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Lutte contre l’injustice dans les concours de la Fonction publique : Le Collectif Bi-Ton monte au créneau
Publié le mardi 30 aout 2016  |  Le Flambeau




Les membres du Collectif Bi-Ton ont organisé à la Maison de la presse, le mercredi 24 août 2016, une conférence de presse. Le nombre allant crescendo des chômeurs, le déguerpissement et l’affaire de Ras Bath sont, entre autres, les points qui ont fait l’objet de cette conférence de presse, animée par Séga Diarrah, accompagné par quelques membres du Collectif.
Ainsi, sous le slogan «IBK nos 200 000 emplois», le Collectif s’est indigné contre le clientélisme, le favoritisme et le laxisme lors des concours d’entrée dans la Fonction publique ou de recrutement par les organismes étatiques, voire dans l’administration parapublique et la fausse information de la création de plus de 180 000 emplois en moins de trois ans par le régime du président, Ibrahim Boubacar Keïta.
Cette conférence de presse a débuté par l’observation d’une minute de silence en la mémoire des victimes de la manifestation du 17 août dernier. En effet, dans les propos liminaires du conférencier Séga Diarrah, il est recommandé la mise en place d’un Observatoire pour veiller à la transparence dans les recrutements du secteur public, qui permettra de créer une égalité de chances entre les chômeurs. Cela, selon le conférencier Diarrah, pourra être la solution pour mettre fin aux magouilles orchestrées à chaque lancement d’un concours par l’Etat. À l’en croire, cette instance (Observatoire) ne va pas donner de l’emploi aux gens, mais recenser l’ensemble des projets. «Dès qu’on parle de projet, on entend des montants assez élevés et le résultat n’est pas visible sur le terrain. Nous, on souhaiterait la mise en place d’un Observatoire qui permettra de surveiller, de contrôler tous les processus de recrutement pour donner la transparence à la chose», a-t-il expliqué.

La problématique de l’emploi, a fait savoir le conférencier, constitue une grande part des préoccupations de cette couche juvénile du pays. Pour lui, il faut créer les conditions pour qu’il existe, au moins, autant d’emplois que de chômeurs au Mali. «Un objectif qui est loin de la réalité du moment, même s’il fait partie intégrante du programme de gouvernance du président de la République, qui avait promis en 2013 de créer 200.000 emplois pour les jeunes durant son quinquennat», a-t-il signalé. Alors qu’à son arrivée au pouvoir, en moins de trois ans, le ministère chargé de l’Emploi a annoncé la création plus de 180 000 emplois créés. Ce chiffre ne reflète pas la réalité sur le terrain, où l’on constate toujours un besoin criard d’emplois. Le Collectif juge nécessaire que les gouvernants actuels disent la vérité sur ces emplois créés.

Concernant le recrutement anarchique à l’INPS de l’année passée, le Collectif via le conférencier, demande la publication «sans délai» des résultats de ce concours. Ainsi, face à cette situation, il sollicite l’organisation des États généraux de la jeunesse malienne en 2017. C’est ce qui ressort d’un ensemble de propositions élaborées par le Collectif à l’intention des autorités pour la prise en charge des problèmes de la jeunesse.

Concernant le déguerpissement, selon le Collectif, cela vient s’ajouter au lot des chômeurs. C’est pour cette raison qu’il affirme son soutien aux déguerpis. Il sollicite rencontrer le président de la République pour lui proposer leurs solutions de création d’emplois.

Quant à l’événement survenu lors de l’arrestation de l’animateur Ras Bath, le Collectif dit qu’il est l’un des symptômes d’un mal beaucoup plus profond dans notre pays.

S.K. KONÉ
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