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L’Indicateur Renouveau N° 1438 du 15/2/2013

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Sanogo investi à la tête du CMSRFDS : Blanchiment d’un putsch au nez et à la barbe des PTF
Publié le vendredi 15 fevrier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© AFP
Investiture du président du comité de suivi et de réforme des forces armées de défense et de sécurité, le Capitaine Haya Sanogo


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Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a investi le capitaine Amadou Haya Sanogo président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. Cette investiture intervient 6 mois après sa nomination à ce poste par décret présidentiel daté du 8 août 2012. Le hic est qu’elle intervient au le moment où nos partenaires français et américains, qui ne veulent pas voir l’homme même en peinture, conjuguent leurs efforts pour annihiler de la crise sécuritaire au nord.

La cérémonie organisée dans la salle de conférence de la présidence, à Koulouba, a réuni autour du président Dioncounda Traoré, le Premier ministre Diango Cissoko ; les présidents des institutions (Assemblée nationale, Cour suprême, Cour constitutionnelle, Haut conseil des collectivités, Conseil économique, social et culturel) et la hiérarchie militaire : le chef d’état-major général des armées ; les chefs d’état-major et directeurs de services centraux des armées et le directeur général des douanes.

Etaient également présents, le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget et ses homologues en charge de la Défense et des Anciens combattants et de l’Administration territoriale ainsi que le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Le président Traoré a déclaré à la presse qu’il attendait beaucoup « d’abnégation et de sens patriotique et de capacité de dépassement de soi » de la part des membres de ce Comité.
Précisant qu’il n’est pas issu du coup d’Etat du 22 mars, le chef suprême des armées a indiqué que le Comité dirigé par le capitaine Sanogo « n’est pas un prolongement du CNRDRE, ce n’est pas non plus une réactivation du CNRDRE », mais « constitue une sorte de laboratoire au chevet de l’armée malienne ».

Le président Dioncounda Traoré d’ajouter que « le capitaine Sanogo se trouve être celui qui a été choisi pour faire fonctionner ce Comité compte tenu de ses qualités personnelles ». Le chef suprême des armées a dit qu’il est « formateur. Donc, c’est son travail ». « Il est capable de manager une équipe qui va travailler pour mettre en place une armée performante », a assuré Dioncounda Traoré.

La forme et le moment ne s’y prêtent pas

Dans le discours qu’il a lu après son investiture, le capitaine Sanogo précise que « le Comité n’a aucune vocation politique et ne saurait se substituer à la chaîne de commandement militaire. Il s’attelle à sa mission de suivi des reformes prévues et cela dans une étroite collaboration avec les autres structures ». A l’actif de ce Comité depuis sa création, l’officier citera notamment le réarmement moral de la troupe à travers des missions, la présence physique des officiers sur la ligne de front et l’évacuation des blessés.

Tout est bien dit, sauf que la forme et le moment ont manqué à l’événement, s’il en était un. L’homme qui a été nommé depuis le 8 août 2012 dans cette fonction qu’il accomplissait déjà n’avait plus besoin d’une telle publicité autour de sa personne, surtout que sa personne ne fait plus vendre l’image du Mali. Déjà que lui-même se le revendiquait à chaque occasion, la République n’avait plus à fêter un tel acte puisque n’étant plus un événement. Pour des missions de ce genre, les gens y ont été nommés et ont pu se montrer à la hauteur de la confiance, sans tam-tam.

Deuxièmement, cette investiture est intervenue au moment où nous avons des hôtes de marque dans nos murs, Américains, Français, Anglais, Belges, Canadiens, Cédéao etc., en train de nous aider à venir à bout du terrorisme dans la partie septentrionale de notre pays. Or, il est connu que ces différents partenaires ne veulent pas sentir la présence du capitaine putschiste dans les affaires de l’Etat.

Ce n’est pas pour rien que le président français, François Hollande est venu au Mali sans daigner prononcer le nom de l’homme fort de Kati. Le capitaine a certes dit qu’il se soumettra à l’autorité du président de la République, mais ayant à sa disposition la force des armes, on se demande s’il pourra le faire.

Aussi a-t-il ajouté que ce Comité n’aura aucune immixtion dans la chaîne de commandement de l’armée, mais on se demande comment tout cela va marcher puisque c’est la première fois qu’un tel organe est créé au Mali. Son premier défi étant déjà celui des bérets rouges, on verra comment il va s’y prendre. Dans tous les cas, c’est à l’œuvre qu’on reconnaît le maçon.
Le Comité de suivi de la reforme des forces de défense et de sécurité est un organe directement placé sous l’autorité du président de la République et sera dissout à la fin de la transition. Il est composé de cadres militaires et civils qui ont la lourde mission de « réflexion, d’appui, d’assistance, de formation et de rénovation des forces armées et de défense, afin de faire naître une armée et des forces de sécurité professionnelles et républicaines au service de la nation malienne », selon le propos du capitaine Sanogo qui a également indiqué que « sa personne physique ne souhaiterait pas passer » un seul instant à la tête de cette entité après cette période de transition.

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