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Mouvement National de Libération de l’Azawad : La fin de la supercherie ?
Publié le samedi 23 fevrier 2013  |  Le 26 Mars


© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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Le MNLA paraît de plus en plus pathétique. Abandonné par ses grands soutiens, notamment la droite française, le mouvement indépendantiste touarègue ne court-il pas le risque de s’enfoncer désormais dans un isolement international ?
Tout porte à le croire.
D’abord, chassé par les alliés islamistes des principales villes depuis les premières semaines qui ont suivi l’occupation, ensuite marginalisé par l’armée française dans sa croisade contre les djihadistes, le MNLA devient un malpropre à cause de sa faiblesse militaire et sa non maitrise du terrain.
Heureusement que les officiers français de l’opération serval ont vite compris le manège du MNLA.
En effet, à moins d’une semaine de combat, la faiblesse des combattants du MNLA s’est étalée au grand jour à la déception des français, qui ont vite fait recours aux tchadiens pour se démêler des entrailles des grottes de l’Adrar des Iforas.
Ont-ils été roulés dans la farine par le MNLA ?
La question reste de mise, si l’on se réfère à la récente déclaration du Mouvement à propos de ses relations avec les français.
Pour mémoire, François Hollande a été suffisamment clair sur le mobile de l’intervention française au Mali.
Il s’agit de libérer leurs otages et détruire les nids des terroristes à la porte de l’Europe. Dans cet objectif, si le MNLA qui avait même réussi à emballer Nicola Sarkozy, (alors président de la France) n’est d’aucune utilité pour la France, alors à quoi servira t-il ?
La désillusion des européens sur la capacité militaire et mobilisatrice du MNLA est à l’avantage du Mali.
Lorsque les Autorités maliennes en parlent, elles ne sont pas écoutées malheureusement. Parce que, sous l’effet des micros projecteurs des lobbys touarègues appuyés par certains milieux influents, les partenaires financiers se mélangent de pinceaux, caricaturant la réalité au profit d’une poignée de parias arrivistes.
Pour parler des jeunes Moussa Ag Attaher, le porte-parole et de Moussa Ag Assarid et même de leur soit disant chef militaire, Mohamed Najem.
C’est pourquoi, on est souvent écœuré en écoutant les commentaires de certains soit disant experts européens des questions africaines. Ils frisent parfois le ridicule.
La mauvaise appréciation du sujet à débattre et la non maitrise des dossiers, qu’ils prétendent défendre sautent à l’œil.
Sinon, pour qui connaît bien le Mali, l’intégration des touarègues dans le rouage de l’Etat est bien une réalité.
L’ancien ministre de la Fonction publique du président Alpha Oumar Konaré, Mohamed Ag Erla, ne pourra pas dire le contraire. Puisque, c’est sous ce gouvernement, que la mise en œuvre du pacte national dans sa partie « intégration » des cadres touarègues issus la rébellion de la fin des années. Il sait le nombre de personnes qu’il a intégrées dans les services de l’administration d’Etat, notamment les services de recettes, comme la Direction générale des Douanes, ainsi que les forces de défense et de sécurité : la Police, la Gendarmerie, la Garde nationale et l’armée de terre.
Tous les intégrés ont été pris avec les grades qu’ils avaient en tant que rebelles.
Mohamed Ag Erlaf doit lui-même son poste de ministre dans le gouvernement de Transition, dirigé alors par Zoumana Sacko entre avril 1991 et juin 1992.
Il est resté membre des gouvernements successifs d’Alpha Oumar Konaré, jusqu’en 2000. Mais, il n’est pas resté en marge de la République.
A sa sortie du gouvernement, Alpha lui a confié la gestion de l’Agence nationale des investissements des collectivités (ANCIT) avec un faramineux budget. Si ce n’est pas récemment, l’ANICT n’avait pas de contrôleur financier. Ainsi, M. Ag Erlaf cumulait la fonction d’ordonnateur et de contrôleur financier. En plus de cette super banque des collectivités, Ag Erlaf s’est vu confié par l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, les reines du Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement du Nord Mali (PSPSDN).
Le PSPSDN : l’échec d’un ambitieux projet
Le PSPSDN était un ambitieux Programme de développement économique et social dont l’objectif principal était de faire revenir la sécurité dans la partie de la bande sahélo-saharienne qui concerne notre pays.
Le programme couvrait les trois régions du nord.
Vu sous cet angle, on est fondé de dire que le PSPSDN a été conçu avec la ferme détermination des autorités d’alors, de donner un véritable coup de pouce au développement de la partie septentrionale du pays. Mais, à ce jour, qu’en reste t-il comme acquis justifiant l’engouffrement de plus d’une dizaine de milliards de FCFA ? Absolument rien !
Il faut rappeler que l’enveloppe totale annoncée pour la mise en œuvre du Programme était estimée à plus de 33 milliards de Francs CFA.
La première tranche, (16 milliards) avait été débloquée par les autorités d’alors au moment du lancement du programme. Hélas, comme les autres projets confiés à d’autres cadres touarègues, dans le cadre de l’ADN (Agence du développement du nord) le PSPSDN a lui aussi sombré dans la mauvaise gestion pour ne laisser derrière, une fois de plus, que le grand désert et ses vastes étendues de sable.
On peut citer plusieurs autres cadres touarègues qui ont eu à servir l’Etat du Mali au plus haut sommet, et qui se retrouvent malheureusement parmi principaux animateurs du MNLA, dont l’ancêtre est le MNA (Mouvement national de l’Azawad), qui serait né à Bamako, au bord du Djoliba, à Magnambougou. Parmi les cadres du MNLA, qui ont été ministres de la République, il y a Mme Zakyatou Oualett Halatine. Elle a été la dernière ministre de l’Artisanat et du Tourisme du président Alpha Oumar Konaré. Nina Walet, est une élue nationale, conseillère nationale au Conseil des collectivités.
Dans les deux mouvements combinés : Ançardine d’Iyad Ag Agaly et MNLA, on recense 7 élus nationaux, des dizaines de conseillers municipaux et de maires.
Un tel mouvement, est-il en droit de parler de marginalisation ?
Par pudeur, on doit se garder d’intervenir sur des sujets, qu’on ne maitrise pas.

Moriba S. Diallo
Enseignant Bamako

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