Remis à la gendarmerie nationale de Gao par les militaires Français : L’évasion des narcotrafiquants Baba Ould Cheick et Mohamed Ould Awaïnat agite l’état-major de l’armée malienne
Remis à la gendarmerie nationale le même jour par les soldats français, les deux prisonniers arrivent à s’évader de la prison où ils étaient enfermés avant leur rapatriement sur Bamako qui était prévu le mardi 5 février. Des hauts gradés de l’armée malienne et certains responsables politiques locaux suspectés très proches du maire de Tarkin sont accusés de les avoir libérés les empêchant ainsi de comparaitre devant un tribunal. Alors que ces deux personnes sont recherchées par la justice malienne pour activités terroristes et narcotrafic. Cette évasion rocambolesque embarrasse au plus haut niveau l’état-major de l’armée malienne. Les militaires français de l’opération Serval qui avaient espéré soutirer des deux narcotrafiquants des informations sur le lieu de détention de leurs ressortissants exigent aujourd’hui des explications de leurs homologues maliens.
De source proche de l’armée, les deux narcotrafiquants ont fait leur entrée dans la ville de Gao escortés par dix éléments de l’armée malienne tous proches du colonel Aladji Gamou. Cette présence de Baba Ould Cheick a suscité une vive réaction des habitants de la ville. Les soldats français et maliens aussitôt alertés sont intervenus pour empêcher ces derniers de les lyncher. Les soldats qui les escortaient ont été désarmés. Puis les Français ont remis Baba Ould Cheick et Mohamed Ould Awaïnat entre les mains des autorités militaires présentes. Au moment du transfert des deux narcotrafiquants à la gendarmerie nationale le lundi 4 février, les Français avaient demandé à leurs homologues maliens de suivre la procédure comme cela se doit en pareille situation avant de les rapatrier sur Bamako. Un rapatriement qui n’aura jamais lieu. Puisque Baba Ould Cheick et Mohamed Ould Awaïnat parviendront à s’échapper.
Le maire de Tarkin Baba Ould Cheick est très bien connu des services de renseignement maliens pour son implication dans l’affaire dite « Air cocaïne » en référence à ce mystérieux avion transportant de la drogue qui s’est posé dans la région de Gao et dont la cargaison avait été déchargée avant que l’avion ne soit incendié en novembre 2009.
