La COMADDH réunit la Société Civile autour d’une réflexion sur la CVJR

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Publié le jeudi 8 septembre 2016 | aBamako.com

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La journée de réflexion sur la CVJR
La COMADDH a organisé une journée de réflexion sur la CVJR, le 7 Septembre 2016 au Grand Hôtel de Bamako.

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La Coalition Malienne des Défenseurs des Droits Humains (COMADDH) a réunit les 7 et 8 Septembre 2016 au Grand Hôtel de Bamako, des acteurs de la Société Civile pour une journée de réflexion sur la Commission Justice, Vérité et Réconciliation (CVJR).

La cérémonie d’ouverture de cette journée était placée sous la présidence du deuxième vice président de la CVJR, El Hadji Sidi KONAKE. Il était accompagné pour la circonstance par la Coordinatrice de la Coordination Nationale des Victimes (CNAV) et du président de la COMADDH, Mohamed El Moctar Mahamar.

Le deuxième vice président de la CVJR, M. KONAKE dans son allocution a salué les efforts de la COMADDH dans le cadre de la promotion des droits humains et particulièrement, celle des droits des victimes.

Quant à Mohamed El Moctar Mahamar, il a exprimé que l’organisation de cette journée de réflexion s’inscrit dans le cadre de faire l’etat des lieux de la CVJR, proposer des amélioration afin de donner de l’espoir aux victimes.

La CVJR constitue un maillon essentiel du dispositif institutionnel en place. Son mandat paraît essentiel dans le champ de la réconciliation. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation de cet atelier d’échange.

Cette journée d’échange vise à cerner la CVJR et à faire l’état des lieux de la CVJR en vue d’identifier les axes à renforcer pour faire d’elle, un outil efficace et performant au service des victimes et de leurs espoirs et espérances.

Parlant de la CVJR, elle a été mise en place sur le fonds baptismaux en 2014. Elle est et demeure une source d’espoir et d’espérance.

La journée proprement dite a été sanctionnée par certaines interventions telles ques, celle de Maitre Abdoulaye Dramé qui parlait du droit à Vérité. Me Dramé a traité ce sujet sous trois angles qui sont: le Droit inaliénable à la vérité, le devoir de mémoires et le devoir de savoir des victimes. Il a également parlé des originaires de ce droit à la vérité qui est un pilier de la Justice transitionnelle. Selon Me Dramé, le droit à la vérité a pris ses origines en Amérique latine précisément en Bolivie suite à un soulèvement populaire.

La CVJR n’a pas manqué à l’appel lors de cette journée d’écahnge, pour la cause plusieurs commissaires étaient présents en plus du 2è vice président. Pour mieux faire la CVJR, le commissaire Mamoutou DIABATE a expliqué la vison et les missions de la CVJR. Il a parlé de certaines activités de la structure depuis sa mise en place. Monsieur DIABATE a précisé que la CVJR travaillerait sur les violations des droits de l’homme de 1960 à 2013, elle a jugé nécessaire d’étendre ses action au delà de 2013.

Boya DEMBELE, a fait regard critique de la CVJR dans ses actions et sa composition. Selon lui, des personnalités morales respectées et écoutées doivent intégrées et des personnes pouvant donner leurs expériences dans le dialogue en vue de la recherche de la paix doivent également y intégrer.

Selon M. DEMBELE l’indépendance de la CVJR n’est pas suffisamment garantie compte tenu de son rattachement au ministère de la réconciliation et aussi le mode de la nomination et revocation de ses membres. Parlant du mandat de trois ans de la CVJR, Monsieur Dembélé dira que les trois ans sont suffisants pour le boulot qui est confié à la CVJR.

A la fin de la journée , des recommande ont été formulées. Il a été demandé à la CVJR, de vite commencer les activités, de faire des communications autour des actions de la CVJR.
Il a été également demandé à la CVJR de documenter les violation les plus graves pour les besoins de la justice pénale. Les participants ont suggéré à la CVJR de revoir son ancrage institutionnel pour renforcer son indépendance. Ils ont suggéré aussi à la CVJR de renforcer ses communication, l’information et la communication sur ses actions.

Fsanogo/abamako.com