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Impacts de la crise malienne sur le Sahel : Des risques à assumer
Publié le samedi 23 fevrier 2013  |  Le 26 Mars




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L’agence de notation Standard &Poor’s (S&P) a fait une analyse de l’impact de la guerre au nord du Mali sur les pays du champ.

En prenant en compte la complexité de la crise malienne et la récente intervention militaire française, selon l’agence, « on ne peut prédire avec certitude l’issue et la durée du conflit malien. Plusieurs scénarios seraient envisageables, avec des impacts différenciés sur la qualité de crédit des États de la région ».

En raison de l’isolement géographique du Mali, de l’intégration commerciale et financière limitée avec les pays de la région ainsi que du nombre vraisemblablement réduit du nombre des rebelles, la guerre au nord du Mali aura probablement un impact limité sur les pays limitrophes.

La qualité du crédit de la région diminuera aux yeux de l’ensemble de la communauté internationale. La principale conséquence, concerne la stabilité politique des pays voisins du Mali, notamment des risques de représailles par les jihadistes défaits envers les pays participant à l’opération militaire au Mali.

L’Agence fait état aussi de l’éventualité de la propagation de la guerre. Ce qui pourrait impliquer le Mali entier, mais aussi les pays du Sahel.

Toujours en insistant sur le fait que le principal risque est d’ordre politique, S&P avance trois raisons principales pour lesquelles la probabilité de propagation des combats est faible. Il s’agit, tout d’abord, de la raison géographique. Le fait que l’opération militaire soit concentrée dans le nord du Mali, épargne les pays du sud sahélien tel que le Sénégal et le Burkina Faso d’un éventuel débordement. Le risque politique reste cependant élevé pour la Mauritanie, l’Algérie et le Niger.

Ensuite il y a, le fait que la rébellion touareg est en toile de fond de la crise malienne. Bien que des combattants jihadistes étrangers soient venus gonfler les rangs des rebelles, le noyau dur est bel et bien constitué de sécessionnistes touaregs dont les revendications directes ne vont pas à l’encontre des pays voisins.

Enfin, la principale raison qui est le nombre réduit des rebelles islamistes.

Ces derniers ne sont pas assez nombreux pour pouvoir ouvrir de nouveaux fronts dans d’autres pays que le Mali. Cependant, selon l’agence, l’intervention militaire de la CEDEAO induit des risques de représailles isolées dans les pays qui fournissent des troupes et de l’aide comme le Nigeria, le Sénégal, le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso. En témoigne la récente attaque terroriste islamiste en Algérie, qui aurait été motivée par le fait que le pays autorise la France à utiliser son espace aérien pour transporter des troupes et du matériel vers le Mali.

Toujours selon l’agence, parmi les pays participant à l’opération militaire au Mali, le Nigéria est incontestablement celui qui court le plus de risque en matière de représailles.
Cela, parce que, non seulement, le pays dirige les troupes de la CEDEAO, mais il est déjà engagé dans une lutte anti terroriste contre la secte Boko Haram depuis des années.
Conscient du danger, le gouvernement nigérian a renforcé les mesures de sécurités sur son territoire.

Ahmed M. Thiam

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