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Insécurité dans le cercle de Ténenkou: L’ADCT tire la sonnette d’alarme
Publié le lundi 29 aout 2016  |  Le Sursaut
Des
© Getty Images par Olfgang Kaehler
Des ânes photographiés près de Bandiagara, au Mali




Les membres du bureau exécutif de l’Association pour le Développement du cercle de Ténenkou (ADCT) ont animé une conférence de presse, le samedi 27 août dernier, à la Maison de la Presse, pour partager avec les cadres et ressortissants du cercle, certaines informations relatives à la situation sécuritaire et au développement local. Le principal conférencier, Tèmoré Tioulenta, président de l’ADCT, a décrié l’insécurité qui prévaut dans l’ensemble du cercle de Ténenkou depuis 2012, et a invité le gouvernement à prendre des dispositions pour sécuriser les populations et leurs biens.
Victimes de braquages à main armée, de vols d’animaux, d’assassinats ciblés, et des séries d’attaques terroristes, les populations du cercle de Ténenkou, ne savent plus à quel saint se vouer. En vue de partager avec les ressortissants du cercle certaines informations relatives à la situation sécuritaire, les responsables de l’Association pour le Développement du Cercle de Ténenkou ont animé le samedi dernier une conférence de presse. Le principal conférencier, Tèmoré Tioulenta, président de l’ADCT, dira que la situation sécuritaire dans le cercle de Ténenkou est très alarmante. Selon lui, pour l’ensemble du cercle de Ténenkou, il est difficile de donner une statistique réelle sur le nombre des attaques perpétrées, tellement elles sont nombreuses.
A titre d’exemples, il a procédé à une série de rappels. Ainsi, en 2013, 20 personnes ont été assassinés dans la commune de Doungoura, et leurs corps jetés dans un puits. En 2014 le chef de village de Manguira, Baba Tamboura, trouve la mort au cours d’un braquage. L’année suivante, Boubou Tiallé, du village de Saré kouyé, est exécuté par des individus non identifiés lui reprochant d’avoir indiqué aux forces de l’ordre la présence des terroristes. Sont également à déplorer, les assassinats d’Hamma Maïga, responsable des eaux et forêts à Diafarabé, de Souleymane Bah dit Kourgal entre Nampala et Dioura. Cette dernière localité est attaquée en janvier 2016. Le lendemain, de cette attaque, comme pour braver l’Etat, c’est la ville de Ténenkou qui, à son tour, subit l’assaut des terroristes. Le lendemain, pendant que le gouverneur de région y animait une conférence de cadres, cette attaque a été suivie d’une autre, le 16 janvier faisant des morts. Selon le conférencier les auteurs de cette dernière attaque ont été mis en déroute par les forces de sécurité et de défense. Mais malgré tout, déplore-t-il, la série noire continue avec l’assassinat à domicile de Nabé Tamboura en avril 2016, suivie de la mort d’une trentaine de personnes en mai dernier à Malémana, ainsi que l’attaque par engin explosif des éléments des forces armées entre les villes de Dia et de Diafarabé et la mort de cinq soldats dans la même zone.
Pour le conférencier, Témoré Tioulenta, outre les pertes en vies humaines la crise sécuritaire impacte négativement les activités économiques de la localité.
« Depuis trois ans, l’activité économique, tous secteurs économiques confondus, est au pilori. Depuis trois ans, la transhumance des animaux, activité qui rythme la vie des Peuls relève de l’anecdotique : plus de compétitions au plus beau troupeau, plus de poésie cadencée et parsemée d’allégories succulentes, plus de maisons harnachées à l’ancienne par des dames heureuses de la fin de l’attente de leurs héros » a-t-il déploré. Avant d’ajouter que depuis trois ans les célèbres compétiteurs de Kenta, de Tarbaye et d’ailleurs ont rangé perches et pagaies en attendant le décret de clémence des nouveaux ‘’seigneurs’’.
D’où l’occasion pour lui d’inviter le gouvernement à prendre des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens et réunir les conditions idoines pour le retour des autorités administratives des différents arrondissements du cercle, avant les élections communales et régionales du 20 novembre prochain.
Par ailleurs le président de l’ADCT, Tèmoré Tioulenta a aussi signalé que la crise sécuritaire a sérieusement affecté les activités scolaires. « Depuis trois ans il n’y a pratiquement plus d’école, ni en français, ni en foulfouldé, ni d’écoles coraniques » a-t-il déploré.
Selon lui, quarante-six des quatre-vingt-sept écoles que compte le Centre d’animation pédagogie de Ténenkou sont toujours fermées et le cercle de Ténenkou comptait seulement 127 candidats au DEF (Diplôme d’Etudes Fondamentales) sur lesquels 37 ont été admis.

Abel SANGARE
Source: Le SURSAUT
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