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Accusations d’exactions : des militaires maliens "fautifs" rappelés du front (armée)
Publié le mardi 26 fevrier 2013  |  AFP


© AFP par PASCAL GUYOT
Premier attentat suicide à Gao, affrontements entre soldats maliens à Bamako


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DAKAR - Un responsable de la communication de l’armée malienne a annoncé lundi soir à la télévision publique ORTM que des militaires "fautifs" ont été rappelés du nord du Mali, où des soldats maliens ont été accusés d’exactions dans le cadre de la guerre en cours contre les jihadistes.

Des "éléments ont manqué de tact dans certaines situations, et le chef
d’état-major général a pris des dispositions, il a rappelé les éléments fautifs et qui seront mis à la disposition des autorités judiciaires", a déclaré le capitaine Modibo Naman Traoré, de la Direction de l’information publique des armées, à l’antenne de cette chaîne de télévision captée à Dakar.

Le capitaine Traoré s’exprimait dans un programme quotidien de l’ORTM
intitulé "Sur la ligne de front", diffusé en soirée et consacré à l’actualité
de la guerre au Mali.

Lorsque le présentateur l’a interrogé sur les accusations d’exactions sur
des civils portées contre des soldats maliens à Tombouctou (nord-ouest) et des images diffusées par "certains médias internationaux" sur ce sujet, il a répondu: "Effectivement, c’est vrai, mais le chef d’état-major général a pris des dispositions", puis a annoncé le rappel des "éléments fautifs".

Il n’a pas fourni plus de détails à ce sujet: ni sur l’éventuelle enquête
ayant permis d’identifier les présumés auteurs d’exactions, ni ce qui leur est
exactement reproché, ni leur nombre, ni d’indication de dates. Le présentateur
de l’émission n’a de son côté identifié aucun des "médias internationaux"
évoqués, mais il a estimé que les images qu’ils ont diffusées - et que l’ORTM
n’a pas montrées - "ne font pas honneur" à l’armée malienne.

Depuis janvier, des opérations militaires sont menées par le Mali, appuyé
par la France et plusieurs Etats africains, pour chasser des groupes armés
liés à Al-Qaïda, qui ont occupé le nord du Mali pendant près de dix mois entre
2012 et 2013, y commettant de nombreuses exactions au nom de la charia, la loi
islamique.

Selon plusieurs témoins et des ONG de défense des droits de l’Homme, ces
opérations militaires se sont accompagnées d’exactions de la part de soldats
maliens contre des personnes accusées d’avoir collaboré avec les islamistes
armés, particulièrement au sein de communautés de Maliens à la peau claire,
dont les Touareg et les Arabes.

Le capitaine Modibo Naman Traoré a par ailleurs donné un bilan des
affrontements ayant opposé samedi la rébellion touareg du Mouvement national
de libération de l’Azawad (MNLA) et un groupe armé, le Mouvement arabe de
l’Azawad (MAA) près de In-Khalil, dans la région de Kidal (nord-est), proche
de la frontière algérienne.

Le MNLA a enregistré "quinze morts et dix véhicules calcinés, (...) les
Arabes déplorent en revanche sept morts et deux véhicules calcinés", a affirmé
le capitaine Traoré.

Samedi, un responsable du MNLA basé à Ouagadougou avait affirmé à l’AFP son
mouvement avait été attaqué par des "terroristes" menés par un chef du
Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des
groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, mais aussi "le MAA et
Ansar Al-Charia", une "dissidence du Mujao". Il avait évoqué "neuf
prisonniers" aux mains du MNLA: "six qui se réclament du Mujao et trois
d’Ansar Al-Charia".

Un responsable du groupe arabe avait de son côté affirmé samedi avoir
attaqué le MNLA en représailles à des violences contre des Arabes dans la
zone, en accusant ses membres notamment de pillages et viols.

D’après le capitaine Traoré, "la vraie raison" des combats, c’est que "le
MNLA est parti à In-Khalil pour essayer d’extorquer de l’argent et des vivres
à ces Arabes", une situation qui durait "depuis deux semaines".

Il n’a pas parlé de bombardements français qui, selon le MAA, ont détruit
samedi un de leurs véhicules à In-Khalil, et dimanche cinq autres, faisant
aussi quatre blessés, à environ 30 km de là.
cs/mf

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