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Mali Demain N° 371 du

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Sempiternel affaire dite des « bérets rouges » : La symphonie des brouilleurs de piste
Publié le vendredi 15 fevrier 2013  |  Mali Demain


© Autre presse par DR
Les soldats bérets rouges


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Depuis des mois, c’est-à-dire le contre coup raté du 30 avril 2012, la question dite des « bérets rouges » alimente la presse et les débats au Mali. Voilà qu’au moment où les amis du Mali, la France en tête et la MISMA sont au Mali pour aider notre armée à libérer les villes occupées par les terroristes, c’est ce moment que choisissent certains politiques, et surtout certains camarades politiques et bien d’autres très proches du Président par intérim, profitent de cette donne internationale pour mettre sur la table ce sempiternel question du camp Para Commando de « Djikoroni ». Et le vendredi dernier, l’état Major Général des Armées par la voix de son patron, Général Ibrahim Dahirou Dembélé, à la veille avait sommé les « récalcitrants » du camp para qui n’avaient pas rejoint leurs unités, d’arrêter de violer les règles militaires sous peine d’être sanctionné conformément au règlement militaire. Peine perdue, le vendredi matin, la sentinelle et les éléments de la garde Nationale qui gardaient le camp, ont été violemment attaqué par les femmes et les enfants des « bérets rouges », à coups de bâtons et de cailloux.

La suite est connue. Il reste à savoir à qui profite ce crime ?
En débarquant aux abords du camp para Commando de « Djikoroni », vendredi matin, notre équipe de reportage a vu des forces de sécurité (Police, Gendarmerie, garde Nationale tous corps confondus) lourdement armés, appuyés par des éléments de l’armée (tout corps confondu) bouclé la devanture du régiment des Commandos Parachutistes (RCP). Aucun véhicule ne pouvait passer et les passants sont sommés de contourner le camp. Le pire venait d’être évité.

Attaque de la sentinelle
Selon nos informations recueillies sur place, des témoins affirment que tout est partie d’attaques des femmes et des enfants de « bérets rouges » sur les Gardes en charge de la sécurisation du camp. Ceux-ci tentent de se mettre à l’abri pour éviter des affrontements. « Dès qu’ils s’éloignent du camp en attendant l’arrivée des renforts, leurs mobylettes et engins seront brûlés, saccagés sans commune mesure », nous confie un haut gradé qui a gardé l’anonymat.

Des renforts de l’armée accueillis par des coups de feu
Pire, précise des témoins, des renforts de l’armée seront accueillis par des coups de feu venant de l’intérieur du camp malgré les coups de semonce des forces de sécurité et de défense. Notre équipe ainsi que d’autres confrères étaient obligés de se mettre à l’abri pour éviter des balles perdues puisque la débandade venait de se produire. Et pour cause, les renforts forceront le barrage à l’entrée du camp et délogeront tous les occupants même si des bérets rouges surpris par la puissance de feu et surtout l’engagement des arrivants, ont eu le temps de s’enfuir, de battre en retraite. Certains seront arrêtés puis conduit à la Gendarmerie qui est chargée du dossier comme l’avait affirmé le Chef d’Etat Major Général de l’Armée, Général Ibrahim Dahirou Dembélé, imperturbable et déterminé avec la hiérarchie militaire à mettre un terme au désordre et à la défiance de quelques bérets rouges. Les affrontements selon un communiqué officiel avec des éléments à l’intérieur ont provoqué treize blessés dont trois dans un état critique et deux morts. Mais des sources non officielles parlent de près de sept morts et des blessés.
Plus de 400 bérets rouges sont au front
Il faut rappeler que de nos jours, il ya plus des centaines de bérets rouges qui se battent vaillamment au front alors que « les bérets rouges qui sont restés à Bamako, exigent l’ouverture de leur camp sans rejoindre leurs unités d’affection », explique le CMGA Général Ibrahim Dahirou Dembélé.

Le comble du scandale du Pr Dioncounda
C’est dans ce climat délétère voulu et entretenu par une certaine classe politique dont la Pr Dioncounda et certains camarades politiques sont accusés à tort ou à raison d’encourager des « bérets rouges » à défier la hiérarchie militaire actuelle dirigée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, devenu par la force des choses « la bête noire » de ces assoiffés de pouvoir. Pour la plupart de nos citoyens, le discours du Président Dioncounda est une fuite en avant en tant que « Chef suprême des armées ». « Cela prouve son incapacité à s’assumer lorsque cela se présente. Pour quoi se débiner et demander à son PM de régler un problème aussi grave ? », s’interroge un cadre politique.

Dioncounda fait monter l’adrénaline
Pour preuve, que comprendre dans son bref discours du vendredi où le Président par intérim intime la hiérarchie militaire de rencontrer une délégation de « bérets rouges » à la primature sous l’égide du PM Django Cissoko ? Une sortie qui a fait monter l’adrénaline dans les camps où les militaires demeurent perplexes et indignés par de tels propos d’un Président par intérim qui prétend réconcilier l’armée avec elle-même.

Les propos de Dioncounda insultants…
Pour la plupart des militaires et des gradés que nous avons rencontré, ces propos de Dioncounda « sont insultants et prouvent sa position à défendre l’indéfendable. C’est une question militaire qui se règle dans la grande muette. Les politiques n’ont rien à voir dedans. L’armée, ce n’est pas un parti politique », a averti un Officier qui a gardé l’anonymat. Et pour cause, « l’armée ne peut marcher sans discipline. Elle sera appliquée sans état d’âme», martèle notre interlocuteur gradé de son état.

Jeter de l’huile sur le feu
« Mieux, à la veille de l’occupation du camp para par l’armée, vendredi, le premier vice président de l’ADEMA, M. Ibrahima N’Diaye n’avait-il pas défendu l’ouverture du camp du RCP par la hiérarchie militaire ? Que comprendre dans une telle prise de position qui n’a d’autre objectif que de jeter de l’huile sur le feu lors que l’on sait que ce sont ces bérets rouges qui ont attaqué le 30 avril dernier les positions de l’armée à Kati, à l’ORTM et à l’aéroport avec le bilan que l’on connait », a rappelé cet autre homme en uniforme très remonté contre le Président par intérim qu’ils soupçonnent de jouer à la politique de l’autruche.

De gros enjeux
Selon nos informations, il ressort que les meneurs de cette « rébellion » au camp para sont pour la plupart des Commandos qui ne sont pas loin de la retraite. Et pour cause, précisent nos sources, ces vieux ont peur qu’ils soient remplacés de sitôt. Une situation qui les priverait de gros enjeux pécuniaires rapportés par le petit commerce de leurs femmes sans compter le jardinage où ils ne payent ni eau, ni électricité.
L’affaire des bérets rouges, l’autre flèche à l’arc d’hommes politiques
En outre, cette affaire des « bérets rouges » demeure l’autre flèche à l’arc de ceux-là qui sont déterminés à « balayer » les gars du CNRDRE qui par leur action du 22 mars 2012, ont remis en cause leur projet machiavélique de revenir à Koulouba. « Donc, il n’est pas surprenant que le FDR fasse de cette affaire des bérets rouges leur cheval de bataille alors qu’elle militaire et devra être réglé comme telle », a mis en garde un observateur avisé. « De toutes les façons, ces bérets rouges subiront la sanction militaire à la hauteur de leur forfaiture », affirme un gradé de l’armée.

Impartialité du Président Dioncounda Traoré
« Le Président par intérim par son discours, montre son impartialité et son refus de voir la réalité en face. Cela est inadmissible. Dioncounda doit être au-dessus de la mêlée. Surtout être ferme au moment où la réorganisation de l’armée vient d’être amorcée. Mais c’est aberrant qu’il se comporte de la sorte ! Par son discours du vendredi, il devient de plus en plus impopulaire et montre son vrai visage d’un machiavel en puissance», martèle un dirigeant politique.
« A vrai dire, cette situation qui ressemble fort bine à un cirque n’est autre qu’une façon de brouiller els pistes. La symphonie des brouilleurs de pistes de ceux – là même qui ont détruit le pays par leur politique bancale dite démocratique », martèle un leader de jeunesse.

Bokari Dicko

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