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2017 : Les 3 grands chantiers d’IBK
Publié le mardi 3 janvier 2017  |  Le repère
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© Autre presse par DR
Le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar KEITA lors de son adresse à la nation
Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA lors de son adresse à la nation à l`occasion du 22 Septembre 2016.
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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, n’a visiblement pas baissé les bras pour relever notre pays de la crise sécuritaire qu’il connait depuis 2017. Dans ses vœux de nouvel an à la nation, le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat a dégagé 3 grandes priorités auxquelles il devrait faire face en 2017. Il s’agit du rétablissement de la paix et de la sécurité, de la préservation de la cohésion nationale ; et la prise en charge de la demande sociale. Ibrahim Boubacar Keïta a touché du doigt les principaux problèmes qui couvent dans notre pays. La paix et la sécurité, la cohésion sociale et la demande sociale sont les maux qui troublent la quiétude des populations maliennes, en particulier celles des régions du nord et du centre. Et il est temps que l’Etat, à travers les plus hautes autorités, s’assume et dégage des solutions idoines. C’est dans cette voie que le chef de l’Etat a promis de se lancer toute l’année 2017 et d’en faire ses priorités. Extrait du discours du président de la République.
« Lors de mon adresse à la Nation du 22 septembre dernier, j’avais souligné que parmi les défis qu’affronte la Nation, trois retiennent tout particulièrement mon attention. Celui du rétablissement de la paix et de la sécurité. Celui de la préservation de la cohésion nationale. Et celui de la prise en charge de la demande sociale. Ces trois objectifs resteront prioritaires en 2017. Concernant le premier d’entre eux, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger connaît certes des retards.

Ceux-ci ne sont toutefois pas le fait du Gouvernement du Mali. Celui-ci s’impliquera encore davantage dans le retour de la stabilité au Nord de notre pays. C’est ainsi qu’au cours du premier trimestre 2017 seront installées les autorités intérimaires dans toutes les localités où n’ont pu être organisées les élections communales. Cette opération, lorsqu’elle sera terminée, accélérera le redéploiement de l’Administration et facilitera la réinstallation des services sociaux de base. Elle permettra aussi l’organisation plus efficiente du retour et de la réintégration de nos concitoyens réfugiés ou déplacés.

Conférence d’entente nationale

Un jalon important dans la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali sera posé avec la tenue au mois de mars 2017 de la Conférence d’Entente Nationale. Ainsi que cela est spécifié dans l’Accord pour la paix et la réconciliation, cette Conférence doit « permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit » au Nord du Mali. C’est donc à un exercice décisif pour notre devenir que sont conviés sans exclusive les fils et les filles de ce pays.

Personnellement, je fonde un très grand espoir sur les échanges qui vont s’instaurer et sur les conclusions de la Conférence. Cette dernière devra notamment produire une Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation, Charte élaborée sur une base consensuelle. Si les travaux se déroulent dans un esprit positif, si le diagnostic national s’énonce sans récriminations, ni polémiques superflues, si les participants s’exemptent de tout agenda personnel, le Mali administrera une fois de plus la preuve de sa capacité à surmonter l’adversité quel qu’elle soit.

Notre sécurité se fortifiera, certes, dans le langage commun retrouvé par les Maliennes et les Maliens. Mais elle se construit déjà sur l’engagement et la bravoure de nos forces armées et de sécurité. Celles-ci démontrent chaque jour davantage qu’elles intègrent les exigences qu’impose leur guerre contre un ennemi qui ne recule devant aucun acte de barbarie. Je tiens à rendre ici un hommage particulièrement appuyé au réarmement moral qui caractérise le comportement de nos troupes sur des théâtres d’opération extrêmement difficiles. Je puis assurer nos braves soldats que la Nation malienne ne lésinera pas sur les moyens à mettre à leur disposition pour qu’ils accomplissent leur devoir sacré. Comme l’atteste l’acquisition récente de deux avions de transport et de deux hélicoptères de manœuvre qui vont accroître de manière significative les capacités opérationnelles des FAMas.

L’impératif toujours pressant du rétablissement de la sécurité et la nécessité de raffermir la cohésion nationale ne me font pas perdre de vue l’acuité de la demande sociale. Malgré les ressources limitées de notre pays, il est indispensable de faire plus en faveur des couches les moins favorisées de nos populations. Il est également impératif de réduire des inégalités inacceptables dont sont victimes nombre de Maliens dans l’accès aux services sociaux de base.

Comme vous le savez, dans notre souci de préserver autant que possible le pouvoir d’achat grâce à une politique constante de soutien à la consommation, les prix des denrées de première nécessité ainsi que ceux des céréales restent dans leur ensemble inférieurs à ceux pratiqués dans la région ouest-africaine. De même dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’Etat, nous avons procédé à une augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 20% sur la période 2015-2017. Ces mesures ont été renforcées par une baisse de huit points sur le taux d’impôt sur les traitements et salaires. Et de 2013 à ce jour, l’incidence financière pour l’Etat de l’octroi des primes et émoluments aux agents publics s’élève à 75 milliards de francs CFA.

Un Programme d’urgence

C’est dans le même souci que je procéderai dès le premier trimestre 2017 au lancement d’un Programme d’Urgences Sociales. Ce Programme, qui s’étendra sur la période 2017-2020, concernera plus particulièrement les secteurs de l’eau, de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des pistes rurales. Il comportera une série d’opérations et de réalisations dont les retombées seront immédiatement perceptibles pour les bénéficiaires.

Ainsi un programme de généralisation de cantines scolaires sera exécuté au cours de la période ci-dessus indiquée. Dès la rentrée prochaine une action couvrant l’intégralité du territoire national offrira fournitures et équipements scolaires aux enfants des ménages les plus démunis. Une Opération « Seconde Chance » démarrera dès 2017 et prodiguera en relation avec le personnel enseignant des cours de soutien aux élèves des classes d’examen.

Le taux d’accès à l’énergie sera relevé grâce à un vaste programme d’implantation de centrales d’énergie solaire et de centrales hybrides. Un partenariat public-privé assurera le financement de cette initiative et il est prévu d’assurer une forte implication des femmes dans la gestion et dans la maintenance des installations énergétiques.

L’accès à l’eau – accès tout à la fois géographique et financier – sera facilité pour les populations à faibles revenus par la multiplication des aménagements et des points d’eau, y compris en milieu urbain et semi urbain. C’est-à-dire là où les populations déjà en difficulté payent l’eau quatre à cinq fois plus cher qu’un abonné ordinaire.

D’autres actions sont inscrites au Programme d’Urgences Sociales et seront détaillées en temps opportun. Toutes reposeront sur des investissements de proximité qui amélioreront de manière rapide et significative le quotidien des bénéficiaires… ».

Idrissa Maïga

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