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L’Inter de Bamako N° 396 du

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Contribution du Mbjen à la commission du COREN
Publié le mardi 12 fevrier 2013  |  L’Inter de Bamako


© AFP par DR
Crise malienne : Arrivée du président français, François Hollande à Tombouctou
Samedi 02 fevrier 2013. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré accueille le président français, François Hollande à Tombouctou.


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A Tombouctou, Doncounda Traoré, président du Mali par intérim dit, le 02 février 2013, à François Hollande, Président Français qu’il est chez lui ; et a profité pour lui transmettre les salutations et les remerciements des nombreux Maliennes et Maliens de l’Est, de l’Ouest, du Nord et du Sud, de l’intérieur comme de l’extérieur «pour la déroute des démolisseurs qui ont hélas passé à la pique et au marteau un millénaire d’histoire ; pour le décrochage des panneaux des prétendues justices islamiques des sommets de nos édifices, pour la libération de nos femmes des prisons obscurantistes, pour éviter à la énième fille d’être violée devant son père et sa mère terrifiés… »

Le chef du village de Tombouctou, en janvier 1894, il y a 119 ans jour pour jour, s’était exprimé pareillement avec sa petite délégation devant Boisseau, commandant de la flotte navale française postée à l’époque à Mopti quand ce dernier à violé les règles de la discipline militaire en quittant sa base sans permission pour ravir la vedette au Lieutenant Colonel Bonnier en se permettant d’accrocher le fleuron de la soumission de Tombouctou.



Détails importants

Lors de la pénétration coloniale et pour être précis à Tombouctou en fin 1893 à travers la colonne Bonnier qui a pris la décision de libérer en ces lieux les Noirs du joug touareg : je cite «Après la conquête du Macina par Archinard, celle de Tombouctou s’impose pour plusieurs raisons. D’abord, il faut que nous soyons maîtres de tout le cours du Niger qui baigne le Macina, afin d’empêcher toute incursion et razzia des Touareg dans cette contrée riche en grains et en bétail. Puis Tombouctou est le point de départ et d’arrivée des caravanes du Sahara. Le centre aussi du trafic des esclaves vers le Maroc depuis qu’il ne peut plus se faire vers l’Algérie et la Tunisie, trafic qui doit être supprimé.

Enfin, il faut faire disparaître de Tombouctou la brutale domination des Touareg, qui en sont les maîtres tyranniques, brimant, rançonnant les habitants, vivant à leurs dépens. Le Touareg est une menace perpétuelle pour les régions limitrophes dont il est la terreur» (tirée du livre intitulé : Objectif Tombouctou du Lieutenant Louis Frère Jean membre de la colonne Archinard et de la colonne Bonnier 1893-1894) (longue histoire).

Voilà pour la deuxième fois que la France intervient à Tombouctou pour lui restituer ses lettres de noblesse…

Pendant le théâtre des événements qui ont suivi, le Bellah à travers ses groupes : Tindjeredjef, Eghawelèn, Ikorchatèn… à marqué la bataille de Tacoumbaou dans la vallée de Timbellah entre Tombouctou et Goundam par son intervention de taille qui a permis aux Touareg Tindjeredjef et autres de décimer presque la colonne Bonnier dans la nuit du 14 au 15 février 1894.

Voilà pour la énième fois que, l’occasion se présente au Mali afin de participer à l’éradication pure et simple du terrorisme sur son sol. Mais à condition qu’il bannisse la technique du faux faucardage qu’on avait reproché à l’Office du Niger à un moment récent de son histoire dans le cadre de la lutte contre l’envahissement des canaux d’irrigation par des plantes adventices obstruant le passage de l’eau…

Il s’agit d’un marché qu’on a longtemps entretenu car il profite non seulement à ceux qui ont la charge de le donner mais aussi aux prestataires de service qui connaissent bien la procédure pour le perpétuer. Elle consiste à couper les plantes au-dessus du niveau moyen de l’eau évitant du coup sa pénétration dans les tiges creuses des plantes au risque d’assurer aussi bien leur mort que la fin du marché… (L’argent a son vice ; demandons à dieu de nous en préserver…)

Tout donne l’impression que le scénario est le même au Mali dans le cadre de son combat contre le terrorisme chez nous.

Le constat est très amer : les ameneurs ou les ouvreurs des voies à l’islamisme et au terrorisme sont bien connus, choyés, bien entretenus, et même constamment récompensés et primés pour leurs activités… finalement ont se demande à quoi ont servit les signatures des différents accords en terme de culture de paix et de sécurité au Mali. Sans être prophète de malheur, mais selon ce que je vois cette fois-ci, le manque de détermination et de fermeté caractérisant la gestion des affaires du pouvoir central malien risque de porter à notre pays un coup fatal car la présence des casques bleus de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans un pays en conflit ne présage pas toujours de dénouement unificateur…



Propositions concrètes

- S’inspirer de l’exemple de certains donneurs de leçon de tolérance quand leurs intérêts ont étés menacés ; le cas particulier de l’Algérie quand les terroristes ce sont emparés de sont site gazier à Ghaïnaminas… la leçon tout le monde la connaît : Alger, sans se référer ni à l’Union africaine (UA) ni à l’ONU, a bousier les otages et leurs preneurs pour préserver l’intérêt général de son pays…

- Tenir compte des propositions de certains dirigeants de la sous-région qui ont bien su gérer la porosité de leurs frontières tel que le président du Niger qui trouve à juste titre qu’on ne doit pas négocier avec le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) quand notre président trouve qu’il est fréquentable… Dans le même ordre d’idée, qui peut mieux vivre et établir sans parti-pris, les vrais enjeux de la crise sociopolitique d’un pays qu’un leader communautaire ou un élu du peuple ?…

Je pense que le pouvoir central malien, l’opinion nationale et internationale doivent capitaliser les preuves établies par les sorties politiques des honorables députés du Nord dans les pays occidentaux comme en Afrique et au Mali : M. Sandy Haïdara ; Madame Haïdara ; M. Assarid…les dernières en date du 6-7/02 et du 07/02/2013 respectivement de Bajèn AG Hamatoo sur RFI et Assarid AG Imbarkaoune sur la télé malienne.

Dans leurs déclarations, tous sont unanimes que les rebelles n’agissent qu’en leur compte et non au nom d’un quelconque peuple en violation des instruments légaux contenus dans le processus de décentralisation mis en place dans notre pays depuis 2002, et qu’Ançar -dine, MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) sont pareils. MNLA plus condamnable pour les avoir portés en son sein…Voilà des arguments qui disqualifient toutes négociations, les fragilisent et les rendent attaquables par la justice…

- Plus jamais de discrimination positive qui est supposée négative quelque part car consacrant pour certains Maliens leurs accès aux faveurs du pays auprès de leurs frères plus trimant qu’eux…

- Traduire tous les ameneurs ou les ouvreurs de voies au terrorisme devant la justice pour répondre de leurs actes…

- Azawad ne doit pas symboliser autre notion que celle qui lui a été toujours reconnu comme espace faisant partie de l’espace géographie de la région de Tombouctou.

AG Intazoumé Moussa Dicko, Porte parole

Té. : (223) 66 76 85 23

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