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IBK à la rentrée solennelle des Universités, Instituts et Grandes Ecoles du Mali : « La recherche malienne est rose malgré sa pauvreté en ressources humaines et financières »
Publié le samedi 7 janvier 2017  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par A S
Rentrée solennelle des Universités du Mali 2016-2017
Bamako, le 27 décembre 2016 le président de la république Ibrahim Boubacar KEITA a présidé la cérémonie d`ouverture de la Rentrée solennelle des Universités du Mali 2016-2017 en présence du Premier ministre Modibo Keita au palais de la culture.
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La salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah a abrité, le mardi 27 décembre 2016, la 3ème édition de la rentrée solennelle des Universités, Instituts et Grandes Ecoles du Mali. L’évènement était présidé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Le thème retenu cette année était :« la recherche universitaire au service du développement, le MRTC : un centre d’excellence dans la lutte contre le paludisme ».

Lors de cette cérémonie, c’est le Pr. OgobaraDoumbo qui a annoncé les couleurs à travers la présentation de la leçon inaugurale axée essentiellement sur les progrès enregistrés par le Mali dans le domaine de la recherche sur le paludisme à travers le MRTC.

A sa suite, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, SamakéAssétouFounéMigana évoqué les difficultés dans lesquelles, le sous-secteur de l’enseignement supérieur a évolué durant plusieurs années par défaut de soutien. Elle a également parlé des grands chantiers réalisés ou en cours de réalisation dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Selon AssetouFounèSamaké, conformément à l’engagement du président de la République, le département dont elle a la charge poursuit la mise en œuvre des réformes dans l’esprit de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement au Mali.

A ses dires, l’atelier que son département a organisé les 6, 7, et 8 octobre 2016 àSikasso, regroupant l’ensemble des acteurs concernés par ce secteur, a été une occasion de partager certaines directives et de dégager les solutions opérationnelles qui s’imposent. Au nombre desquelles, l’amélioration de l’environnement pédagogique des Institutions d’Enseignement et de Recherche, l’optimisation de l’utilisation des ressources dans les structures, le renforcement de l’autonomie des Institutions d’Enseignement Supérieur, entre autres.

«Les chiffres nous indiquent que le rapport enseignants et étudiants pour notre pays est de 1 enseignant pour 51 étudiants. La norme envisagée par l’UNESCO indique un ratio de 1 enseignant pour 30 étudiants. Ce ratio se creuse davantage quand il s’agit des enseignants de rang magistral. Danscertaines de nos universités, ce rapport nous indique le ratio d’unenseignant de rang magistral pour 218 étudiants », a-t-elle regretté. Avant de poursuivre que le secteur privé de l’enseignement supérieur fait appel à ces mêmes professeurs du public. D’où selon elle, la nécessité de prendre certaines mesures comme le renforcement du recrutement des enseignants en dissociant le budget de recrutement à celui des heures supplémentaires, de mettre en place un mécanisme de développement du plan de carrière des enseignants (78% des enseignants sont des assistants), de renforcer le programme de formation des formateurs. Mais aussi de procéder au recrutement temporaire en faisant appel aux Maliens de la diaspora et aux ressources enseignantes qualifiées de l’espace francophone en activité ou à la retraite, de renforcer la mobilité des enseignants et les jumelages entre les établissements du Mali et d’autres espaces francophones, de développer les cours en ligne.

S’agissant du mécanisme de développement du plan de carrière des enseignants, la ministre AssétouFounéSamakéMigan a déploré entre autres, la faiblesse des comités pédagogiques et de recherche, la forte sollicitation des enseignants pour les cours dans le public comme dans le privé, entravant la mise en place de programmes de recherche et donc de productions scientifiques d’envergure, indispensables à la progressionde la majorité des enseignants, notamment des assistants dans lacarrière.

Quant au programme de formation des formateurs, la ministre dira qu’il prévoit la formation d’environ 660 nouveaux enseignants sur une période de 10 ans (2008 – 2017) avec un budget global de18 017 280 000 FCFA.

Mais, à la date du 30 septembre 2016 dit-elle, sur ce budget global, seulement 7 039 339 484 FCFA ont pu être débloqués soit39,06% du budget prévisionnel. Au regard de ce constat, explique Pr AssetouFounèSamaké, ce programme devrait disposer donc deressources financières d’un montant de 10 977 940 516 FCFA, suffisantsaujourd’hui pour une prolongation dudit programme sur une périodesupplémentaire d’au moins cinq (5) ans.

S’agissant du développement des cours en ligne, Mme le ministre a souligné que le Mali est à jour sur ses cotisations permettant au pays d’accéder à des ressources pédagogiques et données scientifiques en ligne.

« Le développement des cours en ligne s’adosse à un des engagements du président de la République à savoir un étudiant, un ordinateur.Le montagetechnique et financier du dossier montre qu’un ordinateur pourrait êtrecédé à 100 000 et 150 000 F CFA à un étudiant à condition d’êtresubventionné par l’Etat à hauteur de 150 000F CFA », explique la ministre AssetouFounèSamaké.

Quant au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, il a réitéré son soutien aux actions du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, AssétouFounéSamakéMigan. Avant de remercier le Pr OgobaraDoumbo pour son courage et sa détermination dans le domaine de la recherche surtout sur le paludisme. Selon lui, l’intervention du Pr OgobaraDoumbosur la recherche sur le paludisme a convaincu les plus sceptiques quant à la qualité de la recherche malienne. Aussi dit-il, les résultats de recherche obtenus par la communauté scientifique malienne sur le paludisme dans des conditions très difficiles, démontrent à quel point, la recherche scientifique et universitaire peuvent et doivent contribuer au développement socio-économique du pays.

« Tout n’est pas noir et tout ne saurait être noir. La recherche malienne est rose malgré sa pauvreté en ressources humaines et financières », s’est réjoui le chef de l’Etat. Avant d’inviter le ministre de l’Economie et des Finances et le chef du gouvernement à œuvrer pour mieux accompagner la recherche scientifique malienne.

Modibo Dolo
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