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La coopération bilatérale et multilatérale
Publié le lundi 22 aout 2016  |  L’Inter de Bamako




Les accords de coopération, de partenariat sont des projets géopolitiques dont les enjeux sont multiples : pétroliers, migratoires, militaires, sécuritaires, humanitaires … Aide et coopération. La coopération internationale est l’action d’opérer conjointement entre plusieurs acteurs de la société internationale. Elle suppose des relations d’échanges mutuels et se différencie de la conception verticale de l’aide au développement.
Elle se fait entre acteurs aux pouvoirs asymétriques. Elle s’insère dans un contexte postcolonial fait de liens affectifs, de mauvaise conscience, de dette non éteinte de la part des donneurs, de volonté d’indépendance et de crainte d’abandon de la part des receveurs.
Lors de la chute du mur de Berlin, l’aide avait perdu sa principale fonction géopolitique. Elle a retrouvé une forte légitimité avec les insécurités, catastrophes et conflits qui caractérisent de nombreuses régions. Les conditionnalités en termes de bonne gouvernance ou de bons résultats ne sont pas adaptées aux Etats faillis, aux régions fragilisées.
L’aide publique au développement (APD) répond à différents mobiles : solidarité (lutte contre la pauvreté et aide d’urgence), utilitaristes (accès aux ressources naturelles, présence sur des marchés protégés), géostratégiques (sécurité, prévention des conflits, lutte contre le terrorisme, gestion des risques migratoires ou épidémiologiques, recherche de voix dans les décisions internationales), de rayonnement culturel (défense de la langue et de la culture), de mauvaise conscience (culpabilité postcoloniale, fardeau de l’homme blanc), ou encore développementalistes (réduire les asymétries internationales et les divergences de trajectoires).
Compte tenu du tarissement des flux privés, l’APD permet de lever la contrainte financière extérieure. L’aide se heurte toutefois aux faibles capacités d’absorption : elle est souvent détournée de ses fins et a des effets multiplicateurs limités (pour 100 flux d’entrée, il en ressort immédiatement 60). Elle crée également des effets pervers : biais en faveur des projets capitalistiques, charges récurrentes.


«Géopolitique de l’Afrique», 3ème édition

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