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L’Intervention Russe au Mali: Un tournant décisif dans le règlement de la crise
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Le Soft
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© aBamako.com par A S
Le représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov en visite à Bamako
Le représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov s`est rendu à Bamako pour une visite le 12 Octobre 2016
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Sur la demande de la société civile en l’occurrence le Groupe des Patriotes du Mali, la Russie décide enfin d’intervenir dans le règlement de la crise dans notre pays. L’annonce a été faite par Mikhaïl Bogdanov, le vice-ministre russe des affaires étrangères, lors de sa visite à Bamako dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale, aussi bien en matière de Défense que d’Economie.

En effet, il faut préciser que la décision prise par les autorités russes de venir aider le Mali intervient après moult sollicitations des mouvements de la société civile depuis le début de 2016. Ledit mouvement, dénommé Groupe des Patriotes du Mali(GPM), naquit à Ségou, la 4ème région administrative. Il consistait à mobiliser 8 Millions de signatures pour solliciter l’intervention russe. Elles ont été obtenues en l’espace de quelque mois et déposées à l’ambassade russe à Bamako.

La visite du vice-ministre russe des affaires étrangères rentre dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale en matière d’économie et de défense notamment en formation et équipements.
Pour rappel, le Mali et la Russie sont deux pays qui ont des relations diplomatiques très anciennes et qui remontent jusqu’à l’indépendance. C’est pourquoi, la société civile a sollicité le concours de Vladimir Poutine pour aider le Mali dans le règlement de la crise dans laquelle il est plongé. Pour le diplomate russe, la ligne diplomatique de la Russie est claire : « aider les états à préserver leur souveraineté et à lutter contre la menace terroriste. En tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie pense que les problèmes africains doivent être résolus par les Africains » a indiqué Mikhaïl Bogdanov.


Cette déclaration du diplomate russe est parfaitement celle que la population aimerait entendre. Car elle a toujours soutenu à ce que les forces étrangères présentes sur le sol malien aident celles du Mali, régaliennes, en armement pour lutter contre les ennemis de la paix. Ce vœu de la population n’a jamais été écouté par la Minusma et Barkhane dans le nord Mali. Toute chose qui sème le doute sur les réelles motivations de ces forces étrangères dans le règlement de la crise.
Face à l’ambiguïté des forces suscitées sur le terrain, des observateurs indépendants estiment qu’il y a un double jeu de la France et des Nations Unies. Le Groupe des Patriotes du Mali, présidé par Fodé Sidibé, ayant compris le jeu trouble de ceux qui doivent sécuriser la population au Nord, n’est pas allé par quatre chemins pour solliciter l’intervention russe au Mali.
De même pour l’ancien Premier ministre, Moussa Mara qui estime que le Mali doit accueillir très favorablement cette annonce de la Russie et l’accompagner du mieux possible […] C’est un partenaire traditionnel du Mali, qui décide de revenir à un moment où nous en avons le plus grand besoin.
« Le Mali a décidé d’adopter une loi d’orientation militaire pour laquelle, sur moins d’une dizaine d’années, nous aurions besoin d’investir au moins l’équivalent de deux milliards de dollars américains dans la sécurité et la défense et s’il y a un partenariat qui se noue dans cette perspective, c’est bienvenu ! », a –t-il ajouté.
Par ailleurs, il faut souligner que l’intervention russe dans notre pays risque de compliquer la situation. Car, actuellement, l’armée malienne est en grande partie entrainée et équipée par l’Union Européenne. La crise sécuritaire de 2012 a révélé le manque de formation des militaires maliens. Dans ce cadre-là, la mission de l’Union Européenne, l’EUCAP Sahel a formé quatre bataillons de l’armée. Si la Russie décide de s’investir en matière de formation de nos soldats, il y a bien un risque.
La France, quant à elle, possède toutes les armes nécessaires pour contrecarrer d’autres puissances désireuses de s’en prendre à ses intérêts. Les maliens ont-ils songé à cet aspect du problème?

O.M
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