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M’Bouna/Goundam : Un règlement de compte entre combattants fait 1 mort et 2 blessés
Publié le mardi 23 aout 2016  |  Le repère
Le
© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad




En fait, c’est un assassinat. Ibrahim Sidi, ressortissant de Bintagoungou (20 km à l’Est de M’Bouna), a été tué par ses anciens compagnons de la base locale de la CMA de M’Bouna. Qui n’auraient pas digéré que leur camarade déserte leur base. C’est ainsi, qu’ils se sont présentés nuitamment à son domicile et l’ont abattu de sang froid. Son ami M. Bocoum, qui veillait sur sa sécurité, s’en est sorti avec 3 balles dans le pied. Il est actuellement en soins au Centre de santé de référence de Goundam où il a été évacué avec un autre combattant de Gandaïso. Informée, la base principale du mouvement à Koïgoumo (à quelques kilomètres de la ville de Goundam), a dépêché une équipe sur les lieux pour des investigations et des explications. Après avoir écouté les parties, les responsables du mouvement ont conclu que la CMA n’est ni de près, ni de loin concerné, par cet assassinat.

En réalité, selon les explications fournies, Ibrahim Sidi et son ami Bocoum, ont déserté leur base de M’Bouna, qu’ils considèrent « trop politisée » pour les combattants qu’ils sont. Cette désertion n’a pas été du goût de leurs camarades. Qui ont décidé d’en finir autrement, notamment avec des armes. Mais la mission de la base de Koïgoumo a non seulement clarifié sa position, mais elle a également permis d’identifier le meurtrier du groupe. Ce dernier a été remis à la brigade de gendarmerie de Goundam. Le juge de Goundam devrait être saisi pour des enquêtes afin d’identifier tous ceux qui sont impliqués dans l’assassinat de Ibrahim Sidi.

Joint par nos soins, le maire de M’Bouna, Aboubacrine Amirou Traoré, a confirmé ces informations. Pour lui, le gouvernement se doit d’agir avant qu’il ne soit trop tard, en exigeant de la gendarmerie et de la justice l’ouverture d’une enquête afin d’arrêter les responsables de cet assassinat. Il n’a pas manqué d’évoquer la tension qui règne à M’Bouna (village de moins de 3000 habitants) où résident deux bases de groupes armés, toutes de la Coordination des mouvements de l’Azawad, mais avec des intérêts divergents. L’une, affiliée à la base de Koïgoumo, est composée de combattants de Gandaïso, du HCUA et du MAA. Mais, le forfait a été commis par une partie des combattants de Gandaïso, précise-t-on. Ceux-ci seraient sous les ordres des opposants au chef de village de M’Bouna. Des rumeurs circulent que, le meurtre a été commandité par ces derniers à qui Ibrahim Sidi et M. Bocoum auraient opposé un niet catégorique d’adhérer à leur combat contre la chefferie de M’Bouna.

L’autre base se réclame du HCUA de Gargando et serait favorable aux partisans du chef de village. Donc, deux bases locales qui se regardent en chien de faïence. C’est dans cette situation délétère que vivent au quotidien les populations du petit village de M’Bouna, à 55 km de la ville de Goundam, et des forces onusiennes censées protégées les populations contre les bavures des groupes armés.

Pis, ces jeunes ne sont pas, pour la plus part, des vrais combattants. Ils ne connaissent rien du maniement des armes. Ils ont été trompés par des individus malintentionnés qui leur ont promis un recrutement dans l’armée après le cantonnement. Ce sont des jeunes, qui majoritairement, viennent du sud, précisément de Bamako. Comment l’armée malienne a pu laisser ces groupes s’installer à M’Bouna ? Le maire explique avoir informé les autorités, de la situation. Mais en vain. Les pouvoirs publics ont laissé la situation s’envenimer jusqu’à mort d’homme, dans un village qui a toujours été épargné par les conflits au nord du Mali.

Aux dernières nouvelles, on a appris que l’assassin a été libéré. Il se prépare même à rejoindre ses camarades dans le village où il a commis le forfait. Sans commentaire !

Fakoro Traoré

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