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Mali: une voiture explose près d’un camp français à Kidal, combats à Gao
Publié le jeudi 21 fevrier 2013  |  AFP




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GAO (Mali) - La phase de "sécurisation" du nord-est du Mali, où sont retranchés des combattants islamistes armés liés à Al-Qaïda, paraissait jeudi loin d’être terminée, avec notamment l’explosion d’une voiture près d’un camp militaire français et tchadien à Kidal et des combats à Gao.

A Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, un "véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest" de la ville et "a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital", a déclaré à l’AFP un élu de Kidal, information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako.

Un fonctionnaire de Kidal a précisé que l’explosion avait eu lieu "à moins
d’un kilomètre du camp occupé par les Tchadiens et les Français". Selon lui,
le conducteur du véhicule était sans doute "un kamikaze" visant le camp. "Mais
il est allé exploser avec sa voiture noire dans une cour".

"Le chauffeur du véhicule a été tué sur le coup. La foule est actuellement
sur les lieux de l’explosion", a déclaré l’élu.

C’est la première fois qu’une apparente tentative d’attentat à la voiture
piégée se produit au Mali.

Les forces françaises avaient repris dans la nuit du 29 au 30 janvier le
contrôle de l’aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1.800
soldats tchadiens sont arrivés depuis pour sécuriser la ville.

Mais avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était sous le
contrôle d’islamistes se disant "modérés" et du Mouvement national de
libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg).

Ils ont exigé qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à
Kidal, berceau des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant
notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.

A Paris, l’état-major de l’armée française, interrogé jeudi sur une
éventuelle collaboration au Mali avec le MNLA, a déclaré "se coordonner"
effectivement avec "les groupes qui ont les mêmes objectifs" que les Français.

Au nord de Kidal se trouve le massif des Ifoghas où sont retranchés des
combattants islamistes puissamment armés, que les soldats français traquent
depuis plusieurs semaines, par des opérations aériennes et terrestres.

Un soldat français a été tué mardi lors d’un violent accrochage dans les
Ifoghas, au cours duquel une vingtaine d’islamistes ont également trouvé la
mort.

Palais de justice en flammes

A Gao, plus grande ville du nord du Mali, à 1.200 km au nord-est de Bamako,
des combats entamés dans la nuit de mercredi à jeudi entre des islamistes
armés et des soldats nigériens, se poursuivaient jeudi dans la journée avec
des soldats maliens appuyés par l’armée française.

Trois islamistes ont été tués lors des combats avec les Nigériens qui ont
eu lieu aux entrées nord et sud de la ville, selon une source militaire
malienne qui a parlé "d’une quarantaine d’islamistes" venus de villages
proches de Gao.

Jeudi après-midi, les combats avaient lieu dans le centre, près de la
mairie et du palais de justice en flammes, selon une correspondante de l’AFP
qui a aussi vu une station-service brûler.

"Nos troupes font face actuellement aux jihadistes vers la mairie de Gao.
Ils ont infiltré la ville, nous ripostons", a déclaré le capitaine Amadou
Diarra de l’armée malienne, interrogé depuis Bamako.

Le groupe islamiste armé qui a occupé Gao pendant neuf mois en 2012, le
Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a affirmé
avoir envoyé des combattants dans la ville, pour la "libérer des mécréants".

Il n’a pas précisé leur nombre, mais a affirmé que "la bataille" ne faisait
"que commencer" pour reconquérir Gao, Kidal et Tombouctou.

L’état-major des armées françaises assurait jeudi n’avoir "pas
d’informations" sur l’explosion d’un véhicule à Kidal ou des combats à l’arme
lourde à Gao.

Gao a été reprise au Mujao le 26 janvier par les soldats français et
maliens. Les 8 et 9 février, elle a été le théâtre les deux premiers
attentats-suicides de l’histoire du Mali commis par deux kamikazes morts en se
faisant exploser contre un poste de contrôle de l’armée malienne.

Le lendemain, de violents combats de rue avaient eu lieu dans le
centre-ville entre des soldats français et maliens et des combattants
jihadistes, faisant au moins cinq morts et 17 blessés.

Mardi, le président français François Hollande avait déclaré que
l’opération lancée par l’armée française le 11 janvier pour prévenir une
avancée vers le Sud et Bamako des islamistes armés qui occupaient le Nord
depuis neuf mois, entrait dans sa "dernière phase".

Il s’agit d’aller "jusqu’au bout, c’est-à-dire l’arrestation des derniers
chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l’extrême nord du Mali", avait-il
précisé.

L’opération française, aux côtés de l’armée malienne et d’autres armées
africaines, s’est accompagnée d’exactions de la part de soldats maliens contre
des personnes accusées d’avoir collaboré avec les islamistes, selon plusieurs
témoins et des ONG de défense des droits de l’Homme.

Human Rights Watch a appelé jeudi le gouvernement malien à "poursuivre" ces
soldats.
bur-stb/cs/jmc

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