Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article



 Titrologie



Le Flambeau N° 121 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Editorial

Edito : ‘’Envoi‘’ de casques bleus au Mali : les dits et les non-dits !
Publié le vendredi 22 fevrier 2013  |  Le Flambeau




 Vos outils




Le débat sur un éventuel déploiement de casques bleus au Mali est ouvert. Les avis, à l’instar de toutes les autres questions relatives au Mali, restent divisés. Face à cette énième position, aussi controversée qu’incohérente au regard de la réalité conjoncturelle, des nations unies dans le dossier malien ; il convient de faire la part des choses et d’en tirer toutes les conséquences.

Au delà, il s’agit de situer l’initiative dans un contexte plus réciproque tout en l’analysant par rapport à certaines zones d’ombres qu’elle soulève. En d’autres termes, l’envoi des casques bleus s’inscrit dans le cadre d’une mission de maintien de la paix et de la sécurisation des zones récupérées : les dits. A la question de savoir si un déploiement de casques bleus est nécessaire pour ces deux raisons, l’on pourrait de prime à bord répondre par la négative. Et les arguments pour élucider ce choix ne sauraient manquer. Primo, la nécessité d’une force d’interposition s’explique par la présence de deux ou plusieurs forces en opposition. Secundo, une mission de maintien de la paix se justifie par la menace d’une guerre civile ou de conflits armés : le cas du Mali, apparemment, n’en est plus à ce stade.

Il faut alors en déduire que le déploiement de casques bleus au Mali parait à priori inopportun d’un point de vue officiel. Encore que l’analyse de l’initiative, sous plusieurs autres angles, relève de multiples arguments pouvant justifier son opportunité. Il s’agit, entre autres, de la question du MNLA, la tenue prochaine des élections et la volonté de la communauté internationale d’isoler définitivement les ex-putschistes du jeu politique : les non-dits. L’enjeu du déploiement de cette force internationale pour les nations unies, au-delà des arguments irrationnels de maintien de la paix, pourrait ainsi donc s’expliquer par sa volonté cachée de protéger le MNLA qui objectivement demeure la seule force d’opposition sur le terrain puisqu’étant armé et en possession d’une partie du territoire malien. Ce qui revient à dire que les risques d’une autodétermination en faveur du MNLA demeurent plus que jamais d’actualités et que les actions en vue du désarmement et de la neutralisation de ce groupe ‘’rebelle’’ méritent une attention plus particulière de la part des autorités maliennes. La venue des casques bleus, en dépit du silence dolosif des nations unies sur le sujet, pourrait aussi se justifier par la sécurisation des prochaines élections en vue de leur transparence, des institutions et organes de la transition étant donné la fragilité de ceux-ci et l’isolement définitif du capitaine Sanogo dont l’ombre plane toujours sur l’échiquier politique comme une épée de Damoclès.

Retenons ainsi que derrière les arguments peu cohérents des nations unies en ce qui concerne le déploiement de casques bleus au Mali, se cachent d’autres ambitions non élucidées, et autant importantes que compromettantes, qu’il faudra analyser minutieusement avant de tirer des conclusions.

Fousseyni MAIGA

 Commentaires