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Le Républicain N° 4565 du 15/2/2013

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22 ans après avoir quitté le pouvoir / Le Général Moussa Traoré ne regrette rien
Publié le mercredi 20 fevrier 2013  |  Le Républicain


© Autre presse par DR
Mali: Le général Moussa Traoré


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Interrogé par Michèle Ouimet de la Presse, l’ancien président du Mali, Moussa Traoré « admet qu’on le consulte - beaucoup et souvent -, que politiciens et anciens ennemis défilent sur sa terrasse et que des militaires envoyés par le capitaine Sanogo boivent ses paroles », selon un article publié par la journaliste. Quels conseils l’ex-dictateur donne-t-il à ce beau monde qui vient le consulter? « J’ai dirigé le pays pendant 23 ans, j’ai acquis de l’expérience, ces années peuvent servir à quelque chose », répond-il. Et les militaires, que vous demandent-ils? interroge la journaliste. Réponse du Général : « L’armée veut récupérer le Nord. Elle est très préoccupée. Ceux qui parlent de la division du pays ne connaissent pas le Mali. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la France a été occupée. Pourtant, personne n’a parlé de la disparition de la France.». Selon cet article, il reçoit toujours sur sa terrasse, sauf lorsque l’entretien est «ultrasecret». Il s’installe alors dans son salon, à l’abri des oreilles indiscrètes. Puis la journaliste s’arrête un moment sur le coup d’État qui renverse le président Modibo Keita en 1968, la longue dictature qui marquera le Mali : interdiction des partis politiques et musellement de la presse, bref le régime policier qu’il a créé, l’élimination de ses adversaires en les envoyant travailler dans la mine de sel de Taoudéni, bagne perdu au milieu du Sahara, à 900 kilomètres au nord de Tombouctou. Question à Moussa Traoré : A-t-il des regrets? A-t-il fait des erreurs? La réponse est tout simplement : «Non!». Il n’en dit pas plus. Son règne de 23 ans est un chapitre clos. Sa femme Mariam Sissokcelle qu’on avait surnommée l’impératrice, qui était à côté, ajoute: «Le pays a assez de problèmes comme ça.» Aujourd’hui, Moussa Traoré reçoit sur sa grande terrasse et regarde ses enfants se lancer en politique. L’aîné, Boukadary, a créé un parti. Il veut se présenter aux prochaines élections. Idrissa, lui, ne fait pas «encore» de politique. Le gendre de Traoré a été premier ministre, mais il a été écarté du pouvoir en décembre. Et un parti politique s’inspire de l’héritage de l’ex-dictateur. Qui va-t-il appuyer? «Je vais soutenir le peuple», répond-il. Son fils Idrissa est plus précis. «Boukadary, mon beau-frère et moi allons unir nos efforts. Nous serons tous ensemble.» Les héritiers de Moussa Traoré sont prêts. Ils ont les yeux fixés sur le pouvoir, 22 ans après la chute du vieux dictateur.
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