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Affrontement fratricide dans l’armée : Jusqu’où ira Django Sissoko
Publié le mardi 12 fevrier 2013  |  Le Matinal


© Autre presse par DR
Django Cissoko, nouveau premier ministre malien


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Django Sissoko est chargé par le président Dioncounda Traore de trancher définitivement ce lourd contentieux au sein de l’armée malienne : l’affrontement entre bérets rouges et bérets verts dont le dernier acte violent et meurtrier s’est déroulé ce vendredi au camp para et qui s’est soldé par la mort de plusieurs adolescents. Que peut-il faire ?
En choisissant de transmettre ce dossier chaud au Premier ministre, pour examen diligent, le président par intérim, Dioncounda Traoré, sait bien ce à quoi il s’attend. En fait, le PM, tel qu’il est connu dans les rouages étatiques, est un homme, pour la gestion de cette crise, qui mettra de son côté tous les moyens pour parvenir à une solution durable et souhaitée de cette affaire qui a déjà suscité pas
Diango Cissoko

Diango Cissoko

mal d’interrogations.
La guerre des bérets, puisqu’il s’agit de lui, ne date pas d’aujourd’hui. Eclatés l’année dernière, en pleine occupation des régions nord de notre pays, pendant que les djihadistes coupaient les mains et commettaient des exactions sur les populations innocentes, ces affrontements entre les deux régiments de l’armée, suite au contrecoup contre les putschistes de Kati, ont fait plusieurs victimes et marqué profondément la conscience populaire. Et pour cause : Au sein de l’opinion publique, les Maliens, d’une manière générale, sont restés pantois face à ce désarroi national, en ce sens qu’ils ont mal perçu que l’armée malienne s’entredéchire à coup de canons et d’armes lourdes tandis qu’une partie importante du pays soit littéralement occupée par des assaillants qui continuaient, chaque jour que Dieu fait, leur influence dans la zone conquise. Et voilà qu’en pleine opération de reconquête du pays, menée par des soldats français et africains, les mêmes affrontements éclatent avec en toile de fond la mort des adolescents innocents. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le président par intérim, Dioncounda Traoré, chef suprême des armées, ayant manifesté sa tristesse face à l’événement, a aussitôt instruit au chef du gouvernement de se saisir de ce dossier en rencontrant les représentants des bérets rouges pour l’amorce d’une solution à cette crise qui n’a que trop durer.
C’est donc hier que le PM a pris le dossier en initiant une série de rencontres à ce sujet. L’approche de l’homme, pour ceux qui le connaissent, se fera dans le cadre des règlements de la république. Cela n’empêchera pas le chef de gouvernement, connu pour sa grande dextérité, d’élargir la base des discussions avec les forces vives de la nation. En tout cas, dès sa prise de fonction, il a imprimé cette marque à la gestion de la transition qu’il dirige aujourd’hui dans le sens souhaité par tout le monde. Mais compte tenu de la sensibilité du contexte de crise que nous connaissons, il est important d’initier des rencontres avec les différente sensibilités, concernant les grandes préoccupations de la nation, histoire, dit-il, de ne mettre personne sur la touche.
Le PM, fidèle à cette démarche pragmatique, selon des sources, va plutôt initier des rencontres avec les différents courants de la société civile en vue de recevoir les multiples suggestions, en la matière, avant d’organiser le huis clos avec les représentants des bérets rouges.
Avec lui, beaucoup de Maliens pensent que ce lourd contentieux, entre militaires, qui a jusqu’ici brouillé le climat jadis apaisé au sein de la grande muette, trouvera une issue heureuse et définitive.
En cette période de guerre totale dans laquelle notre pays est engagé, avec le soutien de la communauté internationale, l’implication de Django Sissoko dans ce dossier est un bon signe pour les citoyens, d’une manière générale, puisqu’ils estiment que sa grande expérience dans les dossiers sensibles de l’Etat lui donnera des coudées franches pour agir, au plus vite, en concertation avec tous les acteurs concernés, pour un règlement conséquent de ces affrontements fratricide entre éléments de l’armée nationale. Un triste spectacle qui attriste le citoyen lambda dans un contexte où d’autres forces étrangères se sacrifient au nom de la solidarité internationale. Pour sauver le Mali.

Samba

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