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Elections communales sans les CNI: Les tripatouillages des résultats en vue
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  Le Soft
Gabon
© Autre presse par JOEL BOUOPDA TATOU
Gabon : le vote pour la présidentielle a début
Samedi 27 août 2016. Les électeurs gabonais ont commencé à voter pour élire leur président dans un scrutin à un seul tour mettant aux prises deux favoris, le chef de l`Etat sortant, Ali Bongo Ondimba et l`ancien président de la Commission de l`Union africaine Jean Ping
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Le 20 novembre 2016, le vote pour l’élection des conseillers communaux aura lieu sur toute l’étendue du territoire national selon le calendrier électoral. Ce rendez-vous de proximité est organisé pour la première fois sans la supervision de la société civile. Ce qui présage une mascarade électorale.
L’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali composé de 36 organisations non gouvernementales(ONG) et associations de la société civile ayant développé une expertise dans le domaine électoral et sur les questions liées à la bonne gouvernance démocratique depuis 1996 au Mali, estime que cette élection communale du 20 novembre prochain sans la société civile est un coup d’Eta électoral en perspective.
Cette volonté du gouvernement, au nom de la nouvelle loi électorale, d’exclure les organisations de la société civile ayant participé à toutes les élections au Mali, est un témoignage éloquent du tripatouillage des résultats que le pouvoir en place entend faire. Pour dénoncer cet état de fait, les membres de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance par le biais de son président Ibrahim Sangho, a animé une conférence de presse le samedi 12 novembre 2016 à son siège à l’ACI 2000. Au cours de cette rencontre avec les journalistes Ibrahim Sangho a dénoncé sans détour l’exclusion de la société civile avant d’estimer que cette élection ressemble à un coup d’Etat électoral bien préparé par le pouvoir en place.
Dans ses propos liminaires, le conférencier dira que « l’incertitude totale accompagne la bonne tenue de ces élections communales qui voient l’exclusion des OSC maliennes ». Pour lui, la communication électorale, la sensibilisation des citoyens, la mobilisation sociale et l’observation des élections sont le credo de la société civile qui, avec cette nouvelle loi électorale, est sciemment retirée du processus.
Toute chose qui fait que les OSC craignent un tripatouillage des résultats de la consultation du 20 novembre 2016, une démobilisation générale due à quatre reports, un scrutin non inclusif et une crise postélectorale sans précédent planifiée de main de maître. Une situation qui risque d’aggraver les défis actuels auxquels notre pays est confronté. Il faut dire qu’un processus n’est crédible que si tous les acteurs et groupes cibles concernés le comprennent et s’ y impliquent de façon active et responsable.
L’Observatoire pour les élections, soucieux de la bonne gouvernance dans notre pays, tire la sonnette d’alarme et interpelle tous les acteurs à œuvrer pour le respect des engagements nationaux et internationaux.
Pour Sangho, le gouvernement devrait avant d’aller à cette élection dont l’issue est incertaine, assurer une meilleure sécurisation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, favoriser le retour effectif de l’administration dans les localités où elle est absente, faire un clin d’œil aux réfugiés et aux déplacés pour leur pleine participation aux échéances électorales.
S’adressant au Ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat il dira les propos suivants : Il faut une implication immédiate et effective des organisations de la société civile(OSC) dans l’organisation et la tenue des élections communales du 20 novembre 2016, la mise en place d’un cadre permanent et opérationnel de concertations avec les OSC, la mise en œuvre de véritables programmes de sensibilisation et d’éducation civique, en étroite collaboration avec les OSC spécialisées sur les questions de gouvernance, de démocratie et d’élections au Mali.

O.MORBA
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