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La CPS : une solution efficace contre le paludisme
Publié le mercredi 24 aout 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)




Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé hier dans ses locaux une conférence de presse sur la situation épidémiologique de paludisme au Mali. Devant la recrudescence des cas pendant la période de juillet à décembre, le MSHP a pris un certain nombre de dispositions comme l’organisation de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire.
La conférence de presse était animée par le directeur du Programme nationale de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr. Diakalia Koné. Il avait à ses côtés le directeur du MRTC, Ogobara Doumbo, et Saran Diakité, directrice adjointe du PNLP.
Le paludisme, considéré comme le premier motif de consultation dans les structures sanitaires, est une maladie provoqué par un parasite appelé Plasmodium. Il est transmis par la piqûre de la femelle anophèle. La forme grave du palu est transmise par le Plasmodium falciparum, soit 98 %.
Le MSHP, face à la recrudescence de la situation en ce moment, a convoqué les médias pour faire le point de la situation.
Dr. Koné a noté que la situation épidémiologique à Mopti et Sikasso restent les plus critiques avec respectivement 52 % et 40 %. Il a décliné la situation épidémiologique 2015 qui se présente comme suit : plus de 2,3 millions de cas avec environ 686 000 cas graves. Il a été enregistré également chez les enfants de moins 5 ans plus de 797 000 cas et environ 117 000 cas chez les femmes enceintes. Le nombre de décès enregistré en 2015 s’élève à 1978 cas. Si bien que le paludisme reste encore dans notre pays 40 % des motifs de consultation dans les structures sanitaires.
Les conférenciers ont annoncé les nouvelles initiatives de l’Etat pour la lutte et l’élimination du paludisme dans notre pays d’ici 2030, à savoir : la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS), le traitement préventif chez les enfants de moins de 5 ans et le traitement intermittent du paludisme chez la femme enceinte avec au moins trois prises de SP (sulfadoxyne) avant l’accouchement.
Il faut ajouter la pulvérisation intra domiciliaire ainsi que l’utilisation de la moustiquaire imprégnée. Et devant la recrudescence de la situation, le MSHP a pris un certain nombre de dispositions notamment l’organisation de la campagne de CPS chez les enfants de moins de 3 à 59 mois dans tout le pays soit 65 districts sanitaires, commencée en juillet dernier.
Pour les régions du Nord, la CPS est couplée à d’autres activités à grand impact comme la vaccination, le dépistage et la prise en charge des cas de malnutrition, la distribution de MILD.
Pour les 2 régions les plus touchées par le paludisme (Mopti et Sikasso) des brigades d’appui vont appuyer les activités de lutte pendant la période de haute transmission.
M. Doumbo, directeur du Centre de recherche sur le palu et le Sida (MRTC), a noté l’état d’avancement des recherches de vaccin contre le paludisme. Les recherches vont bon train, dira-t-il. Les vaccins en place oscillent entre 30 et 50 % d’efficacité. Cependant, les conférenciers ont invité à l’utilisation des MILD, à l’assainissement, mais aussi conseillé le dépistage pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
La campagne pour la CPS à Bamako débuté ce 1er septembre.
L’engagement politique de notre pays face à la lutte contre le paludisme est marqué par la gratuité du test et de la prise en charge des cas de paludisme simple et grave chez l’enfant de 0 à 5 ans et la femme enceinte, la gratuité des moustiquaires. S’y ajoute la subvention des antipaludiques et des examens de laboratoire.
Ousmane Daou
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