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A propos des ‘’liens publics et privés entre le Gouvernement et le GATIA’’ : De quoi se mêle donc l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali ?
Publié le samedi 1 octobre 2016  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par FS
Lancement officiel du site web de l`EPU
L`ambassadeur des Etats Unis au Mali et le représentant du Ministre de la Justice ont procédé le Mardi 6 Octobre 2015 au lancement officiel du site web de l`EPU à l`Hôtel Radisson. Photo: Paul A. Folmsbee, ambassadeur des Etats Unis au Mali
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Avec la sortie inopinée de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Folmsbee, à travers une conférence de presse qu’il a animée au sein de son Ambassade à l’ACI 2000 le mardi dernier, il est clair que le gouvernement d’Obama veut mettre du bâton dans les pieds du président Ibrahim Boubacar Keïta, décidé à trouver une solution réelle à la crise dans notre pays. Le masque tombe dès lors sur les vraies intentions du pays de l’Oncle Sam en direction de notre pays. Mais, comme on le dit, ce n’est pas lui, il plutôt faut en vouloir à nos confrères, qui ont largement fait écho de ce qu’on peut qualifier d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays. Car, la question est de savoir si en retour un Ambassadeur du Mali peut se permettre de s’adresser directement à l’opinion américaine sur un sujet de politique intérieur américain ? Pas si évident. S’il n’est pas donc permis à l’Ambassadeur du Mali d’animer une conférence de presse sur le comportement ‘’belligérant’’ des Américains en Syrie, alors, il appartient donc au ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine, Abdoulaye Diop, de convoquer Paul Folmsbee, fut-il représentant de la 1ère puissance économique et militaire au monde, dans son Bureau pour lui rappeler les règles élémentaires de la leçon de la diplomatie au cas où il aurait oublié ces détails. Car, le respect et la courtoisie à l’égard de son hôte, fut-il petit ou grand, dans les relations internationales, est le minimum qu’on puisse exiger d’un diplomate. En clair, cette injonction de l’Ambassadeur est en violation du principe de respect à l’égard de nos Autorités. Même si elles n’ont pas l’étoffe à la taille de celui d’Obama, elles ont droit à un minimum de considération.

Selon des spécialistes, lorsqu’un diplomate d’un pays étranger veut intervenir dans les affaires intérieures d’un autre pays (un partenaire par exemple), il doit s’adresser par écrit aux Autorités du pays en question, en particulier le ministre des Affaires Etrangères, qui est son vis-à-vis immédiat. Lorsque la question dépasse les compétences de celui-ci, il s’y associe pour demander une audience auprès du Premier ministre ou le président de la République pour partager avec l’un ou l’autre son point de vue et lui faire part de ses suggestions, s’il en a. Maintenant, une chose est de proposer des pistes de solutions, mais une autre est de le mettre en œuvre. Ecouter un ami est obligatoire, car c’est le minimum à l’égard d’un ami. Mais aller dans le sens de la suggestion vis-à-vis de son ami n’est pas une obligation. Car, il s’agit là d’une question de souveraineté. Autant le Mali ne peut rien imposer aux Etats-Unis d’Amérique, d’ailleurs il n’en a pas les moins, autant celui-ci aussi ne peut rien imposer à notre pays, en tout cas s’il a un minimum d’égard pour les Malens. Vouloir donc en imposer à nos Autorités de choisir ses interlocuteurs, est une manière de montrer sa préférence entre les différentes parties. N’est-ce pas donc la preuve du soutien voilé des Américains aux rebelles du MNLA et leurs complices d’HCUA et du MAA, aile indépendantiste ? La question mérite d’être posée. Les faits font réfléchir à cette hypothèse. Car, de mémoire de Maliens, l’on se souvient difficilement d’un acte de condamnation des Américains d’une seule barbarie du MNLA et ses complices. Le hic qui fait d’ailleurs tilt ici est le bouclage de la ville de Kidal par les forces françaises et onusienne contre toute présence des Autorités légitimes du Mali. Le MNLA a froidement et lâchement assassiné des représentants de l’Etat du Mali le 21 mai 2014, c’est du bout des lèvres que les Etats-Unis ont condamné cet acte crapuleux et odieux. Alors qu’après l’assassinat des journalistes et caricaturistes du journal satirique français « Charlie Hebdo », Obama a consacré toute une dissertation au communiqué de condamnation de cet acte adressé à son homologue français, François Hollande.

La volonté de la France de remettre en selle le MNLA et ses complices à Kidal et à Ménaka est l’origine de l’insécurité dans le septentrion de notre pays, pourquoi l’ambassadeur n’interpelle pas leurs alliés français sur cette situation ? L’ambassadeur ignore ou fait-il exprès d’ignorer les exactions commisses sur les Imrads à Kidal par les occupants imposés du jour : le MNLA et ses complices ? Le seul tort de cette population est l’affirmation de leur appartenance à la République du Mali. N’est-ce donc pas la preuve que les Etats-Unis ont un intérêt caché dans la division de notre pays ? Si tel est le cas, cela ne doit surprendre les Maliens. Car, depuis les années 60, les Etats-Unis sont dans les conspirations contre les gouvernements légitimes des pays du Sud. A commencer par le Cuba, ensuite le Vietnam. Aujourd’hui, c’est la Syrie de Bachard El Assad. Au motif que celui-ci s’est transformé en gourou contre son peuple, quand bien même que Gorges Bush a commis le crime le plus odieux en Irak sur la base du mensonge, démasqué des années plus tard. Il accusait l’ancien président irakien Saddam Hussein de possession d’armes chimiques de destruction massive, alors qu’il en était rien. Ce dernier qui a commis ce crime mène une vie tranquille chez lui au Texas sans se soucier de rien.



Au Mali, les assassinats lâches et sommaires sont devenus le quotidien de nos frères et sœurs des régions septentrionales. Aujourd’hui, le MNLA et ses complices appliquent le principe de la pensée unique. Pour ne pas courir le risque de se faire tuer lâchement un jour, il faut soit fermer sa bouche en public ou s’aligner. Dès lors, la peur habite tout le monde. Personne ne peut se hasarder à s’aventurer au-delà d’une certaine distance des gros centres urbains, au risque de se faire tirer dessus. Les commanditaires sont connus des populations, mais elles n’osent pas les dénoncer. Sinon c’est mort qui s’en suivra. Le samedi dernier, c’est un agent de la Garde nationale et son frère qui se sont fait tués devant leur domicile familial à Tombouctou. Le lendemain dimanche, c’est un camion de transport en commun qui a été détourné à environ 80 Km de Ménaka par des assaillants. Il y avait à bord, une jeune mère qui porte un enfant dans le dos. C’est la nouvelle sage-femme du Centre de santé communautaire de Ménaka qui rejoignait son poste pour la prise de service. S’il n’y a pas de perte en vie humaine, le dégât est énorme. Car, outre la nouvelle fonctionnaire, tous les occupants ont été dépouillés de tous leurs biens. Le chauffeur a également été obligé de conduire le camion jusqu’à leur base pour débarquer les affaires des passagers et 25 tonnes de riz appartenant à un commerçant qui devrait écouler sa marchandise sur le marché de Ménaka. Les autres ont été obligés de retourner à pied pour venir dormir dans un petit village, en attendant les secours, qui sont arrivés le lendemain lundi dans la journée.

Selon nos sources interrogées sur place à Gao, Ménaka, Ansongo, la menace est constante et réelle. Les populations sont obligées de se déplacer à leur risque et péril.

« Escorté ou pas, il faut prier que vos chemins ne se croisent pas. Sinon, tu n’échapperas pas aux exactions de ces bandits. Aujourd’hui n’eut été la présence du Groupe d’auto défense des Imrads et alliés (GATIA), on allait plus parler du septentrion du Mali. Quoi qu’on dise le GATIA a contribué à sauver la République du Mali, malgré les intenses pressons extérieures qui s’exerçaient sur les leaders du Groupe » a expliqué un cadre. Qui poursuit que l’ambassadeur peut faire semblant d’ignorer cette situation chaotique imposée à notre pays par la Communauté dite internationale, dans laquelle les Etats-Unis jouent un rôle prépondérant.

Pourquoi, ils n’ont donc pas fait usage de leur influence sur la France pour l’obliger à rompre avec le MNLA et ses complices ? Au lieu de tirer sur les Autorités maliennes dans le dos. La France n’a jamais cessé de clamer ses amitiés avec le MNLA et ses complices d’HCUA et du MAA. Or nul n’ignore les relations entre ces organisations et le chef djihadistes Iyad Ag Ghali, fondateur et président actif d’Ansar Dine. Un adage dit : « Dis-moi qui tu suis, je te dirais qui tu es… ». Il appartient donc à l’Ambassadeur Paul-Folmsbee de rectifier son tir. Sinon, ce qu’il a fait est assimilable à une faute. Tout porte à croire que cette conférence de presse n’est pas un simple coup de tête. Elle semble s’inscrire dans une stratégie de déstabilisation contre les pouvoirs publics maliens. Car, elle se tient au lendemain de la fête anniversaire de notre indépendance et à seulement quatre jours d’une grande marche programmée par les partis politiques de l’Opposition. A-t-il donc préparé tout cela avec les leaders de l’opposition ? L’avenir nous en dira plus.

M. A. Diakité

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