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IOTA : La vocation sous-régionale demeure
Publié le mercredi 31 aout 2016  |  L’Essor




L’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (IOTA), un centre hospitalier universitaire (CHU), a tenu hier, dans ses propres locaux, la 20ème session de son conseil d’administration. La réunion était présidée par le président du conseil d’administration, Antoine Nientao, en présence du directeur général de l’IOTA, Dr Mamadou Sory Dembélé.

Les administrateurs ont examiné et amendé les différents documents soumis à leur approbation, notamment le procès-verbal de la précédente session et le rapport d’activités médico-techniques de l’exercice en cours, pour le premier semestre. Ils ont aussi apprécié, pour la même période, l’état d’exécution du budget 2016, chiffré à un peu plus de 2,8 milliards de Fcfa.

Intervenant devant les administrateurs, le directeur général de l’IOTA, Dr Mamadou Sory Dembélé, a rappelé le niveau d’exécution de son budget. « A la date du 30 juin dernier, la réalisation globale des ressources prévues a été d’un peu plus de 1,6 milliard de Fcfa sur un budget de plus de 2,8 milliards de Fcfa, soit un taux de réalisation de plus de 58% », a souligné le directeur de l’IOTA, avant de préciser que les travaux d’extension et de rénovation du bloc opératoire de l’institut sont terminés. Ce qui lui donne une plus grande capacité d’accueil pour les interventions.

Pour l’année en cours, les administrateurs ont globalement apprécié les efforts d’amélioration de la qualité des soins et les ambitions affichées par l’institut. A mi-parcours de l’exercice 2016, l’IOTA a effectué 41 438 consultations et 3 140 interventions chirurgicales. L’établissement a pris en charge, au premier semestre, 46 cas de décollement de la rétine contre 20 pour la même période en 2015.

L’institut se porte bien, un peu plus d’une décennie après sa restitution à notre pays. Il reste dans sa cohérence, garde toujours sa vocation sous-régionale et demeure donc un vivier d’ophtalmologistes, de techniciens supérieurs d’ophtalmologie (TSO) et d’optométristes (des praticiens en charge des prescriptions de verres et de réaliser des équipements lunettes : verres+ montures).

Le directeur général a informé les administrateurs que l’établissement forme actuellement 35 aspirants au diplôme d’études spécialisées (DES) d’ophtalmologie, de 11 nationalités, 22 TSO de 5 nationalités et 23 étudiants en optométrie de 4 nationalités différentes.

Par ailleurs, l’institut s’emploie à répondre à ses missions classiques de soins, de formation et de recherche. Sur ce dernier aspect, Mamadou Sory Dembélé a noté l’encadrement des aspirants au DES d’ophtalmologie et de thèses de médecine, les propositions pour 5 protocoles de recherche. Il a aussi souligné que l’institut ambitionne de toujours répondre aux critères de soins ophtalmologiques de 3è référence et de poursuivre la formation continue. L’établissement est lié par des conventions de partenariat à l’hôpital ophtalmologique de Saint André (HOSAT) mais aussi la Fondation Thiam pour la formation de TSO.

Il faut savoir que la performance d’un établissement public hospitalier de 3è référence ne se mesure pas uniquement à l’aune des consultations médicales et interventions chirurgicales. Elle s’apprécie aussi par la capacité de diagnostic de l’hôpital (les possibilités de réaliser une large gamme d’examens et d’analyses), de formation et d’élaboration de protocoles de recherche. Le CHU en charge des soins ophtalmologiques, dans notre pays, a développé cette capacité de diagnostic et de prise en charge de certaines pathologies compliquées, notamment les décollements de la rétine et autres.

Notons que l’établissement hospitalier a aussi élaboré un règlement intérieur sur lequel l’administration hospitalière a souhaité que les administrateurs se prononcent. Deux points de vue s’opposaient. Certains administrateurs avaient exigé que le document soit soutenu par un procès-verbal de validation à l’interne avant de le poser sur la table. D’autres, notamment le président du conseil d’administration, ont requis un peu plus de souplesse des administrateurs pour engager des discussions sur le document dans les divers.

B. DOUMBIA

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