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Ténenkou : UN Appui précieux aux pasteurs
Publié le mercredi 11 janvier 2017  |  L’Essor
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Grâce au Projet d’appui régional au pastoralisme au Sahel, Diafarabé bénéficiera d’une piste nationale de transhumance de 400 km et à Diaka, 100 ha seront aménagés
La transhumance favorisant l’élevage est un fait séculaire, essentiel dans la vie socio-économique et culturelle du Cercle de Ténenkou, une zone à vocation agro-sylvo pastorale. A la «Dina» en 1821, Sékou Amadou Barry, souverain religieux incontesté du « Massina », réglementa l’opération de la transhumance en traçant l’itinéraire des gîtes d’animaux pour leur séjour et leur déplacement de la Mauritanie jusque dans les bourgoutières et vice versa.
A l’an III de la «Dina», le souverain théocratique du « Massina », pour la gestion de la transhumance, nomma des « Dioros » comme maîtres des eaux, forêts et des terres. Et tout allait bien à cette époque. Après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Cette transhumance traverse aujourd’hui des crises agro-pastorales caractérisées par des tensions communautaires. La sécheresse de 1973 due au changement climatique est passée par là. L’eau dont l’agriculteur, le pasteur et le pêcheur,, cohabitant dans le même espace géographique, ont tous besoin pour survivre, disparait au fil du temps.
A Ténenkou comme ailleurs, le passage, les gites, les mares d’abreuvoirs des animaux ont été occupés par des champs, obstruant les passages des bêtes. En conséquence, dans le Cercle de Ténenkou, des violences ont éclaté et se sont enchaînées pour la gestion des ressources naturelles relatives à la transhumance. En mai et août 2016, l’on se souvient encore qu’au moins une trentaine de personnes avaient perdu la vie à Dioura dans la Commune rurale du Kareri lors des affrontements entre éleveurs et agriculteurs. Ces affrontements sanglants avaient plongé tout le Cercle dans l’émoi.
Pour faire face à cette situation inquiétante qui devient un problème social, le gouvernement, avec d’autres pays de la sous-région, a initié un Projet d’appui régional au pastoralisme au Sahel (PRAPS), pour une solution durable de la crise dans le Sahel. Ténenkou, bénéficiera du projet dans un premier temps en infrastructures pastorales.
Comment procéder à la mise en œuvre du PRAPS ? Une équipe locale technique pluridisciplinaire, s’était rendue du 4 au 6 janvier derniers à Diafarabé et à Dia. L’objet de cette visite, deuxième du genre, dans ces deux communes, était de valider le choix des sites et de déterminer une piste de transhumance, après les accords sociaux obtenus dans le cadre du PRAPS. A ce sujet, les autorités de Diafarabé et de Diaka ont signé les documents qui les engagent dans la réalisation du projet. Les temps forts de ces deux rencontres, ont été marqués par, l’intervention du chef SLPIA Ténenkou Gaoussou Kéita.
Ce dernier a expliqué le processus de la validation pour la mise en œuvre du PRAPS et l’intervention des chefs des villages de Diafarabé et de Dia, appuyés par leurs « Dioros » pour déterminer les itinéraires de la piste et le choix des gîtes d’étapes des animaux. Enfin, les représentants des localités concernés ont validé le choix des sites et la piste en signant les documents. Diafarabé bénéficie désormais de la réalisation d’une piste nationale de transhumance de 400km qui, avec une vingtaine d’itinéraires, passe par Diafarabé-Macina-Niono-Nara-Mauritanie. Au Diaka, le projet aménagera 100 ha, dans trois gîtes d’étapes des animaux pour la transhumance. La prochaine phase de ces exercices, sera la délibération des conseils communaux sur les accords signés par des collectivités. La signature officielle de ces accords, par le représentant de l’Etat dans le cercle, donnera finalement le coup d’envoi de l’exécution des travaux.
Notons que l’un des objectifs du PRAPS est d’améliorer la santé animale tout en apaisant les conflits sociaux.
Financé par la Banque mondiale pour un coût total de 22,5 milliards de Fcfa, le PRAPS-Mali s’étend sur six ans. Il est placé sous la tutelle du ministère de l’Elevage et de la Pêche.
M. DEMBLE
AMAP Ténenkou
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