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Lutte contre la pauvreté : Des progrès malgré la crise
Publié le mercredi 31 aout 2016  |  L’Essor




L’insécurité persistante plombe un peu les investissements privés mais notre pays enregistre des avancées. En témoignent les résultats en termes de taux d’accès à certains services de base

La 5è édition de l’Enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP d’avril 2015 à mars 2016) s’est penchée sur « la consommation, la pauvreté et le bien-être des ménages ». Cette étude, réalisée par l’Institut national de la statistique du Mali (INSAT), a été couronnée comme chaque année par la diffusion d’un rapport d’analyse. Le constat général, de l’avis des statisticiens, est que «la pauvreté est largement répandue en milieu rural où plus de la moitié d’entre eux sont pauvres (53,1%). Les ménages dirigés par les hommes contiennent plus de pauvres que ceux dirigés par les femmes (48,3% contre 28,5%). Cette étude confirme ainsi les compétences de bonnes gestionnaires de ménages des femmes. D’où la nécessité, sinon l’urgence de renforcer leur pouvoir d’achat en leur facilitant l’accès au financement et aux activités génératrices de revenues. Si l’on veut lutter efficacement contre la pauvreté dans notre pays. Aussi, les thèmes choisis semblent conformes aux objectifs fixés par l’EMOP. Il s’agit, à titre d’exemple, de mettre à jour les indicateurs du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP), arrimés à ceux des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), ainsi qu’à ceux des programmes sectoriels mis en œuvre par le gouvernement. Pourquoi l’EMOP se fixe-t-elle ces objectifs ? Priorité à la réduction de la pauvreté. La lutte contre la pauvreté est au cœur de la politique de développement du gouvernement, depuis quelques décennies. « Cette volonté s’est manifestée à travers la mise en œuvre des différentes générations du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) ayant pour objets entre autres, le suivi et l’évaluation des stratégies mises en œuvre pour la réduction de la pauvreté », justifient les enquêteurs de Seydou Moussa Traoré, directeur général de l’INSAT. Pour qui la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques et programmes de lutte contre la pauvreté nécessitent de disposer de données statistiques fiables et actualisées sur les conditions de vie de la population. Dès lors, la réalisation d’enquête d’envergure nationale comportant des modules qui offrent la possibilité d’avoir une image idoine de la pauvreté devenait une exigence pour le pays. Afin de satisfaire cette exigence, l’INSAT a mis en place un système d’enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP), avec l’appui de la Suède. Ainsi, la présente analyse s’est intéressée aux composantes « niveau de la pauvreté, possession de biens durables et accès aux services de base ». Ce, afin de jauger l’impact des politiques et programmes de développement et de lutte contre la pauvreté pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Par rapport au niveau de la pauvreté, l’étude estime à 47,2%, en 2015, la proportion de notre population qui n’arrive pas à dépenser 177.000 Fcfa nécessaire pour la satisfaction des besoins de base. La pauvreté, déplorent les enquêteurs, est largement répandue en milieu rural. «Le déficit collectif moyen des dépenses des pauvres par rapport à la ligne de pauvreté pour l’ensemble de la population est estimé à 434 milliards de Fcfa par l’Institut national de la statistique», évaluent-ils. Un manque qui peut jouer sur la possession de biens durables par les ménages, même si une nette amélioration est constatée à ce niveau. Possession de biens durables. Les résultats de l’enquête de l’EMOP montre qu’un ménage sur trois (32,1%) possède un téléviseur. Ce taux national est tiré par le milieu urbain avec 66,3% contre 19,2% en milieu rural. Pour les enquêteurs, le pourcentage de ménages possédant un téléviseur a connu une augmentation significative entre 2006 et 2015. Le taux est passé de 21,5% à 32,1% durant cette même période. Devenu indispensable en termes de communication dans tous les segments de la société moderne, le téléphone portable semble faire le bonheur de nos concitoyens, ignorer l’appartenance géographique (urbains ou ruraux) des populations et gonfler certaines statistiques en faveur de notre pays. Sa possession par les ménages maliens a enregistré une progression considérable entre 2006 et 2015, passant de 22,5% à 82,7%. Les proportions des ménages possédant ce moyen de communication sont estimées respectivement à 95,5% pour les milieux urbains et 77,8% en milieu rural. Le déséquilibre est moins perceptible à ce niveau. Et grâce aux bienfaits du téléphone portable tous les Maliens, où qu’ils soient, auront un accès équitable à certains services sociaux de base. Si l’eau est source de vie, l’accès à l’eau potable est l’un des fondamentaux des Objectifs du développement durable (ODD). Accès aux services de base. «La proportion de ménages ayant accès à l’eau potable est passée de 78,7% à 84,6 % entre 2006 et 2015 », félicitent les conclusions du rapport d’analyse de l’EMOP. En termes d’hygiène, l’investigation révèle, par contre, une augmentation de la défécation à l’air libre en milieu rural entre 2014 et 2015. Ce taux est passé ainsi de 10,8% à 11,7%. La recherche des statisticiens de l’EMOP montre aussi que le bois, au mépris de l’environnement, reste la principale énergie utilisée par les ménages comme moyen de cuisson. La proportion de ménages ayant recours à ce combustible a connu une baisse passant de 83,8% à 75,3% entre 2006 et 2015. Ce sont les ménages ruraux qui sont les plus grands consommateurs de ce moyen avec 87,7% alors qu’en milieu urbain ce taux est de 42,5%. Grâce peut-être au progrès significatif quant à l’accès à l’électricité en réseau. Au Mali, révèle l’analyse, le taux d’accès à cette source électrique est passé de 20,1% en 2006 à 23,7% en 2009 et 44,8% en 2015.

C. M. TRAORE

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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