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En rupture de ban avec la communauté touarègue : Le MNLA disqualifié pour l’incontournable dialogue intercommunautaire
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  Le Zenith Bale




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Enfin la polémique sur les négociations avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) est révolue. Nos investigations convergent, toutes, à mettre plutôt les responsables du MNLA sur le ban des accusés, loin de la table de réconciliation nationale entre Maliens dignes de confiance. Et si nous suivons bien la feuille de route pour la transition, adoptée à l’unanimité par les députés, le Premier ministre Diango Sissoko ne parle plus de négociations avec les groupes armés, mais de dialogue avec l’ensemble des communautés maliennes du Nord et du Sud. Décryptage.

Au commencement, faut-il le rappeler, le Mali à l’écoute de la Communauté internationale avait ouvert une « longue » page de négociations notamment à l’intention du MNLA et Ançar Dine considérés comme maliens. Mais ces criminels du désert n’ont point voulu s’inscrire sur cette page de la paix et de la concorde.

Aujourd’hui, après avoir détruit tout lien avec le Mali notamment avec la classe politique, la société civile et les forces armées régulières, et après avoir perdu la face devant ses associés terroristes prêts ensemble à faire le deuil du Mali, le MNLA prétend donner la main à la France tout en manifestant son hostilité à voir les militaires maliens à Kidal sur le territoire national du Mali. Au motif fallacieux d’éviter un hypothétique règlement de comptes contre les touaregs et les arabes. Le jeu en vaut la chandelle pour se faire un allié de taille, la France, en vue de créer l’Azawad. L’appât lancé auprès de la France est si attrayant qu’il s’agit d’une offre du MNLA pour contribuer à la récupération des otages européens kidnappés par les terroristes. Une mise en scène grotesque est vite élaborée à travers l’annonce faite de l’arrestation de deux membres influents de groupes islamistes à la frontière algérienne alors qu’ils fuyaient les combats. L’un d’eux, Mossa Ag Mohamed, est le numéro trois et l’idéologue d’Ansar Dine, le chef de « la police islamique », le coupeur de mains et de pieds, qui a semé la terreur à Tombouctou. Mais il est également le Chargé de la Prédication et de l’Orientation Islamique du Mnla. Comme nous l’avions souligné dans notre dernière parution, ceci témoigne de la duplicité du MNLA prêt à duper à la fois la France et le Mali comme il en est de ses habitudes. Après avoir trahi Maliens et Français pour s’associer aux djihadistes en vue de détruire le Mali, après avoir créé un gouvernement islamiste, ce groupe mafieux vient de prouver si besoin en est encore que son alliance avec les djihadistes était loin d’être un fait du hasard, il y a bien une seule et même idéologie congénitale qui motive les actes du MNLA et de ses alliés terroristes. Et si la France s’embourbe dans ce piège machiavélique de libération de ses otages, elle n’aura pas ses otages, elle aura contribué à créer l’Azawad et elle perdra l’initiative du combat contre le réseau islamiste de terroristes narcotrafiquants soutenus par des Egyptiens, des Tunisiens, des Mauritaniens, des Algériens, des Afghans, des Qatariens… C’est en vue de créer l’Azawad que le MNLA ne veut pas de la présence des militaires maliens à Kidal, capitale de l’utopique république. A croire qu’il n’y aurait de touaregs nulle part ailleurs au Mali qu’à Kidal pour crier aux règlements de comptes contre cette communauté et s’opposer à l’intervention de l’armée malienne qui protège aujourd’hui toutes les populations des autres régions dont les touaregs. Le MNLA veut-il discriminer ces autres touaregs ? Quid des touaregs à l’Assemblée Nationale, au Haut Conseil des Collectivités territoriales, au Gouvernement, à la Présidence de la République, au sein des forces armées régulières, etc. ?

Il n’y a point de doute que le MNLA n’est pas égal à Touareg, n’a pas mandat touareg pour prendre des armes et revendique une indépendance. Il revient à la communauté touarègue de choisir ses représentants au dialogue intercommunautaire et qui sont particulièrement les chefs de fractions et leurs conseillers.

En tout cas la feuille de route pour la transition est édifiante. Elle prévoit de mettre en œuvre un programme de dialogue intra et intercommunautaire pour restaurer la cohabitation et le vivre ensemble entre populations des régions du Nord et entre populations du Nord et du Sud. Le Gouvernement appuiera ce dialogue entre touaregs, sonrhaïs, arabes, peulhs, bobos, miniankas, sénoufos, dogons, bozos, somonos, khassonkés, malinkés, bambaras, soninkés… Cependant, il y a des préalables à ce dialogue :

la renonciation à la lutte armée, aux revendications indépendantistes ou fédéralistes ;

l’adhésion au principe que les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis pendant la période de belligérance ne devront pas rester impunis ;

l’adhésion aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit ;

l’adhésion au caractère unitaire de l’Etat malien ;

le respect de toutes les dispositions de la Constitution du Mali, en particulier le caractère d’Etat laïc et unitaire de la République du Mali.

Selon la feuille de route, on parlera des vrais problèmes, car les discussions pourront porter sur l’approfondissement du processus de décentralisation, la prise en compte des spécificités régionales dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques, le développement des infrastructures, notamment le désenclavement et l’exploitation des ressources naturelles. Une Commission Nationale de Dialogue et de Réconciliation sera mise en place. Sa composition sera inclusive. En particulier, y seront représentées les femmes et toutes les communautés des régions du Nord du Mali.

En définitive, concernant en particulier les touaregs, il n’y aura de dialogue qu’avec les représentants désignés par la communauté touarègue. Pas de dialogue avec ceux en rupture de ban avec la communauté touarègue, pas de dialogue avec le MNLA armé, pas de dialogue avec Ançar Dine constitué de Maliens qui ne sont plus dignes de confiance. Ceux qui ont pris les armes sont d’ailleurs minoritaires parmi les touaregs. En outre, pas de dialogue avec AQMI, ni avec MUJAO, ni avec quelque groupe de terroristes ou de narcotrafiquants que ce soit.

A bon entendeur, salut !

Mamadou DABO

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