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Nouvelles attaques dans le centre du pays : les forces de sécurité particulièrement ciblées
Publié le samedi 3 septembre 2016  |  studiotamani
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© aBamako.com par A. S
Une patrouille de l`armées malienne au bord du fleuve Niger
Samedi 09 mars 2013. Gao. L`armée malienne patrouille au bord du fleuve Niger




Les forces de sécurité maliennes sont particulièrement ciblées ces derniers jours dans le centre du pays. La dernière attaque été menée hier à Bélenithegni, dans la région de Ségou par des hommes armés qui scandaient « Allah Akbar ». Il n’y a pas eu de victime mais les assaillants ont emporté deux motos.

La ville de Bèlènithègni, située à une dizaine de kilomètres de San dans la région de Ségou a été attaquée hier soir vers 17h. De sources locales, les assaillants ont garé leurs motos dans la forêt avant de rentrer dans la ville en scandant « Allah Akbar ». Ces mêmes sources affirment qu’ils se sont directement dirigés vers les gendarmes en tirant sur eux à distance.
Un témoin ajoute que « les forces de sécurité ont ensuite pris la fuite ». Les hommes armés se sont alors emparés de deux des motos et en ont brûlé une autre avant de quitter la ville. Aucune victime n’a été signalée. Actuellement la situation est calme dans le secteur et des renforts seraient arrivés dans la ville.

Les attaques contre les forces de sécurité se multiplient ces derniers jours dans le centre du pays. Dans la région de Mopti, le poste de gendarmerie situé sur la route de Bankass dans le cercle de Badiangara a été attaqué ce mercredi par des hommes armés non identifiés. Selon des sources sécuritaires, un gendarme a été blessé lors de la fusillade.

Le même jour, dans le village de M’beebi, un convoi de la garde nationale a été ciblé. L’attaque aurait fait 3 blessés graves évacués à l’hôpital de Douentza. De plus on est toujours sans nouvelle de cinq soldats portés disparus à la suite de cette attaque.
Six individus armés à bord de trois motos ont donc attaqué le poste de Belenithegni. Ils ont emporté deux motos des gendarmes et des matériels de guerre. Selon les habitants de la localité les assaillants scandaient « Allah Akbar ».

Écoutez le témoignage de cet habitant joint par Oumar Waïgalo :
« Ils sont venus vers 17 heures. Ils ont laissé leurs motos dans la forêt. Ils ont marché pour rejoindre les gendarmes. Donc à distance, ils ont commencé à tirer, les gendarmes étaient effrayés et ils ont pris la fuite. Les gendarmes ont laissé leurs motos sur place, les assaillants en ont pris deux et ils ont brûlé une autre ».
Y a-t-il eu des victimes ?
« Non aucune victime ».

Quelle est l’identité des assaillants ?
« Avant de commencer les tirs, ils criaient « Allah Akbar ». Ils disaient qu’ils sont venus pour tuer les non-croyants ».

Est-ce-que le calme est revenu ?
« Le calme est revenu parce qu’il y a même les gendarmes qui sont venus en renfort. Ils sont derrière le fleuve à leur poste. Vraiment c’est la première attaque dans notre localité ».
De sources sécuritaires, ce sont « des attaques simultanées qui visent à chasser les forces de sécurité de la brousse ». Toutefois, certains observateurs estiment que ces attaques visent également à terroriser la population. Pour eux il est urgent de réorganiser l’armée.
Serge Daniel, journaliste-écrivain, est joint au téléphone par Oumar Waïgalo :
« C’est deux choses, ils veulent affaiblir l’État, terroriser les populations et faire parler d’eux sur ces capitales. Parce que, ça leur permet de recruter d’avantage, ça leur permet de se livrer à des trafics et ça leur permet d’exister.

Ils veulent tout ça à la fois. Pour la région de Mopti, le gouvernement ne fait pas tout ce qu’il faut faire. Dans l’urgence, il faut une réorganisation de l’armée. Les forces de sécurité malienne, de mon point de vue, ne peuvent plus à elles seule régler les problèmes sécuritaires du Mali. Il faut peut être une police municipale, il faut revoir la carte sécuritaire de ces régions, envoyer sur place des patrouilles. Sinon, on ne va pas s’en sortir ».
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