matériel de la logistique et des hydrocarbures, le colonel Moustapha Drabo rassure qu’au fur et à mesure que les troupes progressent dans leur offensive, le problème de ravitaillement ne se pose pas. Des dispositions ont été prises à cet effet. Il ajoute que l’équipement de l’armée malienne se poursuit et que des commandes ont même été faites pour rendre l’armée plus équipée avec des armes mieux adaptées aux réalités du terrain.

Par ailleurs, les responsables du Comité militaire de suivi de la réforme et de l’armée se sont félicités de l’excellent rapport que les armées maliennes, françaises et les troupes africaines entretiennent.



Bandiougou DIABATE

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