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Rebondissement dans l’affaire dite des ‘’Bérets’’ : Des militaires en civils tirent sur le renfort. Une dizaines d’engins brûlés
Publié le mercredi 13 fevrier 2013  |  Le Progres




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C’est en fait de nouvelles révélations que le Progrès qui a suivi les événements de vendre dernier au Camp Para de Djicoroni, se propose de vous livrer. Quand bien même aucune source ou témoin oculaire ne fait allusion au bilan matériel de ce malheureux incident.
Un soldat monte la garde devant l'entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP

Un soldat monte la garde devant l’entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP

En effet, il est 06 heures. Les populations de Djicoroni-Para se réveillent timidement. Un renfort composé des éléments de la Garde Nationale, la Gendarmerie et des bérets verts fait irruption au Camp des Commandos Parachutistes de Djicoroni. Avec la ferme volonté d’empêcher les éléments du Régiment de la Compagnie Para d’y tenir leur rassemblement habituel en raison de l’état d’urgence décrété par le Gouvernement. Non contents de l’arrivée de ce renfort, femmes, jeunes et enfants du Camp Para somment les hommes armés de dégager. Respectant les consignes de la hiérarchie militaire, ceux-ci résistent. Et bonjour une matinée de folie. Les habitants du camp attaquent alors les positions du renfort : Insultes, jets de pierre avec à la clé des slogans : «quittez notre camp. Qu’est-ce que vous êtes venus faire ?».

En réalité, le renfort était venu appuyer les Gardes qui y ont passé la nuit, compte tenu de la tension qui prenait peu à peu corps dans le Camp. Mais finalement, incessamment attaqués, ils décident de se retrancher au CNJ. Ainsi, les manifestants se galvanisent. Se croyant vainqueurs, ils qualifient les éléments du renfort de fuyards, les pourchassant jusque dans la Rue. La RN9 qui traverse Djicoroni-Para devient ainsi le théâtre des opérations. Les hommes armés font des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Mais en vain.

De l’autre côté, dissimulés dans la foule, quelques militaires déguisés en civils disposaient d’armes légers et ripostent. Entre temps, après que le renfort s’est retiré du camp, les manifestations incendient volontairement plus d’une dizaine de motos appartenant aux éléments de garde ayant passé la nuit la veille et un Camion saccagé. Un dégât matériel jusque-là non révélé par les autorités compétentes.

Les affrontements on duré jusqu’à midi. L’information fait le tour de Bamako, des curieux venus de partout étoffent le volume de manifestations. Dans la foulé, 3 éléments de la Garde Nationale, gravement blessés, sont admis à l’Hôpital. La hiérarchie militaire chiffre le bilan à 2 morts et 13 blessés dont 3 graves. Pendant que de l’autre côté, les femmes des bérets rouges affirment le vol de leurs objets. Alors qu’au tout début, certains éléments du renfort, coincés dans un bâtiment du camp, avec armes en mains, se résignant à tirer, échappent au lynchage suite à des tirs de sommation d’autres éléments.

Maintenant la question qui se pose est de savoir si la hiérarchie militaire mettra les victimes de ces affrontements dans leurs droits. Pour l’heure, certains militaires dont les engins ont été brûlés, n’ont d’autres choix que de marcher à pied. En attendant peut-être leur compensation.

Boubacar KANTE

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