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Situation sécuritaire à Gao Après les attentats, des combats éclatent entre les militaires et les jihadistes dans le centre-ville
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  Le sahel


© aBamako.com par A S
Libération de la ville de Gao.


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Depuis vendredi dernier, la situation sécuritaire est subitement devenue précaire à Gao. En effet, après les deux attentats suicides enregistrés vendredi et samedi, des tirs ont éclaté, hier en début d’après midi dans cette ville entre soldats maliens et insurgés islamistes.

Pendant plus d’une heure d’horloge, notre reporter à Gao, a indiqué avoir entendu plusieurs et des tirs d’armes automatiques vers le centre de la ville. Tout semble dire que les combats ont été déclenchés lorsque l’armée a entrepris de détruire un immeuble près du marché où se seraient refugiés des éléments des groupes armés. Cette information n’a pas été encore confirmée par les autorités militaires.

Hier, dans l’après midi, au moment où les combats se poursuivaient dans une partie de la ville, le Commandant de l’opération Serval, le Général français Barera, a rendu une visite au contingent nigérien. Il s’agissait pour le Général Barera de venir exprimer de vive voix ses encouragements et sa fraternité d’arme aux soldats nigériens à qui il a rendu un vibrant hommage pour le courage et le professionnalisme dont ils font preuve dans l’accomplissement de leur délicate mission. Il faut rappeler, entre vendredi à samedi soir, deux attentats-suicides ont commis par les groupes terroristes au sein de cette même localité.

En effet, après l’attentat enregistré, vendredi matin, un autre kamikaze a tenté d’atteindre le quartier général des forces maliennes, samedi soir, aux environs de 23 heures. Selon les sources militaires, le kamikaze, qui était lourdement armé, tentait d’escalader un mur pour atteindre le quartier général de l’armée malienne. Mais les militaires en faction n’ont pas tardé à faire feu, faisant ainsi exploser la bombe qu’il portait sur lui. Ainsi, le kamikaze fut littéralement pulvérisé par l’engin qu’il comptait utiliser pour faire des victimes dans les rangs des forces maliennes.

Fort heureusement, l’intéressé fut la seule victime de son acte odieux. Pour le premier attentat survenu, vendredi matin vers 7h3o, il a été commis par un homme à bord d’une moto qui est arrivé à Gao par la route menant au village de Boureim. Après avoir passé le premier check-point à l’entrée sans obtempérer aux injonctions des militaires, l’homme a actionné son engin explosif à l’approche du poste où il y a le plus d’hommes en uniformes. L’engin explosif, étant probablement d’une grand puissance a déchiqueté le kamikaze, pulvérisé sa moto avant de blesser légèrement un soldat malien en position dans une tranchée.

A en juger par l’impact du souffle de la bombe sur les murs avoisinants, il apparait clairement que le kamikaze voulait faire beaucoup de victimes. Heureusement, il est le seul à perdre la vie dans son geste désespéré. L’auteur de cette attaque suicide, le premier depuis la débâcle des djihadistes et leurs complices terroristes, est un adolescent de 17ans connu par les habitants de Gao. Outre la bombe qu’il portait, le kamikaze avait un obus de 122mm qui n’a heureusement pas explosé. Une telle éventualité aurait certainement fait plus des victimes, ont déclaré les experts militaires nigériens, soulignant que l’obus est d’une très forte capacité de nuisance.

Des témoins sur place ont confirmé que l’auteur de l’attentat appartient au MUJAO et qu’il a participé à l’occupation de la ville, durant les neuf mois. Un haut responsable militaire du contingent nigérien, de la section anti-terroriste s’est rendu sur les lieux afin de recueillir des élé- ments complémentaires sur l’évènement dans d’éventuelles dispositions nécessaires à prendre pour pallier à ce genre d’actions. Comme on le sait le contingent nigérien, le premier à fouler le sol de Gao y mène des actions salutaires pour la sécurisation de la ville. Il comporte en son sein, outre les unités combattantes, des unités spécialisées dans plusieurs domaines.

Pour cela, leur travail consiste aussi à aider les autorités ré- gionales maliennes, qui sont en train de retourner, à réhabiliter certains équipements et infrastructures endommagées pendant l’occupation telles les installations d’adduction d’eau, les édifices publics, l’électricité. Les militaires nigériens qui sécurisent certains axes importants de la ville, continuent leurs patrouilles au quotidien de jour comme de nuit dans tout Gao et ses alentours pour rassurer davantage les populations. Dans la journée de samedi la ville est restée relativement calme. Les militaires maliens ont de leur côté mis la main sur trois individus parmi lesquels deux transportant des explosifs à dos d’âne, et un élément non armé dénoncé par les populations qui l’ont reconnu pour sa participation à l’occupation de Gao.

Selon le chef du détachement militaire ayant procédé à l’arrestation de ce dernier, l’intéressé serait un militant de la secte Boko Haram. Ses trois prises seront d’un pré- cieux apport certain dans la traque des cadres des différents mouvements djihado-terroristes qui ont semé le désarroi, la peur et provoqué l’exil au sein des populations de la région du Gao. La chasse aux cadres déchus en débâcle du MUJAO, Ansar Dine, Aqmi, MNLA et leurs complices est désormais ouverte. Et pour cause, le gouvernement malien a lancé, vendredi dernier, un mandat d’arrêt international contre 28 personnes, dirigeants ou complices des groupes armés.

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