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Présidentielles 2013 : L’Adema renoue avec ses mauvaises habitudes
Publié le lundi 25 fevrier 2013  |  Le Pouce


© Autre presse par DR
Bureau exécutif de l’ADEMA


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Le Mali traverse une période, particulièrement, difficile, marquée par la lutte contre le terrorisme dans les régions du nord et les effets du coup d’Etat du 22 mars dernier. Pendant que les militaires maliens et leurs alliés sont engagés dans les combats au nord pour la stabilité, l’éradication totale des bastions terroristes et la restauration de l’intégrité territoriale du pays, les autorités politiques au Sud s’activent pour organiser les élections présidentielles, prévues, normalement, pour le mois de juillet 2013.

Dans cette dynamique de sortie de crise, les partis politiques commencent à sortir le bout du nez, fournissant de gros efforts pour s’attirer la sympathie des électeurs. L’Adema n’est pas en reste. Au contraire, ce parti, comptant parmi les plus grands de l’échiquier politique national, connaît, ces derniers temps, des soubresauts internes dus au probable choix du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2013.

« L’Adema renoue avec ses anciennes pratiques » disent certains observateurs. D’autres disent : « C’est le retour des démons au sein de la famille adémiste ». L’élection présidentielle qui pointe à l’horizon, n’est pas étrangère à cette situation. A chaque nouvelle élection présidentielle, le parti de l’Abeille solitaire, se déchire. Les intérêts individualistes et souvent partisans, refont surface et menacent, généralement, la cohésion du parti. Avec les échéances électorales qui se précisent, le parti majoritaire va être confronté à de rudes épreuves internes. Déjà, la guerre des clans a commencé. Et jusqu’où ira-t-elle ? C’est la question que tout le monde se pose. Le parti arrivera-t-il à taire sinon à transcender ses divergences internes ? Pas si sûr, quand on connaît l’appétit vorace de ses cadres. On cite déjà plus d’une dizaine de candidatures. Tous pour un seul fauteuil : celui du candidat du parti pour l’élection du président de la République. Ce qui semblait être, jadis, la force du parti (le jeu démocratique) risque, aujourd’hui, d’être sa faiblesse. Car, le contexte socio politique a, fortement, changé depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. L’Adema est un parti vieillissant. Beaucoup de ses cadres sont connus des Maliens. Or, le coup d’Etat a été interprété par beaucoup de personnes comme étant la conséquence de plusieurs années de mauvaise gestion des affaires du pays. Il se trouve que l’ADEMA est comptable de cette gestion : 10 ans au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie et grand partisan du consensus politique prôné par un certain…. ATT.

La pluralité des candidatures internes, démontre l’attachement des cadres du parti, à vouloir, coûte que coûte, rester dans les couloirs du Pouvoir. Qu’en pensera l’électeur ? « S’il y a un parti qui devrait garder le profil bas, c’est bien l’Adema », n’hésitent pas à dire certains Maliens. Autrement dit, le parti gagnerait à ne pas se donner en spectacle au moment où beaucoup de Maliens se disent que tout ce qui nous arrive aujourd’hui, c’est bien la faute aux hommes politiques.
En tout cas, il n’est pas utile, pour les Abeilles, de cultiver les divergences internes du parti et de les exposer publiquement. Cela ne fera que compromettre les efforts et les ambitions du parti, surtout à un moment où, quoi qu’on dise, l’Adema fait partie des forces politiques à abattre. Il est aujourd’hui, plus que jamais, nécessaire que l’on se ressaisisse dans ce parti puisque le théâtre auquel on assiste aujourd’hui se déroule sur une scène extra statutaire de l’Adema. La logique voudrait que les uns et les autres, s’ils sont ambitieux, déclarent leurs candidatures à la base et, c’est à l’issue des compétitions que des candidats sont désignés à la candidature du parti. Le contraire de cette procédure consacrerait une violation flagrante des textes du parti mais, aussi, sa déchirure. Plusieurs noms sont cités dans la presse, à travers une campagne médiatique insensée. A travers l’attitude de ces membres de l’Adema, on peut affirmer qu’ils sont en train de semer la zizanie et de compromettre les chances du parti à une élection qui s’annonce difficile, surtout au moment où tout est mis en œuvre pour contrer les candidats des partis qui ont eu à diriger le pays depuis l’avènement de la démocratie. En tout cas, la bataille médiatique à laquelle s’adonnent ces cadres de l’Adema, ne contribuera qu’à affaiblir le parti et à réduire ses chances aux prochaines élections présidentielles.

Tiémoko Traoré

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