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Maurice Moriba Dabo, jeune politicien malien : «Nous avons compris qu’IBK ne peut rien apporter à notre pays, car il est déjà essoufflé»
Publié le dimanche 28 aout 2016  |  Le Reporter
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Dans un entretien accordé à notre Rédaction, Maurice Moriba Dabo nous parle de son parcours et de son combat politique pour le Mali. Lisez !

Le Reporter Mag : Et si on vous demandait qui est Maurice Moriba Dabo ?

Comme vous l’avez déjà si bien dit, je suis Maurice Moriba Dabo, Journaliste d’investigation reconverti en politique. Je suis né le 12 octobre 1980 à Bamako, de feu Moustapha Dabo et de Mariam Sakiliba. Actuellement, je suis homme d’affaires et j’opère dans notre société familiale avec mes frères, ‘’Dabo Compagnie’’, qui est une société évoluant dans le BTP dans les zones aurifères du Mali.



Parlez-nous de votre cursus scolaire et professionnel.

J’ai fait des études primaires de 1985 à 1991, avant d’entamer le second cycle de 1991 à 1994. De 1994 à 2000, j’étais au lycée. Ensuite, j’ai occupé plusieurs postes de responsabilité, comme Chargé des ressources humaines au sein de ‘’Dabo et Compagnie’’. J’ai été journaliste au Journal «L’Observateur», puis de 2008 à 2009, Rédacteur en chef au journal ‘’Bi-Muso’’ (Femme d’aujourd’hui) ; de 2008-2010, journaliste et membre fondateur du journal «Le Nouvel Observateur» et collaborateur du Journal «Le Matin». J’ai également une expérience politique, car j’ai été candidat aux élections législatives dans la circonscription de la Commune III de Bamako en novembre/décembre 2013, sous la bannière du parti «Jamaa». J’ai aussi fait plusieurs formations continues et eu plusieurs distinctions. Je suis également un fan du sport, notamment du football et du basket-ball où j’ai eu plusieurs diplômes de participation.

Comment êtes-vous venu sur la scène politique malienne ?

Suite aux événements de mars 2012, j’ai réfléchi longuement sur la situation que traversait notre pays et alors, j’ai décidé de m’engager en politique pour apporter ma pierre à la construction de l’édifice national. Quand j’ai regardé les ‘’badauds’’ qui s’étaient s’emparé du pouvoir, franchement, il fallait réagir immédiatement pour contrer ce système de gouvernance qu’a connu le pays en 2012. En plus, il y avait également trop d’injustice en ce temps-là, les gens étaient stigmatisés par le régime qui était en place. Avec certains jeunes ambitieux, nous avons décidé de créer la Convergence d’action pour le peuple (Cap), dont Jean-Marie était le président et moi, j’étais le Chargé à la communication du parti. Ce parti a été créé pour ne pas rester impuissant face aux bouleversements du pays, au vu et au su de tout le monde. Après un bon moment de cheminement, le parti s’est effrité, car certains voulaient qu’on aille à la présidentielle, mais le président s’y opposait. J’ai alors décidé de créer, avec d’autres amis de même bord, l’association ‘’Jamana’’, tout ayant l’idée de construire le Mali. Cette association a été sollicitée par l’actuel président afin d’élargir sa base électorale. Comme je résidais en commune III, on a demandé qu’on fasse une liste de candidats pour les législatives. C’est comme ça que je suis devenu candidat sur un total de 18 candidats en commune III. J’étais le plus jeune, malgré cela, j’ai pu hisser mon parti à la troisième place, même si je n’ai pas été élu. J’ai alors compris qu’on peut faire mieux pour changer le Mali. Je suis de la mouvance présidentielle, mais j’ai compris qu’il y a à la mouvance un système de népotisme et de favoritisme. Raison pour laquelle, j’ai décidé de quitter la majorité présidentielle pour ne pas être comptable au moment opportun du bilan de la majorité. En réalité, ce pays va mal et il nous faut une rupture totale avec les vieux qui se pérennisent au pouvoir. Tous les jeunes du Mali doivent comprendre que l’avenir du Mali, c’est nous. Il est impératif pour la jeunesse d’opérer un changement de mentalité pour booster le pays vers le développement.

Avez-vous quelque chose à dire à nos concitoyens ?

J’invite l’ensemble de la jeunesse du Mali à comprendre les enjeux et défis du Mali. Nous avons élu un président avec plus de 77% de suffrages exprimés lors de la dernière présidentielle, mais à mi-mandat, nous avons compris qu’IBK ne peut rien apporter à notre pays, car il est déjà essoufflé. J’invite la jeunesse à une réflexion profonde sur la situation qui prévaut dans notre pays. Je profite de cette occasion pour faire comprendre à mes camarades jeunes, que les forces étrangères qui sont au Mali, ne sont pas là pour faire la guerre à la place des soldats maliens. Mais elles sont là pour défendre leurs intérêts. Je voudrais juste dire qu’il nous faut une prise de conscience pour que les lignes bougent positivement. Je prie pour la paix et la cohésion sociale au Mali.

Propos recueillis par Ousmane DIAKITE/ Stagiaire
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