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Face aux prédateurs fonciers tapis dans l’ombre: L’UACDDDD montre patte blanche !
Publié le mercredi 2 novembre 2016  |  Le Progres
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Fidèle à son combat pour la cause des plus démunis, l’Union des Associations et Coordination d’Associations pour le Développement, la Défense des Droits des Démunis (UACDDDD) sonne l’alerte pour dire halte aux prédateurs fonciers. Ses membres étaient face à la presse ce dimanche au siège de l’association sis à Niamakoro en commune VI.
Cette conférence de presse a porté sur trois (03) points à savoir : la démolition du marché à Bananes derrière la Cour de la Douane sis à Faladié sur ordre de la Mairie du district de Bamako, l’expropriation de (05) Concessions à leurs propriétaires par des personnes plus nanties pour en faire une mosquée et une médersa et la menace d’exproprier 149 familles de leur site à Kabala Est par Sidiki Toïna, Géomètre à l’Institut Géographique du Mali (IGM) au nom d’un TF.
Face à ces menaces de tout genre, les victimes se sont tournées vers l’UACDDDD afin de trouver gain de cause à leurs problèmes.
M. Taka Meminta, Chargé des Affaires judiciaires à l’UACDDDD, à l’entame de cette conférence de presse, n’est pas allé par quatre chemins pour fustiger l’attitude des autorités maliennes à laisser le champ libre aux prédateurs fonciers à agir en toute liberté. Le foncier est devenu aujourd’hui le champ de prédilection des individus sans vergogne qui viennent dans ce secteur à la recherche de gain facile. Les victimes de ces pratiques peu orthodoxes sont les gens aux maigres ressources qui se voient leurs terres retirées par des gens aux conditions économiques aisées. Pour mettre fin à ces pratiques, il a en appelle à l’arbitrage de l’Etat malien par la mise en place d’une justice équitable pour tous.
A sa suite, M. Idrissa Diallo, Vice-président de l’Association des Vendeurs de Produits Maraichers (AVPM) a dénoncé ce qu’il a appelle une démolition arbitraire de leur site par la mairie du district. Selon ses dires, les occupants dudit marché ont été surpris de voir un contingent de Policiers, Gendarmes et Gardes Nationales déployés sur le site le 25 octobre dernier avec ordre de veiller sur le bon déroulement de l’opération de démolition. « A la question de savoir les raisons de leur présence sur le site, ces derniers d’affirmer qu’ils sont là à la demande du maire du district de Bamako. Nous nous sommes rendus chez le maire de la commune VI pour lui parler du problème. Ce dernier dit n’être pas au courant de l’affaire mais décide de se rendre au Gouvernement du district de Bamako. Avant qu’on ne connaisse les conclusions de sa mission du Gouvernorat, les machines présentes sur les lieux se sont mises à démolir nos hangars et à détruire nos biens. Après destruction, des géomètres morcelaient des parcelles au fur et à mesure. Le hic dans cette affaire est le manque de lettre de sommation nous invitant à quitter les lieux, a dit le VP de l’APVM. Nous avons perdons beaucoup de nos biens lors de cette opération de démolition, a-t-il ajouté d’un air de soupire.
Si à Faladié, on parle de démolition, par contre à Niamakoro, c’est l’expropriation de cinq (05) familles de leurs concessions par des responsables d’une mosquée déjà construite qui fait la une de l’actualité. S’abritant derrière la religion, ces soit disant religieux ont mis dehors les propriétaires des lieux.
A Kabala Est, un Géomètre de l’Institut Géographique du Mali (IGM) veut déposséder 149 familles de leur site au nom d’un TF transféré de Kabala à Kabala Est, selon les dires de Sékou Camara, Secrétaire Général du Collectif des Habitants de Kabala Est. Le collectif a mené des expertises de GPS et aux domaines de l’Etat et du cadastre. Ces expertises ont démontré qu’l n’existe aucun TF à Kabala Est et que les occupants des lieux sont leur site, mais Sidiki Toïna soutient mordicus qu’il y dispose d’un TF. Le collectif se dit serein pour la suite de cette affaire qu’elle qualifie de montage de la part d’un homme gelé qui veut coute que coute déposséder des occupants de leurs biens acquis de façon légale.
Aujourd’hui, l’UACDDDD fait face à ces trois problèmes crées à elle par des prédateurs fonciers dont le seul dessein de s’enrichir sur le dos d’honnêtes citoyens qui veulent vivre dignement à la sueur de leur front. L’union lance un appel pressant à l’endroit des autorités actuelles à faire une distribution équitable de la justice malienne aux ordres de certaines personnes qui se croient plus fortes que les autres. L’union entend se dresser comme une sentinelle sur le chemin de ces prédateurs fonciers, a conclu le président de l’UACDDDD au terme de cette conférence de presse à élan de défi.

Par Hassane Kanambaye
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