Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Mali: les Français bombardent des islamistes à Gao où la tension reste vive
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  AFP


© AFP par DR
Affrontement entre l`armée française et les islamistes à Gao
Lundi 11 février 2013. Mali.Gao


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

GAO (Mali) - La tension est restée vive lundi à Gao, dans le nord du Mali, où les militaires français ont déminé les ruines du commissariat et de ses alentours après un bombardement à l’aube pour éliminer les islamistes armés qui s’y étaient retranchés.

Un mois jour pour jour après le début de l’intervention militaire
française, "l’essentiel du territoire malien a été libéré, aucune ville n’est occupée par un groupe terroriste, aucun des réseaux ou groupes qui jusque-là mettaient en péril la vie des Maliens n’est capable de mener une véritable offensive", a assuré le président François Hollande.

"Nous devons poursuivre non plus la libération d’un territoire mais (sa) sécurisation", a-t-il expliqué, alors que Gao, la plus grande ville du nord du Mali, a été dimanche le théâtre de combats de rue entre soldats maliens et français et des combattants jihadistes qui y ont aussi commis les premiers attentats suicides de l’histoire du Mali, marquant une nouvelle étape du conflit.

Au moins deux islamistes et trois civils ont été tués dans les
affrontements, qui ont également fait 17 blessés, 15 civils et deux soldats maliens, selon des médecins à l’hôpital de la ville.

Lundi en début d’après-midi, des soldats français ont déminé les ruines du commissariat, découvrant au total quatre mines enfouies dans la cour du bâtiment, ainsi qu’une roquette et deux grenades, a constaté un photographe de
l’AFP.

Dans le même temps, le principal marché de la ville, qui se trouve à proximité du commissariat, a été évacué en début d’après-midi par des soldats français pour faciliter le travail des démineurs.

"Nous sommes dans la crainte d’un attentat, c’est pour cela que pour des raisons de sécurité, nous avons évacué le marché de Gao", avait affirmé de son côté un officier de l’armée malienne.

Des coups de feu sporadiques étaient entendus en milieu de journée en provenance du nord de la ville.

Le commissariat, ancien siège de la "police islamique" mise en place par le groupe islamiste du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) lorsqu’il occupait la ville, a été bombardé lundi à l’aube par un hélicoptère de l’armée française, selon des témoins.

"Deuxième phase des opérations"

Un journaliste de l’AFP a constaté que le bâtiment avait été totalement détruit et a également vu des fragments de corps humains aux alentours.

Les combats à Gao, à 1.200 km de Bamako, sont le signe d’un regain
d’activités des islamistes armés qui avaient dans un premier temps fui les villes reprises par les soldats français et maliens fin janvier.

Pour la première fois dans l’histoire du Mali, ils ont commis à Gao en deux jours deux attentats suicides contre un poste de contrôle de l’armée malienne à la sortie nord de la ville.

Ces attentats, comme l’attaque du commando dimanche, ont été revendiqués par le Mujao - groupe également accusé de diverses activités criminelles dont le trafic de drogue - qui tenait totalement la ville depuis plusieurs mois, y commettant de nombreuses exactions au nom d’une interprétation rigoriste de la charia (loi islamique).

"Les moujahidine sont dans la ville de Gao et y resteront", avait prévenu dimanche le porte-parole du Mujao, Abou Walid Sahraoui.

Entamée le 11 janvier pour stopper une offensive jihadiste vers le Sud et la capitale malienne, Bamako, l’opération de l’armée française, en appui de l’armée malienne, a permis en deux semaines de reprendre Gao, Tombouctou et Kidal, les grandes villes occupées pendant près de dix mois par les groupes liés à Al-Qaïda.

L’avancée des soldats français et maliens s’est faite sans presqu’aucune résistance, les jihadistes semblant avoir fui pour se retrancher dans des zones désertiques, notamment dans le massif des Ifoghas, dans la région de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, près de l’Algérie.

Mais depuis quatre jours, les islamistes ont montré qu’ils n’avaient pas tous fui et ont prouvé leur capacité de résistance à Gao, reprise le 26 janvier par les soldats français et maliens, ce qui semble marquer un tournant dans leur stratégie.

Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a donné lundi l’ordre d’allouer 50 millions de dollars (37 millions d’euros) pour une "assistance militaire immédiate au Tchad et à la France dans leurs efforts en cours pour protéger le Mali des terroristes et des extrémistes violents".

Quelque 4.000 soldats français et 2.000 tchadiens sont déployés au Mali.

Au 7 février, l’intervention militaire avait déjà coûté 70 millions
d’euros, selon le gouvernement français.

Les Etats-Unis fournissent aussi une aide à la France en matière de
renseignements et de transport aérien.

bur-stb-thm/cs/de

 Commentaires