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Zone aéroportuaire de Bamako-Sénou attribuée et vendue par le pouvoir en place : Qu’attend donc l’Assemblée Nationale pour réhabiliter David Sagara ?
Publié le lundi 9 janvier 2017  |  Le Pays
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© aBamako.com par as
Nouveaux membres du gouvernement d`Union nationale formé le 20 aout 2012
21 aout 2012. Bamako. Ministre de l`Environnement et de l`Assainissement, David Sagara.
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La zone aéroportuaire que l’ancien ministre du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme David Sagara a tout fait pour protéger est aujourd’hui ouvert à des spéculations sans précédent. Au même moment où l’on apprend que le Président Ibrahim Boubacar Kéita a attribué les parcelles de la zone aux rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), celui qui a été accusé gratuitement d’avoir vendu ces parcelles pendant la transition attend toujours sa réhabilitation par l’Assemblée Nationale. Est-ce une lutte politicienne ? Pourquoi un tel retard ?

Plus rien ne doit surprendre dans ce pays ! Nous ne savions pas nos autorités si incapables, au point de se dédire jusqu’à un niveau jamais égalé. L’on se rappelle avec aisance qu’en 2014, l’ancien ministre David Sagara avait été interpellé voire trimballé pour des mensonges l’accusant de la vente des parcelles de la zone aéroportuaire. Après tant de temps, où le dossier était d’abord au niveau des services du contrôle général de l’Etat, en suite au Pôle économique pour des besoins d’enquêtes. Enfin, cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encres est au niveau de l’Assemblée Nationale depuis belle lurette ; et jusqu’aujourd’hui, aucun résultat, quand on sait que David Sagara attend avec impatience, sa réhabilitation. Aussi, aux dernières nouvelles, des parcelles de cette zone ont été attribuées aux rebelles de la CMA par le Président de la République, et cela a ouvert la voie à une spéculation sans précédent. Alors, qu’attend donc les députés de l’Assemblée Nationale pour réhabiliter M. Sagara ?

La zone dite aéroportuaire, conformément au plan d’urbanisme sectoriel qui le régit, est une zone industrielle et de services par excellence. Elle comprend la plate-forme aéroportuaire, des zones de sécurités, des zones militaires, des zones d’activités, des zones réservées aux grands équipements, des commerces et bureaux, des terrains de sports et de loisir, etc. La zone aéroportuaire ne peut, en aucun cas être un lieu d’habitation.

Et d’ailleurs les arrêtés délivrés sur cet espace par les différents ministres en charge des domaines dont M. David Sagara sont assez explicites en leur article 2 qui dit : « les parcelles de terrain, objet de la présente occupation temporaire, sont destinées à la réalisation d’installations démontables… ». En article 3 : « il est révocable à première réquisition pour tout motif d’intérêt public et ne donne droit au paiement d’aucune indemnité ; en cas de révocation, les lieux doivent être remis en leur état initial par l’occupant ». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle David Sagara, au moment où il était ministre en charge du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, a accordé des arrêtés d’occupation temporaire sur des parcelles de la zone aux opérateurs économiques maliens, des plus petits aux plus grands, ce, pour que l’activité économique se relance, à un moment critique de l’histoire de notre nation. La décision prise par David Sagara ne permettait-elle pas également de lutter contre l’occupation illégale de ces parcelles ?

De toute façon, l’on comprend aisément qu’on ne peut même plus prendre des bonnes initiatives au profit du peuple sans que cela n’aboutisse à des faux problèmes.

Aujourd’hui, David Sagara ne doit-il pas être considéré comme un héros national quand on sait que les parcelles de la zone aéroportuaire, qu’il a protégée quand il était aux affaires, ont été attribuées aux rebelles pour la construction de maisons à usage d’habitation ? Cela n’a-t-elle pas ouvert la voie à une très forte spéculation foncière dans cette zone hautement sensible ? Qu’attend donc l’Assemblée Nationale pour réhabiliter David Sagara ? Qu’est-ce qui bloque cette affaire au niveau de l’hémicycle ? Est-ce une sorte de guerre des éléphants (politique) ?

Il est d’autant plus étonnant que de telles erreurs soient constatées au temps d’IBK, quand on sait que c’est pendant qu’il était Premier ministre qu’il y a eu l’approbation du plan d’Urbanisme Sectoriel du domaine aéroportuaire suivant Décret n°338/P-RM du 28 novembre 1996 et qui classe cette zone comme domaine public de l’Etat, donc inaliénable et incessible.

Ainsi, la commission de l’Assemblée Nationale qui a été mise en place pour statuer sur ce dossier hautement sensible aurait terminé les travaux. Mais les honorables députés étant plus liés à leurs partis politiques qu’à la vie de la nation, ils penseraient que cela n’arrangeraient peut-être pas la majorité, compte ténu du poids de l’homme (David Sagara) dans la région de Mopti. Il serait à la base des victoires de sa formation politique dans cette région et serait également un élément clé dans le dispositif national du parti de la quenouille.

Aussi, la réaction de la Codem face à cette situation est-elle acceptable quand on sait que depuis le début de cette crise, M. Sagara est seul dans sa lutte, sans aucune aide concrète du parti ? Pourquoi un tel désintéressement de la part de ses amis militants ?

En tout cas, que l’Assemblée Nationale fasse vite pour réhabiliter David Sagara, à qui, l’histoire vient de donner raison. Sinon, quelle sera l’importance de l’hémicycle ? Quelle importance auront nos députés ?

Si auparavant c’était une cabale politique orchestrée par le Premier ministre de l’époque Moussa Mara et le ministre des domaines de l’Etat de l’époque Tièman Hubert Coulibaly pour des raisons purement politiques, aujourd’hui, le RPM peut-il craindre le poids de l’homme jusqu’à emboîter les pas de ses deux personnalités politiques éjectées de leurs postes pour insuffisance de résultats et pour des calculs politiciens d’un autre âge. Rappelons que les Partis Unis pour la République (PUR) avaient à l’occasion, été la seule formation politique à hausser le ton pour sa relaxe, son propre parti politique (membre des PUR) n’ayant fait que prendre acte de la situation.

MAMA PAGA
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