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L’Indépendant N° 3200 du 13/2/2013

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Interpellé violemment le lundi après – midi devant son ONG : – Dr Oumar Mariko toujours retenu à la Sécurité d’Etat – SADI accuse Dioncounda et exige sa libération immédiate
Publié le mercredi 13 fevrier 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par A S
Rencontre politique
Le secrétaire du parti SADI, Oumar MARIKO a organisé une conférence de presse le lundi 26 novembre 2012


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Dans un communiqué rendu public hier mardi 12 février, signé par le Secrétaire politique chargé de la Communication, Mohamed Ag Akeratane, le Bureau politique du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a confirmé l’arrestation, le lundi précédent, de son secrétaire général par » des hommes armés en civils avant de l’amener vers une direction encore inconnue « . Certaines sources indiquent que l’ex-leader estudiantin est entre les mains de la Sécurité d’Etat. Pour le moment, plusieurs motifs sont avancés par rapport à son interpellation. Le parti SADI accuse les autorités de la transition et rend le Pr Dioncounda Traoré » responsable de tout ce qui arrivera au Dr Oumar Mariko » avant de demander sa » libération immédiate « .

La nouvelle de l’interpellation du secrétaire général de SADI, le lundi dernier, a vite fait le tour de la ville à cause de la personnalité trop bouillante de Oumar Mariko et de sa proximité avec les militaires de Kati. C’est pourquoi, diverses sources, contactées après son arrestation, s’évertuaient à donner des informations à compte-goutte et souvent contradictoires. L’hypothèse la plus répandue

est qu’il a été entendu «pendant plusieurs heures» avant d’être relâché. C’estcelle que nous avons privilégié dans notre parution d’hier mardi. Mais le communiqué de son parti, tombé dans l’après-midi du même jour, confirme que Dr Mariko reste toujours enfermé dans les locaux de la Sécurité d’Etat, en tout cas jusqu’au moment où nous mettions cette information sous presse.

Par ce communiqué, le Bureau Politique du Parti SADI annonce qu’il » prend à témoin le Peuple malien face à cette nouvelle provocation des autorités intérimaires du Mali. Il rappelle que notre Parti a joué à l’apaisement en cette période cruciale d’état d’urgence afin de concentrer tous les efforts sur le soutien à nos forces armées et de sécurité pour accélérer la libération de notre territoire« . Aussi, poursuit-il dans le même document : » Notre nation est empêtrée depuis janvier 2012 dans une guerre planifiée et mise en œuvre par le pouvoir défunt du Général Amadou Toumani Touré et ses soutiens (ADEMA, URD, PDES) regroupés aujourd’hui au sein du FDR. Le Parti SADI ne comprend pas pourquoi les autorités maliennes profitent de cette période qu’elles ont décrétée » Etat d’urgence « pour perpétrer une arrestation violente aux allures d’enlèvement sur le Secrétaire Général du Parti.

Le Parti SADI rend le Professeur Dioncounda Traoré responsable de tout ce qui arrivera au Dr Oumar Mariko. Le parti SADI demande à tous ses militants, à ses sympathisants et à tout le Peuple de rester mobiliser en cette période difficile, afin d’éviter que le pouvoir de fait dirigé par le Professeur Dioncounda ne nous conduisent vers de nouvelles aventures périlleuses, par eux planifiées, pour perdurer le plus possible au pouvoir « . En conclusion, » le Bureau Politique du Parti SADI demande au Professeur Dioncounda de libérer immédiatement Dr Oumar Mariko afin d’apaiser les esprits et permettre au Peuple de regarder de nouveau dans la même direction « .

Concernant les motifs de l’interpellation de Dr Mariko, les interprétations divergent. Si, au départ on avait privilégié l’affaire des bérets rouges, désormais, l’on fait cas d’une certaine collusion entre lui et les leaders d’Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghali, lors des manifestations que son front de gauche avait organisées les 7, 8 et 9 janvier dernier à Bamako, réclamant le départ du président intérimaire Dioncounda Traoré. Des informations révélées par le journal français Libération du dimanche dernier, même si elles ne citent pas nommément Dr Mariko, accusent des « leaders du putsch » d’avoir signé un deal avec Iyad pour que ce dernier prenne Konna et Sévaré, ce qui devrait servir de prétexte pour évincer le président intérimaire pour incompétence. La Sécurité d’Etat semble être décidée à faire toute la lumière sur cette scandaleuse affaire.



Youssouf CAMARA

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