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SANOGO à la barre: Aucune chance !
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  Le Soft
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© Autre presse par DR
Le Général Amadou Aya Sanogo placé sous mandat de dépôt
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Venu de nulle part, le capitaine Amadou Haya Sanogo a profité de l’amalgame ayant endormi les Maliens pour terrasser la République. Depuis, le Mali sombre dans la terreur et le passé d’une terre, autrefois respectée et enviée, devient nostalgique. Retour sur le destin d’un homme cruel qui a damé le principe de la dignité humaine et plongé toute une nation dans enfer quotidien.
Quelques semaines avant de mettre le Mali à terre dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, le capitaine Amadou Haya Sanogo, alors Instituteur de l’Armée, négociait auprès des responsables du ministère de la Défense, pour jouer à l’Emia de Kati, le rôle de maître de cérémonie à l’occasion d’une sortie de promotion de jeunes sous-officiers.

En clair, rien ne prédisposait à ce jeune militaire, sans formation politique, prétentieux et bavard, à prendre le pouvoir. Mais, au Mali où beaucoup d’hommes politiques se voyaient à un pas de la retraite, tous les moyens étaient bons pour aller à Koulouba.

L’assassinat des soldats maliens à Aguelhok par la rébellion touareg avait déjà semé les graines d’une opposition nord-sud. Une amalgame que le pouvoir d’alors voulait écarter. De Kati à Bamako, les lignes se brouillent. Des épouses de militaires sont utilisées par certains hommes politiques pour affaiblir le régime d’ATT sur la sellette.

C’est à ces moments où les plus importants des moyens de l’Armée étaient déployés sur le théâtre des opérations que Sanogo qui se trouvait dans un maquis, ira, dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, prendre le devant d’une opération suicidaire du Mali, longtemps guetté.

Pendant dix-neuf mois, celui qui a occasionné la démoralisation de l’Armée et mis fin à l’exemplarité de la démocratie malienne s’est érigé en ‘’l’homme fort sur Bamako’’. De sa caserne de Kati, le Mali était géré par un groupuscule de militaires sans orientation et soucieux seulement de son bien matériel.

Pour faire asseoir sa loi, Sanogo qui a détruit la chaine de commandement militaire malienne, a engagé une farouche chasse aux sorcières à l’encontre des commandos parachutistes ayant refusé de le suivre dans son aventure.

Novembre 2013, novembre 2016, cela fait notamment trois ans que celui qui a froidement assassiné ses frères d’armes se trouve entre quatre murs.

Aujourd’hui, les luttes pour la justice menées par les veuves de militaires assassinés, semblent aboutir. Le capitaine Sanogo et sa bande participeront de gré ou de force à leur premier procès en fin de ce mois de novembre 2016. Revanche de l’histoire pour celui évoquait en premier, vouloir traduire l’ancien Président ATT devant les tribunaux.

Plus que jamais déchus, Sanogo et sa bande qui risquent la peine capitale, sont en attendant, inculpés pour assassinat et complicité d’assassinat de leurs frères d’armes bérets rouges, enterrés comme des chiens dans des fosses communes à Diago, près de Kati.

En plus des crimes contre l’humanité, le fait d’avoir perpétré le putsch, favorisé et précipité l’occupation du nord du Mali et fait accroitre le terrorisme jusqu’au sud, sont entre autres des crimes que Sanogo et ses amis égarés endosseront sur leur petite conscience.

Assurément, pour ces soudards, la roue de l'histoire a tourné à la vitesse supérieure. De bouillants sous-officiers aux ambitions démesurées, il ne reste plus aujourd'hui que des criminels menottés et repentant contre leur gré.

Pis, avec l’exhibition macabre des corps des bérets rouges assassinés, retrouvés dans des fosses communes, l’avenir de la bande à Sanogo qui risque, à défaut d’une peine capitale, d’être expédiée à la Cpi, ne repose que sur le fil du rasoir. Leur procès s’ouvre, selon les autorités judiciaires, ce 30 novembre 2016.

Alors, vivement la justice !

IMT
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