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MNLA et ses ramifications : Multiples facettes pour duper
Publié le jeudi 14 fevrier 2013  |  Ciwara info


© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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Les groupes terroristes d’Ansar dine, d’Ansar charia et du Mia sont sortis des entrailles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Depuis longtemps, ces bandits armés touaregs ont pris du plaisir à mener des actions criminelles et séditieuses dans un pays fragilisé par une flopée de facteurs. Pour ce faire, ils créent plusieurs groupuscules. Lire notre analyse.

Après les rebellions des années 60 et 80, ces bandits armés ont opté pour la création de groupuscules et des appellations multiples afin de se mettre à la fois du côté des pacifistes et des bellicistes. Leur intention indépendantiste et terroriste n’a jamais faibli. Dans ce contexte, en 1990 le Mouvement pour la libération de l’Azawad (MPLA) après avoir commis des crimes abominables a berné le gouvernement en faisant croire de déposer les armes. C’était au nom de l’accord de Tamanrasset signé en 1991 et du pacte national.

Au même moment, les responsables de ce groupe ont mis sur place un autre mouvement dénommé : l’Armée révolutionnaire de libération de l’Azawad. Ils se sont ramifiés sachant bien que cette attitude apporte gain de cause à leurs sordides revendications. Ainsi, il y a eu le fameux Front populaire pour la libération de l’Azawad (FPLA) et le Mouvement populaire de l’Azawad (MPA). Les responsables de tous ceux-ci étaient les mêmes comme Alghabass Ag Intalla, Iyad Ag Gali, Hamada Ag Bibi, Bilal Ag Acharif et d’autres.

Profitant de la signature des accords, les uns ont joui des faveurs de la part du gouvernement sur le plan politique, économique et social. Les autres ont été imposés aux places de choix lors des élections législatives et communales. Certains ont occupé des postes confortables dans l’administration sans le niveau intellectuel requis. À rappeler qu’Iyad Ag Gali a été un diplomate malien en Arabie Saoudite.

En outre, plusieurs combattants rebelles ont été recrutés dans l’armée avec des grades de complaisance. Ils ont pleinement bénéficié de la discrimination positive. Mais, ils n’en ont pas profité dans le sens positif. Leurs combattants tuent au nord avec toujours des revendications relatives à l’indépendance et autres.

Par la suite, l’ancien président ATT a signé l’accord d’Alger qui leur a donné beaucoup d’autonomie sur la gestion des activités de développement dans les régions nord. L’Etat a gaspillé, pardon investi, des centaines de milliards de Cfa même si une partie de ce montant fut détournée par certains responsables du Programme de développement du nord. Pis, les touaregs sabotent les projets qui ne passent pas directement par eux.

Par rapport à leur autonomie, ils se sentent gênés par la présence du gouvernement. C’est pourquoi en 2007, sous l’appellation de l’Alliance du 23 mai pour la Démocratie et le Changement, les différentes ramifications se sont rassemblées pour annoncer que Bamako traine les pieds quant à la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Allusion était faite au volet autonomie. En 2008, les bandits armés touaregs qui n’aiment que la fainéantise ont commis des massacres à Abéïbara et les attaques se sont depuis multipliées.

Les autres groupuscules fictifs ont un moment décidé de s’affirmer directement au nom du MNLA. Avec le Jihad international qui bénéficie des financements colossaux Iyad Ag Galy et autres ont quitté le MNLA pour former Ansar dine, Ansar charia et récemment le MIA fondé par Alghabass Ag Intalla et Hamada Ag Bibi. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a longtemps semé la terreur au nord du Mali. Les citoyens ne sont pas prêts à oublier les atrocités dont il a commises l’année dernière à Ménaka, Aguelhok, Tessalit et d’autres localités.

Issa Santara

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