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Le PDH réunit des acteurs de l’administration et de la société civile autour de la stratégie de prise en charge juridique et judiciaire des VBG
Publié le mercredi 31 aout 2016  |  aBamako.com
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier National de définition de la stratégie de prise en charge juridique et judiciaire des VBG
L`hôtel Onomo abrite du 30 au 31 Août 2016, l`Atelier National de définition de la stratégie de prise en charge juridique et judiciaire des VBG.




Le Programme Conjoint des Nations Unies d’Appui à la Promotion des Droits de l’Homme au Mali (PDH) organise à l’hôtel Onomo l’Atelier National de Définition de la Stratégie de prise en charge juridique et judiciaire des Violences Basées sur le Genre (VBG), les 30 et 31 Août 2016.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier était placée sous la présidence du Ministre de la Justice et des Droits de l’homme Garde des Sceaux. Le ministre s’est fait remplacé par la conseillère technique Mme Djénèba DIAKITE. Elle était accompagnée pour la circonstance par le représentant du PNUD M. Maleye Diop, Directeur Pays adjoint et Directeur des programmes du PNUD, et de la représentante de l’ONU-FEMMES Mme Hawa Djiré.

Selon la représentante du Ministre de la Justice et des Droits de l’homme garde des sceaux, le Ministre KONATE attache un prix assez important aux cas de violences basées sur le genre. Elle a ajouté que bien au delà, par une lettre circulaire, le ministre a invité les acteurs de la chaine pénale à traiter avec célérité et sévérité tous les cas de violences conjugales, plus particulièrement celles commises sous l’emprise de substance psychotropes ou à l’aide d’arme.

Cela dénote de l’engagement du département de la justice à rompre avec la culture de l’impunité qui semble se développer en la matière et de mettre un accent particulier sur la protection des droits de la femme.

Le représentant du PNUD a affirmé que depuis plusieurs années, le PNUD travaille avec les pays à travers le monde sur des initiatives visant à prévenir et à répondre aux actes de violence liés au genre, particulièrement dans les pays en crise ou post crise où le viol et les agressions sexuelles sont utilisés comme armes de guerre. C’est pourquoi, le PNUD saisit l’occasion de cet atelier national pour réaffirmer son engagement à travailler en synergie avec d’autres partenaires comme l’ONU-FEMMES, pour mettre fin à la violence liée au genre.

La représentante de l’ONU-FEMMES, Mme Hawa Djiré à l’atelier dans son allocution, a donné des chiffres effrayants sur les violences basées sur le genre au Mali. Selon elle, le sous-groupe de travail sur les violences basées sur le genre, mis en place par l’ONU au lendemain de la crise de 2012 au Mali, a révélé qu’entre Janvier 2012 et Décembre 2013, plus de 6227 femmes et filles ont été victimes des violences diverses liées au conflit dont 622 cas de violences sexuelles. En 2015 dans le cadre du système de gestion des informations sur les VBG, le Mali a enregistré 1284 cas de VBG.

Vu ce constat alarmant, le PDH et ses partenaires entreprennent depuis un certain temps des activités en vue de mettre fin à cette pratique. L’atelier national de définition de la stratégie de prise en charge juridique des violences basées sur le genre est l’aboutissement de toutes les activités menées dans le domaine des VBG depuis le début de cette année par le PDH et son partenaire ONU-FEMMES. En effet cet atelier vise un double objectif d’examiner et valider les constats et les recommandations issues des activités menées et également de dégager les éléments permettant la définition d’une stratégie de prise en charge efficace et efficiente des VBG au plan juridique et judiciaire.

Il faut noter que les violences basées sur le genre sont principalement constituées de violences à l’égard des femmes et des filles et elles se fondent généralement sur des pesanteurs socioculturelles.

Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique (2003), définit la violence à l’égard des femmes comme “Tous actes perpétrés contre les femmes causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques y compris la menace d’entreprendre de tels actes, l’imposition de restrictions ou la privation arbitraire des libertés fondamentales, que ce soit dans la vie privée ou dans la vie publique, en temps de paix, en situation de conflit ou de guerre”.

Ces violences constituent un phénomène universel, récurrent dans toutes les sociétés, quels que soient le niveau de développement, le degré de stabilité politique et la culture. Qu’elles se produisent en temps de paix ou qu’elles interviennent en période de conflit, les violences constituent, en tout occurrence, des violations des droits et libertés fondamentales de la femme. Ces violences entrainent des conséquences physiques et morales pour la victime et pour le cadre familial dans lequel elle évolue. Parmi ces conséquences nous pouvons citer, les douleurs physiques, la perte de l’estime pour soi, la démotivation dans l’accomplissement du devoir...

Pour lutter efficacement contre ces violences, le Mali s’est doté d’un cadre normatif abondant constitué de textes nationaux et internationaux et d’un cadre institutionnel chargé de la mise en oeuvre de ces normes.

Cependant , l’un des défis majeurs auxquels cette lutte est confrontée reste celui de l’application effective de ces normes par les structures compétentes au sein desquelles les cours et tribunaux occupent une place de choix.

Fsanogo/abamako.com



Mamadou DIAKITE explique les impacts de l’atelier sur les VBG
Publié le: 30/8/2016  |  aBamako.com Radio

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