BRAZZAVILLE - Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé zone Afrique (OMS-AFRO), le Dr Louis Gomes Sambo, a plaidé vendredi pour une plus grande collaboration entre les différents programmes de santé sur le continent, en vue d’ atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) rélatifs à la santé de la mère et de l’enfant, aux maladies transmissibles et à l’environnement.
"Nous nous rendons compte que ce soit au niveau des partenaires et au niveau des pays, les programmes de santé publique sont encore verticaux, il faut une intégration plus grande surtout an niveau des districts et des préfectures", a-t-il déclaré au cours de la 4ème rencontre annuelle avec les diplomates, les répresentants des organismes de coopération bilatérale et multilatérale accrédités en République du Congo qui contribue d’ailleurs au renforcement du dialogue politique et stratégique dans le domaine économique, social et sanitaire
" Nous avons aussi des préoccupations en ce qui concene l’ accès aux médicaments, la couverture en médicament des maladies qui frappent le continent est encore limité, n’assurant pas une couverture universelle et en plus nous faisons face au phénomène de la circulation des médicaments contréfaits et d’ une faible réglementation du domaine du médicament au niveau des Etats africains", a ajouté le diplomate onusien.
Au cours de cette rencontre, Louis Gomes Sambo a souhaité que des éfforts soient fournis dans le cadre de la décentralisation et du renforcement des capacités des services de santé au niveau local et cela, face surtout à la faible coordination entre les partenaires du domaine; à l’ insuffisante d’ une collaboration intersectorielle au niveau des pays et à la faiblesse des systèmes de santé en termes de capacités.
La lutte contre les maladies transmissibles (VIH/Sida, tuberculose, paludisme), constitue la principale préoccupation du bureau de l’OMS-Afrique, aussi bien que celle contre les maladies tropicales négligées, les maladies épidémiques et pandémiques ainsi que celles évitables par la vaccination, a-t-il laissé entendre
Il ya aussi à côté de cela, les préoccupations liées aux maladies non transmissibles telles les maladies cardiovasculaires, les affections respiratoires chroniques, le cancer, le diabète, l’anémie falciforme, la santé mentale, le traumatisme qui constituent d’importants problèmes de santé publique dans la région africaine.
Pour répondre à toutes ces urgences, un certain nombre d’axes stratégiques qui doivent être suivies par l’ OMS, les gouvernements africains et les partenaires ont été adoptés pour prévenir ces maladies.
Il s’agit notamment de la déclaration de Brazzaville sur la prévention des maladies chroniques adoptée en avril 2011au cours de la conférence des ministres africains de la santé ainsi que de la déclaration politique sur la prévention et la maitrise des maladies chroniques, adoptée en septembre de la même année par l’Assemblée générale des Nations unies.
" Nous pensons que le gouvernement, les populations et les partenaires doivent faire beaucoup plus d’efforts en terme de prévention et de promotion de la santé en vue de prevenir ces maladies" , a souligné le directeur général de l’OMS-Afrique, indiquant que la tendance des maladies non transmissibles en Afrique est croissante en teme de mobilité et de mortalité.
Selon les projections de l’OMS, 55% des décès sur le continent africain en 2025 seront liés à des maladies non transmissibles et à des traumatismes, tandis que 40 % des décès enrégistrés sur le continent en 2010 étaient liés à des traumatismes et à des maladies non transmissibles.
Les gouvernements ont un rôle fondamental à jouer dans la recherche des solutions pour le dévelopement sanitaire, a indiqué M. Louis Gomes Sambo, tout en soutenant que la santé des populations est fondamentalement une responsabilité de chaque gouvernement en terme de leadership; de l’élaboration et la mise en oeuvre des plans et en terme d’ allocation des ressources et la mobilisation des partenaires devant appuyer les efforts des gouvernements.
