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Signature de l’Accord de réadmission : Fausse alerte
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  Le Malien
Migrants
© aBamako.com par A.S
Migrants rapatriés d’Algérie
Bamako le 10 aout 2016 424 jeunes rapatriés d’Algérie sont arrivés à l’école de Sogoniko
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Ce n’est pas un immigré qui a passé plus de vingt ans à l’extérieur et qui connait toutes les réalités de ses compatriotes vivant à l’étranger ou encore un homme qui a refusé un poste au Secrétariat général des Nations Unies à cause du Mali qui va trahir son peuple. Voilà en substance les propos introductif de ce point de presse tenu mardi dernier par les membres de l’Association Appui aux Initiatives d’IBK (AI-IBK) dont le président d’honneur est M. Sékou Fofana. L’association déclare que, ni le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, ni un membre de son gouvernement n’a signé un accord de réadmission au nom du Mali avec l’Union Européenne. Elle défie qui que ce soit de prouver le contraire.

Le siège de l’Association Appui aux Initiatives d’IBK a servi de cadre mardi dernier à une rencontre entre leurs cadres et la presse. A l’ordre, la signature de l’Accord de réadmission des Maliens en situation irrégulière.



Après la présentation de l’association par M. Kader Sow, membre de l’AI-IBK, l’honneur est revenu à M. Salif Sidibé, chargé de mission au Ministère des Maliens de l’Extérieur de mettre à nu les allégations tendant à ternir l’image du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et de son gouvernement. Aux dires de M. Sidibé Salif, qui a d’ailleurs suit tout le processus qui a abouti à la signature d’un communiqué conjoint signé entre le Mali et l’Union Européenne et dont les personnes malintentionnées font allusion, aucun accord n’a été signé par le Président de la République dans ce sens.

Cependant, ces rumeurs ont fait le tour de Bamako et du monde entier après des propos tenus dans la presse internationale par M. Bert Koenders, Ministre des Affaires Etrangères du Royaume des Pays –Bas, précédemment Chef de la MINUSMA à Bamako. Un représentant qui a été d’ailleurs chassé du Mali par le Président IBK à cause des actes tendant à discréditer notre pays. C’est en revanchard qu’il est arrivé à Bamako au nom de S.E Mme Frederica Mogherni, haute représentante de l’Union européenne pour des affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission Européenne, dans le cadre du dialogue de haut niveau sur les questions migratoires.

A travers ce point de presse, l’Association Appui aux Initiatives de IBK rassure les migrants qu’aucun accord ne lie le gouvernement malien à l’Union Européenne dans ce sens.

Et pourtant, le communiqué conjoint en dit tout. En effet, c’est sur initiative de M. Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration africaine, de la coopération internationale du Mali que M. Bert Koenders, Ministre des Affaires Etrangères du Royaume des Pays -Bas, a visité le Mali au nom de S.E Mme Frederica Mogherni, haute représentante de l’Union européenne pour des affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission Européenne. Cette visite rentrait dans le cadre du dialogue de haut niveau sur les questions migratoires initié entre le Mali et l’Union Européenne depuis le sommet de la Valette (les 11 et 12 Novembre2015). Elle est intervenue deux mois après celle du Commissaire européen pour la coopération Internationale et le développement, S.M. Neven Mimica au Mali.

Au cours de cette visite, le ministre Koenders a été reçu par S.E.M. Diop, M. Mamadou Konaté, Ministre de la justice et des Droits de l’Homme et garde des sceaux, ainsi que des représentants des Ministres des Maliens de l’Extérieur et celui de la Sécurité et de la protection Civile.

Les deux parties ont rappelé la qualité des relations et des liens étroits de partenariat entre le Mali et l’Union Européenne et les Etats membres, qui se manifestent par ailleurs par une coopération englobant une multitude de domaines, y compris ceux du développement, des droits de l’homme, de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la culture et des sciences.

Concernant plus spécifiquement les questions migratoires, guidés par l’esprit et les principes de coopération qui ont prévalu au sommet de la Valette sur la migration, les deux parties ont eu des échanges franc et directs sur l’ensemble des aspects de la migration et leur coopération dans ce domaine. En se référant au Communiqué commun Mali-EU du premier dialogue de haut niveau de 14 avril 2016, les discussions ont rappelé leur détermination de renforcer leur coopération dans l’ensemble des domaines retenus lors du Sommet de la Valette, notamment : la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées ; la coopération concernant la mobilité légale,

-La protection des migrants et refugiés ; la prévention et la lutte contre la migration irrégulière, y compris le trafic des êtres humains et enfin le retour, la réadmission et réintégration des migrants en situation irrégulière, tout en respectant des engagements internationaux.

Lors de leur rencontre en avril 2016, les autorités maliennes et européennes ont souligné la convergence entre le plan d’action de la Valette et la Politique Nationale de Migration du Mali (PONAM) et ont convenu qu’ils constituent une base solide pour déterminer des mesures concrètes de coopération en la matière. Ainsi, les échanges ont permis d’approfondir l’analyse des défis et potentialités de la migration, en tenant compte des intérêts et priorités partagés.

Les deux parties se sont félicitées d’une intensification de la coopération en matière de migration depuis le dialogue de haut niveau du 14 Avril 2016, tout en constatant des initiatives concrètes, une mobilisation des ressources importantes et des premiers résultats encourageants. A travers ” le fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière “, neuf projets ont été approuvés pour un montant total de 145, 1 millions d’euros, dont trois initiatives régionales (pour 53.6 M) et six projets qui ciblent le Mali (91.5 M). Il s’agit notamment des initiatives de création d’emploi, d’appui aux investissements de la diaspora malienne, de sécurité et de développement du Mali et du renforcement de la résilience et l’accès aux services de base.

Comme résultat concret du dialogue de Haut Niveau sur la migration de 11 décembre 2016, les deux parties ont marqué leur accord sur les domaines d’une coopération renforcée, en prévoyant des actions prioritaires dans des domaines d’intérêts partagés, à intégrer dans une feuille de route conjoints.

Les domaines prioritaires sur lesquels les deux parties envisagent de renforcer leur collaboration sont la création d’emploi pour les jeunes dans les régions de départ et d’origine des migrants ; le renforcement des systèmes cohérents et robustes des registres d’état civil ainsi que la délivrance des cartes d’identité et passeports sécurisés et l’utilisation des passeports biométriques, la gestion des frontières et un meilleur contrôle du territoire, la protection des migrants en transit au Mali et la lutte contre la traite des êtres humains et les passeurs, l’accomplissement des retours d’Europe des personnes en situation irrégulière sur la base des procédures standard, conclu entre les deux parties tout en respectant leurs obligations mutuelles. Les deux parties ont également mis un accent particulier sur le respect des droits de l’homme des personnes concernées.

Les deux parties ont convenu de mettre en place une structure appropriée de concertation locale, sous l’égide du gouvernement du Mali et avec la pleine participation de la partie européenne, pour permettre de coordonner les différentes actions et programmes dans le cadre de la coopération sur les questions migratoires, et pour en assurer la cohérence avec les orientations stratégiques nationales. Les deux parties se sont mis d’accord de mener le prochain dialogue de haut niveau permettant d’évaluer le progrès enregistré, avant le mois de septembre 2O17. Voilà ce qui est bien dit mais malheureusement mal interprété pour des besoins inavoués.

Youssouf Sangaré
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