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Lutte contre les pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant : Le CRAPN et les CLAPN se réactivent
Publié le mardi 10 janvier 2017  |  Le Tjikan
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En vue d’éradiquer l’excision, une pratique jugée néfaste à la santé de la Femme et de l’Enfant, la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers son comité local de la Commune V, a organisé du 29 au 30 décembre dernier à la mairie de la Commune V, une séance de formation à l’intention des Associations et ONG œuvrant de ce domaine. Une activité qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Plan de Travail 2016 entre l’Unicef et le Mali.
D’après les statistiques, environ 140 millions de femmes et de filles sont victimes de l’excision dans le monde dont une centaine de millions en Afrique. Et chaque année, environ trois (3) millions de filles sont susceptibles de subir cette pratique qui nuit à la santé de la fille et de la femme. Toute chose qui a conduit la communauté internationale à se mobiliser afin d’éradiquer ce fléau en décrétant ‘’la tolérance zéro aux MGF ou Excision’’.

Pour sa part, le Mali, a entrepris un certain nombre d’actions. Au nombre desquelles : la ratification en 1985 de la CEDEF et la CDE en 1990, l’adoption du Décret N° 99-157 / PM-RM du 16 juin 1999, portant création du Comité National d’Action pour l’Eradication des Pratiques Néfastes(CNAPN) à la Santé de la Femme et de l’Enfant. Ainsi que la création d’un Comité Régional pour l’Abandon des Pratiques Néfastes(CRAPN) à la Santé de la Femme et de l’Enfant en 2008 et des comités locaux pour l’Abandon des Pratiques Néfastes (CLAPN) dans toutes les régions du Mali et dans le District de Bamako.
Mais malgré tous ses efforts, force est de constater que la pratique de l’excision continue toujours sous nos cieux.
C’est dans cette dynamique que la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers son comité local de la Commune V a initié du 29 au 30 décembre 2016, une formation à l’intention des différents acteurs engagés dans la lutte contre l’excision. Il s’agit entre autres : des responsables d’Associations et d’ONG, des leaders religieux, des responsables d’organisations de la jeunesse, des représentants des académies d’enseignement.

Selon Mme Koita Aïssata Sangaré, chef du service de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille de la Commune V, le Comité Régional pour l’Abandon des Pratiques Néfastes (CRAPN) a pour mission de suivre et de coordonner les activités des Associations et ONG œuvrant dans le domaine de l’excision. Mais depuis 2011, dans le District de Bamako, le CRAPN et les CLAPN ne sont pas fonctionnels.
Toute chose, qui dit-elle, rend difficile le suivi et la coordination des activités des Associations et ONG qui œuvrent en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision dans le District de Bamako. Car dit-elle, c’est à travers ces comités que les différents acteurs de se retrouvent pour échanger et évoquer leurs difficultés sur le terrain afin d’y trouver des solutions.
« Ces cadres de concertation permettent à la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille de savoir les interventions de ses acteurs qui opèrent sur son aire géographique afin d’évaluer leurs actions », a-t-elle indiqué.
D’où l’occasion pour la DRPFEF de redynamiser ces cadres d’échanges au niveau du District de Bamako afin de mieux effectuer sa mission de suivi et de coordination des activités des Associations et ONG partenaires.
A l’issue de la rencontre, les participants ont fait le bilan de leurs activités et évoqué leurs difficultés qui se résument essentiellement au manque de financement.

Lassina NIANGALY
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