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3è Revue trimestrielle 2016 Banques/BCEAO : Pièce de 250, fausses cartes d’identité, blanchiment d’argent...
Publié le vendredi 9 septembre 2016  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par Atapointe
Cérémonie de commémoration des 25 ans de la commission bancaire de l`UMOA
Abidjan le 10 decembre 2015. L`union monétaire Ouest Africaine a célébré les 25 années d`existence de sa commission bancaire en présence du gouverneur de la BCEAO Koné Tiemoko et des représentants des Etats membres.
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Les dirigeants de la Banque centrale et des autres banques de la place ont échangé sur les problèmes du système bancaire. Ils ont évoqué aussi les solutions à envisager pour les juguler.

La troisième revue trimestrielle Banques/BCEAO, au titre de l’année 2016, s’est tenue hier au siège local de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La réunion a été présidée par le directeur national de la BCEAO, Konzo Traoré. Rappelons que la revue trimestrielle offre l’opportunité, à la Banque centrale et aux dirigeants des banques de la place, de se réunir pour échanger sur les préoccupations du système bancaire.
Au terme des discussions, Konzo Traoré a conjointement animé un point de presse avec le président de l’Association des professionnels des banques et établissements financiers (APBEF), Moussa Alassane Diallo, le PDG de la BNDA. Au total, une dizaine de sujets ont été examinés par la présente session.

Les échanges avec la presse ont porté sur la mise en œuvre du Bureau d’information sur le crédit (BIC), des recommandations de la dernière revue, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, les difficultés liées au financement des PME/PMI, les fausses cartes d’identité dans le système bancaire. Autre question importante : le refus par certains usagers de prendre la pièce de 250 Fcfa.

Concernant le BIC, le directeur national de la Banque centrale a expliqué qu’à la date d’aujourd’hui, la loi qui institue ce Bureau a été adoptée par sept pays. D’autre part, cinq pays sur 8 ont commencé à accomplir les diligences liées à la mise en œuvre du projet dont le Mali. « Le projet avance, mais lentement », a-t-il souligné.

Au plan technique, toutes les banques du Mali sont reliées à la plateforme du Bureau et donc, ont la possibilité de transmettre des données, a-t-il ajouté. Konzo Traoré a surtout déploré les faiblesses au niveau du recueil des consentements. « C’est sur la base du consentement que les données du client peuvent être communiquées au Bureau. Consentement signifie qu’on n’est pas obligé, mais il est souhaitable que la clientèle comprenne que c’est dans son intérêt qu’on puisse volontairement recueillir plus de consentements pour alimenter la base. Car c’est sur la base des rapports de solvabilité que les crédits doivent être octroyés », a expliqué Konzo Traoré qui a aussi souligné que plusieurs recommandations de la dernière revue ont été mises en œuvre.

C’est ainsi, par exemple, que concernant le BIC, on note quelques progrès dans la mesure où les banques commencent à consulter un peu plus, en ligne, les rapports de solvabilité. « Ce qui signifie que lorsque vous venez à la banque, avant de vous accorder un crédit, on regarde votre situation par rapport à vos engagements.

Les informations figurent dans le rapport de solvabilité », a explicité le directeur national de la BCEAO. Une autre recommandation qui a eu un début d’exécution, a trait à l’affichage dans les banques. Il a rappelé que dans le cadre de la transparence, la dernière revue avait exhorté les banques à afficher, dans les hall, les conditions applicables à la clientèle c’est-à-dire : les informations sur les taux, les commissions, etc.
S’agissant de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, Konzo Traoré a mis l’accent sur le fait que la session a longuement échangé sur la question.

A cet effet, il a rappelé que la CENTIF doit recueillir les déclarations de soupçon (déclarations par rapport auxquelles on a des doutes) et que la loi définit les assujettis. « Quand un salarié qui a l’habitude de virer un salaire de 100.000 Fcfa par mois, dépose 400 millions de Fcfa il y a un soupçon. Quelqu’un qui vient au guichet d’une banque pour échanger 80.000 euros, attire forcément l’attention. Donc nous avons invité tous les assujettis y compris la Banque centrale, les avocats, les notaires à mettre en œuvre les obligations qui leur incombent au terme de la législation afin que le Mali puisse avoir un bon score lorsqu’il y aura évaluation par les organismes internationaux », a-t-il exhorté.

La pièce de 250 Fcfa est valable. Concernant le refus de certains de prendre cette pièce de monnaie, Konzo Traoré a été très clair : « Je voudrais dire ici, solennellement et clairement que la pièce de 250 Fcfa a cours légal et pouvoir libératoire. Elle n’a pas été démonétisée. Pour démonétiser une pièce ou une coupure de billet, il faut une communication préalable, et sur une longue période. Le billet ou la pièce sont des dettes de la BCEAO envers ceux qui les possèdent. Donc, si on démonétise dans les conditions telles que c’est écrit, c’est à la Banque de tenir sa dette. Quand on démonétise, on vous demande de ramener avant telle date et on vous donne la contrepartie dans les pièces ou billets qui ont cours légal. Comme rien n’a été dit dans ce sens, la pièce de 250 est valable. Les vendeurs de biens et services, les créanciers sont tenus de l’accepter en paiement ».

Pour sa part, le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo, a évoqué le financement des PME/PMI. Il a estimé qu’aujourd’hui, nous sommes dans un processus de relance de l’économie et dans ce processus, le financement des PME/PMI représente un enjeu majeur dans la mesure où c’est du financement de ces PME/PMI que va dépendre fortement la reprise de l’économie. Tout en reconnaissant que le coût de la formalisation des garanties prises par les banques pour financer ces entreprises sont très élevés et entravent les financements, il a annoncé que dans les prochains jours, des dispositions seront prises avec le ministère des Finances et la Banque centrale en vue de mener une large consultation sur la question et d’améliorer l’accessibilité des PME/PMI au financement bancaire.

Par rapport aux fausses cartes d’identité, il a expliqué que le banquier a obligation de vérifier l’identité du client qu’il a en face et le document administratif qui lui permet d’identifier le client est la carte d’identité nationale. « Malheureusement aujourd’hui, on se trouve devant une prolifération de fausses cartes d’identité qui constitue un préjudice énorme au fonctionnement du système bancaire et à la crédibilité des opérations bancaires », a-t-il déploré. A ce sujet, dans les jours à venir, les banquiers vont mener des négociations avec le ministère en charge de la Sécurité afin que les pièces administratives et notamment la carte d’identité nationale, qui permet au client d’ouvrir un compte, soit mieux sécurisée.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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