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Santé, Action sociale et Promotion de la Famille : Une tempête annoncée
Publié le vendredi 2 septembre 2016  |  L’Essor
l`atmosphère
© aBamako.com par A S
l`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics lors durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)




Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et le Syndicat des cadres médicaux (SYNACAM) appellent à observer un arrêt de travail les 20 et 21 septembre prochains dans les structures de santé et les services du développement social et de promotion de la femme. Les deux syndicalistes ont déposé un préavis de grève dans ce sens. Ils entendent ainsi protester contre l’absence de cadre consensuel pour trouver des solutions aux résolutions issues du 12è congrès du SNS-AS-PF, tenu en janvier 2012.

Ces assises avaient exigé la revalorisation de la fonction socio-sanitaire et de la promotion de la femme par l’adoption d’un plan de carrière, de formation continue et de motivation. L’augmentation substantielle des primes de fonction spéciale, de garde et l’intégration des émoluments des bi-appartenants (des enseignants des facultés de médecine et d’odontostomatologie et de pharmacie qui officient aussi dans les établissements hospitaliers) dans leur salaire, restent aussi des points de revendication des syndicalistes.

En outre, ils réclament la prise en charge à 100% des soins médicaux et du médicament du personnel socio-sanitaire et de la promotion de la famille, assujettis à l’Assurance maladie obligatoire (AMO), conformément au décret 002-311 du 4 juin 2012, et l’intégration des contractuels payés sur ressources propres dans la Fonction publique.

Le deux syndicats s’insurgent contre la situation des omis du contrôle physique. Il s’agit soit de travailleurs ayant été contrôlés physiquement mais ne figurant pas sur le fichier de la Santé, ou des agents qui étaient en formation au moment du contrôle, mais qui ont fournis tous les dossiers requis.

Selon les syndicalistes, ces travailleurs ne perçoivent plus leurs salaires depuis le passage du contrôle physique. Une situation intenable pour eux, relève le secrétaire général adjoint du SNS-AS-PF, Issoufi Maïga.

Celui-ci explique par ailleurs, qu’il y a une autre « injustice » qui frappe certains travailleurs des régions septentrionales du pays. Les autorités ont accordé des primes de retour et d’installation pour inciter les travailleurs affectés dans ces régions à reprendre service. Certains ont bénéficié de ces avantages mais d’autres pas. Pour le secrétaire général adjoint du Syndicat national de la santé, cette situation doit être rapidement corrigée.

Un autre point de récrimination des syndicalistes est la situation des nourrices du Centre d’accueil et de placement familial communément appelé Pouponnière. Ces nourrices recrutées en 2002 et inscrites à l’INPS seraient « inutilement mises sous pression ». Notre syndicaliste s’indigne de voir l’institution de prise en charge des enfants, proposer maintenant des contrats à durée déterminée (CDD) de deux ans à ces nourrices. Alors que celles-ci ont déjà passé plus d’une décennie à materner les bébés.

Par ailleurs, le SNS-AS-PF demande l’octroi d’autorisations et de congés à tous les travailleurs ayant respecté la réglementation en vigueur. Enfin, les syndicalistes dénoncent des entorses portées ces derniers temps à liberté syndicale. Des cas de violation de ce droit syndical auraient été enregistrés dans les centres de santé de référence (CSREF) des Communes I et VI et de Koutiala. Dans cette ville, tous les syndicalistes travaillant au CSREF auraient été mutés ailleurs.

La confirmation a été donnée que les comités syndicaux des CSREF des Communes I et VI, affiliés au SNS-AS-PF, observeront un débrayage de 48 heures, respectivement les 6 et 7 septembre puis les 8 et 9 septembre pour exiger le respect de la liberté syndicale consacrée par les textes.

Issoufi Maïga est convaincu de la « la mauvaise foi » des différents ministères concernés (Santé et Hygiène publique, Solidarité et Action humanitaire, Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille). Le syndicaliste ne décolère pas contre ce qu’il considère comme « le mépris » des responsables en charge de ces départements qui refuseraient le dialogue social.

Il ne reste qu’à espérer que les différentes parties s’engagent rapidement dans les négociations pour éviter la grève, dont les conséquences sont toujours particulièrement graves quand il s’agit du secteur de la santé.

DOUMBIA
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