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Mali Demain N° 348 du

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Le Procureur de Sikasso et le dossier de Tondjila : Les coupables seront jugés…
Publié le samedi 23 fevrier 2013  |  Mali Demain




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A en croire nos sources, l’incident dramatique du village de « Tondjila » sera traité avec la dernière rigueur par le Tribunal de Sikasso puisqu’il s’agit d’une affaire criminelle. En tout cas, les autorités sont déterminées à le faire compte tenu de la situation de cette affaire dite des Diallo et des Sangaré qui n’a que trop durée. « Dans ce cas, il ya lieu de traiter le mal à la source. C’est-à-dire trouver les causes réelles de ce clash meurtrier et les résoudre une bonne foi pour toujours », a conseillé un élu municipal qui a gardé l’anonymat.
Notre reportage sur ce village nous a permis de comprendre la complexité du dossier. Et puisqu’il est en instruction, il est difficile de le traiter comme nous le pouvions. Cela dit, il nous a été donné de constater que le Procureur de la République de Sikasso, M. Dembélé que nous avons pu joindre, a du pain sur la planche. Mais qui connait ce Magistrat que nos sources indiquent être à cheval sur les règles et les textes à l’image de son Ministre de tutelle, a pris toutes les dispositions qui s’imposent en la matière pour que le jugement qui sera bientôt rendu, soit un exemple pour d’éventuels citoyens qui tentent de se rendre justice car il s‘agit « d’assassinat, de crime volontaire, complicité d’assassinat, incendie et autres faits », a expliqué le Procureur Dembélé.
Les bons offices du Procureur avant le drame
Il faut signaler que bien avant le drame de « Todjila » nos radars précisent que le Procureur Dembélé ayant appris le climat qui régnait entre les Diallo et les Sangaré avait pris les devants de façon officieuse. Ses bons offices en quelque sorte. Ainsi, il a tenté de rapprocher les uns et les autres en présence du représentant du Patriarche des Gana, du Préfet et sous les auspices du Maire de Niéna, l’infatigable Sina Diallo. En vain. Ce qui était redouté, arriva à « Tondjila ». Un village incendié à 90%, un mort, des dégâts matériels importants et la fuite d’une bonne partie de la population.
Les coupables seront châtiés
Et le Commandant de Légion de Gendarmerie de Sikasso, Colonel Nimaga, que nous avons rencontré n’a pas démenti ces propos car dit-il : « Nous avons fait notre travail. Le dossier se trouve au niveau du Procureur», a-t-il expliqué. Selon nos informations concordantes, les coupables de l’incendie du village de « Tondjila » qui a causé mort d’homme, des coups et blessures volontaires ayant fait fuir la population (des femmes et des enfants en majorité), destruction de biens d’autrui, seront châtiés conformément aux textes de la République. «Nous espérons que les autorités chercheront les causes de cet incident pour châtier leurs auteurs car, ce différend n’a que trop durée», a expliqué un villageois de Zangorobougou furieux puisque ne comprenant pas l’attitude de certaines autorités face à leurs nombreux appels à l’aide de l’administration pour circonscrire le problème de terres qui n’a que trop durée. En vain.
De nos jours à en croire nos informations, plus d’une trentaine de ressortissants des villages de Zangorobougou, Niéna, Nougoumé, Tondjila, Sirakoronisoba, sont en prison en attendant leur jugement. L’autre fait marquant, même le petit fils du Patriarche Gana avait fait savoir à certains villageois : « qu’ils n’avaient pas le droit de se rendre justice et qu’ils compliquaient la tâche au Patriarche». No comment !
Un sérieux coup à l’image du Ganadougou
En tout cas, cette affaire dite des « Diallo et des Sangaré » a donné un sérieux coup à l’image du Ganadougou, une zone géographique connue pour l’exemplarité de sa composante ethnique, l’ardeur au travail de ses fils, l’unité et la solidarité. Mais, une fois de plus, la disparition de feu Sidi Diallo et de bien d’autres personnalités du Ganadougou, cadres supérieurs qui ont su cultiver l’entente. Malheureusement, leur relève n’a jamais été assurée. De nos jours, il est impératif pour que les fils de Niéna se retrouvent et se parlent les yeux dans les yeux pour résoudre définitivement ce problème qui devient un véritable casse-tête chinois du fait de l’égocentrisme et des calculs politiques politiciens mal placés.
Mention spéciale à la radio « Niétaa »
Dans ce drame de « Tondjila », une radio se distingue : « radio Niétaa » sis à Daoudabougou. En fait notre confrère Diossé Traoré, a été le premier journaliste à fouler les pieds à « Tondjila » endeuillé et qui avait été vidé de sa population. Le constat est effarant, à l’entendre parler.
Coup de chapeau à notre confrère Diossé Traoré !
Mais coup de chapeau à ce confrère qui au cours de notre reportage, n’a pas arrêté de sensibiliser et de conseiller les villageois, surtout les Diallo et les Sangaré à s’entendre. « Personne ne viendra résoudre ce problème à votre place. Vous êtes condamné à vivre ensemble. Mieux, les Sangaré sont vos hôtes, donc chez nous en pays Bambara, celui qui vient chez toi, vaut mieux que toi. Pas d’esprit revanchard ! », a-t-il ; conseillé. Partout où nous avons passé, Diossé Traoré, a été on ne peut plus clair en parlant de: «paix et de pardon qui ont été distillé à tous les acteurs ». Même le maire de Niéna et son équipe n’ont pas échappé.
Des journalistes de développement…et non des pyromanes
En tout cas, comme il a eu à le faire savoir que « nous sommes des journalistes de développement et non de destruction de notre pays, des pyromanes en quelque sorte». Ce message a surpris plus d’un et réconforté nos interlocuteurs qui n’en revenaient pas leurs oreilles. « C’est la première fois que nous voyons des journalistes ici. Et votre comportement nous a donné plus d’espoir. Nous en ménagerons aucun effort pour que la paix, la quiétude reviennent dans le Ganadougou. C’est un engagement », a dit le chef de village de Zangorobougou entouré de ses conseillers. De l’avis général, chacun va essayer de se surpasser pour que la paix revienne.
En tout cas, ce se passe à Niéna, interpelle tous ses fils d’abord, ensuite tous les maliens épris de paix et de justice pour que cela n’arrive plus jamais. Même ailleurs.

Bokari Dicko, envoyé spécial

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