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Faits divers : Mamary et le «coup de la bonne»
Publié le vendredi 15 fevrier 2013  |  Le Zenith Bale




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Le «coup de la bonne», nombreux sont les jeunes garçons Bamakois qui sont passés par là. Certains a des moments de crise, d’autres pour une question de facilité. En tout cas, toujours est-il qu’il s’agit de vider sa libido.

Le «coup de la bonne» à Bamako, on connaît bien cette pratique de sorte que les plus paresseux ne s’en tiennent qu’à ça comme Mamary. Par cette pratique, il s’agit de faire de la bonne la copine de façon très discrète. Ainsi les malheureuses, en plus des corvées de la journée, sont aussi soumises aux corvées de la nuit souvent avec violence. En la matière, c’est la première fois qui pose problème dès lors qu’elle est acquise, le reste devient de la routine. Mamary est un jeune respecté du quartier, réputé calme et sérieux, il ne sort que pour aller en ville. Il ne pouvait en être autrement car il gérait la bonne, chaque nuit ils se livraient à l’exercice de jambe à l’air. Jusqu’à ce jour du drap.

En effet, il était 23h et toute la cour était presque endormie sur le toit du grand immeuble. La vague de chaleur obligeait les gens de la cour à dormir sur le toit. La maîtresse des lieux, d’un seul coup, sursaute et constate du mouvement et des soupirs sur le matelas de Bintou djèma. Elle temporise se croyant en train de rêver, pourtant non, elle était bien éveillée et observait étourdie par l’audace du couple. D’un seul coup, elle crie : qui est là ? Le mouvement s’estompe et les soupirs disparaissent. Mais le temps qu’elle porte ses sandales, Bintou djèma était seule sur sa couchette. La maîtresse la bombarde de questions sans réponse. Elle décide alors de trouver le malfrat mais impossible. Pourtant il n’est pas descendu, il n’y a qu’un seul escalier, il était bouclé. Alors, elle engage une recherche qui fouille les coins et recoins de la maison. Malgré l’absence de preuve jusque-là, elle était sûre de ne pas rêver, mais que faire ? Au bout d’un instant, elle décide de vérifier la seule possibilité qui restait à savoir si le malfrat s’était accroché quelque part. C’était bien le cas, Mamary flottait dans l’air à l’aide de ses mains qu’il échangeait. Il s’était accroché à la barre du poteau du bâtiment les deux pieds enfourchés comme assis donc sans trop de difficulté. Mais, comment avait-il fait pour être là aussi rapidement sans aucune trace, c’est vraiment la question. Pris la main dans le sac, Mamary est identifié, il se confesse alors en ces termes : «Nous sommes ensemble depuis bientôt un an, souvent dans les toilettes, dans le garage et quelques fois dans la cuisine…». Humilié par les regards, il remonte le mur et fonce droit dans sa chambre. Désormais, Mamary est surnommé Mamary-potoni.

Youba KONATE

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