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Lettre à mon oncle bass : Cher oncle,
Publié le lundi 29 aout 2016  |  Le 26 Mars




Bonjour ! Je n’ai reçu aucune nouvelle de toi, depuis maintenant deux semaines. Que t’arrive-t-il ? J’espère en tous les cas, que tu te portes bien. Il le faut, car, toi-même tu sais, sans toi, la marmite familiale à Fantambougou sera permanemment en ‘’jachère’’.

En attendant donc d’avoir très vite de tes nouvelles, je t’informe que la troupe familiale, grâce à Dieu (et à toi aussi) est toujours au grand complet et grand-mère est guérie de sa diarrhée contractée, après qu’elle ait mangé une soupe de tripes de chèvres en décomposition. Quant à moi, les nouvelles sont bonnes : un Malien de France en vacance à Bamako vient de m’offrir la carte de séjour (en France) d’un de ses cousins. Cela, par ce que, je lui ai aidé à vendre une bizarre poudre…blanche. De quoi s’agit-il ?

Walahi, bilahi, je n’en sais rien. ! D’ailleurs, que m’importe ! Dans ce pays là, tout se vend, tout s’achète. C’est te dire que, mon cher Bass, avec ma carte de séjour, il n’y aura plus d’obstacles pour réaliser mon rêve de partir en exil alimentaire en France. Oh France ! ‘’Vois-tu, je sais que tu m’attends, j’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne peux demeurer loin de loi, plus longtemps’’.



Surtout ne te fait pas de soucis, tonton, à propos de la carte de séjour qui est celle d’un autre. Chez les blancs, tous les noirs sont…noirs.

A présent, adorable oncle Bass, je te prie de m’autoriser à vendre les 6 ânes de feu mon oncle Siaka, afin d’être à même de payer mon billet d’avion Bamako-Paris.

Waalahi, Bilahi, je jure, dès mon arrivée en France, je m’attèlerai à rembourser l’argent du des ânes et à acheter une Sotrama pour la famille à Fantambougou Bamako.

En attendant d’avoir une réponse urgente et favorable, je m’en vais te donner quelques nouvelles de la République.

Tout d’abord, je dois te dire que le pays a été secoué il ya quelques jours pour une histoire d’un jeune guelard patenté qui, depuis un certain temps, sur les ondes d’une petite radio FM, accuse et insulte de la manière la plus insolente et vulgaire qui, il veut.

C’est pourquoi, l’homme a été interpellé par la Justice malienne. Malheureusement, certains maliens d’en bas, au nom de la misère, du désespoir et de la crédulité, n’ayant rien compris ont cassé et brûlé une structure judicaire du pays. Pire, l’événement qui a tourné à l’affrontement entre forces de l’ordre et manifestants s’est sodé par un mort et plusieurs blessés.

Walahi, bilahi, je jure, tonton Bass, je ne peux être que du côté des petits et des faibles comme moi, mais il faut savoir raison garder et éviter les genres de trouble et d’agitation à même de semer la pagaille, le désordre et la, désolation dans ce pays déjà éprouvé par une impliable crise sécuritaire.

Autre nouvelle, qui a marqué la République la semaine dernière, c’est la comparution devant la Cour pénale Internationale (au Pays Bas) de ce tristement célèbre Ahmad Al Fagi Al Mahdi. Ce nom, te dis-tu quelque chose> ? Si ce n’est pas le cas, cher oncle tu n’as vraiment rien perdu. Et pour cause, cet homme, n’est rien d’autre qu’un margouillat bipède qui, en 2012 dirigeait les opérations de destructions des monuments à caractère historique et religieux à Tombouctou. Le macaque a reconnu les faits, sa culpabilité et demandé pardon aux populations de Tombouctou et du Mali en général.

Les aveux du scarabée ont ému plus d’un, mais, Walahi, bilahi, je jure, cela ne m’a fait ni chaud, ni froid. Il doit payer pour ce qu’il a fait ! Je le dis pian !

Enfin, tonton Bass, je t’informe que des centaines de pèlerins se sont envolés pour la Mecque la semaine dernière. Pour accomplir leur devoir religieux, chacun de ces hommes de Dieu a déjà déboursé ici même au Mali, plus de 2 millions et demi de FCFA. Allah Akbar ! Dieu est grand, mais certains maliens ne sont pas petits.

A lundi prochain Inchallah !

Par ton petit Ablo.
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