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13è Forum de Bamako : des journées thématiques consacrées au genre dans les conflits
Publié le mercredi 13 fevrier 2013  |  Primature


© aBamako.com par as
Fondation Forum de Bamak. Etat, Conflit et Reconciliation: le role des femmes et des organisations feminines dans la prevention des conflits
12/02/2013. Bamako. Hotel Salam


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En prélude à la 13ème édition du Forum de Bamako de l’Institut des hautes études en management (IHEM) qui s’ouvre demain dans notre capitale, des journées thématiques consacrées au genre en temps de conflits, ont commencé hier à l’hôtel Salam sous la présidence de Kabiné Komara, ancien Premier ministre de la Guinée Conakry. C’était en présence notamment de Mme Rachel Mia, la représentante d’ONU-Femme à Bamako, et de nombreuses invitées du Mali, de Côte d’Ivoire, du Burundi, de RDC, du Libéria.

Ces journées thématiques sont l’occasion de débattre d’un thème d’une brûlante actualité dans notre pays en crise sécuritaire depuis bientôt un an : « Genre, paix et sécurité : rôle des femmes et des organisations féminines dans la prévention et la résolution des conflits ». Ces journées discuteront aussi des «mécanismes de protection des femmes en temps de conflits armés ». Dans ce cadre, deux sujets seront débattus. Le premier est la problématique hommes/femmes dans les conflits, les défis et les opportunités lors des opérations de maintien de la paix. Le second est relatif aux droit des femmes, crimes de guerre et génocide par rapport aux dispositions internationales.

Ces thèmes sont présentés respectivement par le général de brigade Kani Diabaté, et Mme Diarra Fatoumata Dembélé, juge au TPI, présidente de l’Observatoire des droits de la femme et de l’enfant.

La 2è session portera sur l’« impact des conflits armés sur les femmes ». Les deux sous-thèmes seront développés par Mmes Marguerite Yoli-Bi Koné, coordinatrice du Réseau ouest Africain pour l’édification de la paix (WANEP - CI), et Traoré Nana Sissako, présidente du Groupe Pivot/droits et citoyenneté des femmes (GP/DCF). Un film sur les exactions subies par les femmes dans les guerres civiles, une réalisation de la cinéaste guinéenne Mme Camara, sera projeté.

Enfin le « rôle des femmes dans la prévention, la paix et la résolution des conflits en Afrique » ; et les « violences basées sur le genre en situation de conflit et réparation des préjudices subies » figurent aussi au programme.

C’est le 21 octobre 2000 que les Nations Unies adoptaient la résolution 2025 sur l’impact des conflits sur les femmes et les enfants. Une résolution qui a permis au monde entier de prendre conscience de ces crimes. Depuis, des efforts sont faits par différentes organisations en vue de sensibiliser les parties prenantes aux conflits qui troublent le monde. Les femmes maliennes ne sont pas demeurées en reste dans ce combat. Cela, bien avant l’éclatement de la crise sécuritaire dans notre pays. Néanmoins, il est utile qu’elles s’inspirent des expériences de résolution des conflits et de gestion de l’après-conflit des femmes d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, la RDC, le Burundi ou encore le Libéria.

Les conflits naissent des situations d’injustice, de frustration et du manque de respect des droits. Les Etats doivent faire en sorte que chacun puisse bénéficier d’équité dans les traitements, explique l’ancien Premier ministre guinéen Kabiné Komara. Par ailleurs, il estime que les femmes peuvent jouer un rôle extrêmement important dans la résolution des conflits. Il a ainsi cité l’exemple de l’Union des femmes riveraines du fleuve Mano dans la résolution du conflit au Libéria. Au moment où il était aux affaires dans son pays, a-t-il rappelé, des femmes s’étaient organisées en vue de contribuer à la fin de la guerre, car le conflit s’éternisait et continuait à faire beaucoup de morts et de déplacés. Parmi ces victimes, les femmes étaient celles qui subissaient les conséquences les plus lourdes. Pour lui, il n’y a pas de doute que ce sont ces femmes qui ont obligé les présidents Lansana Conté de la Guinée, Ahmed Tejan Kabbah de la Sierra Leone et Charles Taylor du Libéria à s’entendre pour mettre fin à la guerre au Libéria.

Quant à la représentante d’ONU-Femme au Mali, Mme Rachel Mia, elle note que la situation des femmes dans notre pays n’est pas singulière et rappelle celle d’autres sœurs du continent. Mais elle sera résolue par les Maliennes elles-mêmes, avec l’appui d’autres femmes et l’accompagnement d’ONU femmes.

Y. DOUMBIA

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